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Le déploiement de la fibre optique, de nouvelles inégalités territoriales
Publié dans EcoActu le 11 - 02 - 2020

Dans un contexte de compétitivité et d'attractivité territoriale, l'aménagement numérique est aussi important que les autres infrastructures et réseaux urbains. «L'Internet est un bien d'utilité publique au même titre que l'eau et l'électricité» souligne le Président Paul Kagame lors du sommet Connecter l'Afrique.
De par le monde, la mise en place d'une infrastructure numérique de haute qualité est l'un des critères de localisation des entreprises et de la classe créative. D'où le recours à la fibre optique pour la capacité de sa bande passante, sa vitesse plus élevée et son insensibilité aux perturbations électriques et climatiques.
De l'orange au mauve en passant par l'azur, les opérateurs des télécommunications s'activent ces dernières années dans la mise en place des infrastructures pour le déploiement de la fibre optique dans les grandes agglomérations du Maroc. Cependant, tout laisse penser que ce déploiement s'accomplit essentiellement dans les centralités urbaines des villes, notamment, pour des raisons commerciales et de densité. Quels enjeux pour le déploiement de la fibre optique ? Quelles sont les conditions d'une mutualisation de l'offre pour réduire la fracture numérique entre les villes et à l'intérieur de la même ville ? Décryptage en deux points.
La fibre optique, des enjeux pluriels
Outil de travail et d'acquisition du savoir, l'Internet n'est plus un luxe. Si la couverture a pour longtemps été l'enjeu premier pour l'internet via l'ADSL, elle le sera davantage aujourd'hui pour accéder au très haut débit pour les entreprises et les utilisateurs dans un contexte marqué par l'explosion des usages (Télévision en ligne, cours en ligne, administration en ligne, partage de vidéos et jeux etc.).
A charge des pouvoirs publics, et principalement le régulateur des télécoms, de faire en sorte que ce déploiement se fasse dans le cadre de l'équité territoriale et sociale. Ainsi, faire fi de cette donne serait négligé les inégalités socio-spatiales qui ne cessent de se creuser.
Les emplois de demain seront directement liés aux technologies de l'information et de la communication. En effet, e-learning, travail à distance, e-gouvernement, e-banking, e-santé, e-transactionn sont autant de secteurs promoteurs pour le développement socioéconomique. L'Ecosystème télécom est au centre de l'économie mondialisée. Il revient aux décideurs politiques et opérateurs de saisir les enjeux du secteur pour en faire une réelle locomotive du développement du pays.
La fibre optique, pour une mutualisation des infrastructures
Pour un prix d'abonnement qui varie entre 550 à 1.000 DH, l'accès à la fibre optique est loin d'être à la portée des ménages. Si les citoyens sont compréhensifs au regard du coût de l'installation de la fibre optique en termes de redevances à payer aux villes, ils sont, toutefois désorientés quant à la non mutualisation des infrastructures.
En instituant en 1998 une agence nationale de régulation du secteur des télécommunications, le gouvernement marocain comptait sur une régulation intelligente par la concurrence. Or la réalité renseigne sur une situation de marché oligopolistique. Continuer à ignorer cette situation reviendrait à générer davantage une fracture numérique entre les villes, à impact non négligeable sur l'initiative économique, et donc, sur le développement humain.
Si on prend le contexte français qui inspire nos gouvernements, il convient de souligner que pour sa stratégie de généralisation du très haut débit à l'horizon 2022, le gouvernement français a consacré un investissement de 20 milliards d'euros partagé entre l'Etat, les opérateurs privés et les collectivités territoriales. Pour dire que l'aménagement numérique du très haut débit est d'abord, une volonté politique actée par la mutualisation des infrastructures et des investissements.
A charge du gouvernement d'introduire d'agir sur le secteur via le régulateur national pour une feuille de route sur le très haut débit dont les grandes lignes sont la mise en place d'un fonds public-privé, un échéancier chiffré et surtout, une mutualisation des infrastructures.
Espérons que l'amende infligée par l'ANRT à l'opérateur historique d'un montant de 3,3 Mds de DH pour « comportements constitutifs d'abus de position dominante » donnera à réfléchir pour une ouverture 2.0 du secteur des télécommunications après celle de 1998 afin de propulser un secteur sur lequel beaucoup d'espoirs ont été fondé.
Mostafa Kheireddine, Urbaniste-Université de Montréal Chercheur en sciences de la ville


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