L'accélérateur de startups à vocation internationale HSEVEN vient de lancer ce mercredi 27 mai un appel à projets pour ses programmes d'accompagnement destinés aux startups innovantes et à fort impact. La pandémie Covid-19 constitue une réelle opportunité pour propulser les stratups innovontes à forte valeur ajoutée. La crise du Covid-19 a mis à l'évidence l'impérative révolution numérique et technologique pour amorcer le choc de cette crise mais aussi pour pouvoir se relever plus vite. Une révolution qui ne peut se faire sans l'implication de stratups qui sont en mesure d'apporter des solutions à ce nouveau contexte mondial et qui peuvent être adoptées à très grande échelle. Il serait judicieux de leur donner la possibilité de jouer un rôle dans l'après Covid. C'est dans cette optique d'accompagner l'élan des porteurs de projets notamment les startups innovantes que l'accélérateur de startups à vocation internationale HSEVEN vient de lancer ce mercredi 27 mai un appel à projets pour ses programmes d'accompagnement destinés aux startups innovantes et à fort impact, pour la relance économique post-Covid19 au Maroc et en Afrique. « Notre ambition est de propulser les stratups qui peuvent avoir un impact systématique sur notre continent. Et notre raison d'être est de sillonner le monde pour trouver des entrepreneurs marocains, africains mais également africains de cœur d'autres nationalités qui souhaitent construire l'Afrique de demain », a déclaré Amine Al-Hazzaz, CEO fondateur de HSEVEN. Lire également : [WEBTV] BCP ET HSEVEN LANCENT UN NOUVEAU DISPOSITIF DE FINANCEMENT POUR LES ENTREPRISES INNOVANTES Pour cela, HSEVEN a conçu 3 programmes «Rise-Up», «Re-Start» et «Disrupt» qui permettront d'accompagner la stratup à différents stades de son évolution. « Les startups seront sélectionnées dans les prochaines semaines pour un démarrage du programme Re-Start prévu le 15 juillet, Rise-Up 1er septembre et finalement Disrupt qui démarrera le 15 septembre », a précisé Amine Al Hazzaz. La pandémie du Covid a chamboulé toutes les cartes et remis en question les prévisions mais également les modèles de développement et de croissance. Sans doute les priorités vont changer et les secteurs prioritaires aussi. Rien ne sera plus comme avant. C'est pourquoi les startups ont désormais une carte à jouer dans cette nouvelle configuration du monde économique. A condition de bien cibler les secteurs d'avenir qui offrent les opportunités de croissance. MedTech, Agritech, Fintech, GreenTech, E-Gov, E-paiement…, nombreuses sont les opportunités à saisir dans ces domaines qui, grâce à cette crise, vont forcément entrer dans les mœurs. D'où l'impératif d'encourager l'émergence de cette catégorie qui peut devenir une locomotive de relance économique. Avec la création de moins de 200 startups pas nécessairement de calibre international et continental faute d'accompagnement et de financement, le Maroc se doit de rattraper le retard accusé sur ce volet. Il ne doit surtout pas rater le virage technologique qu'offre aujourd'hui la pandémie. « Malheureusement au Maroc, l'innovation et la technologie ne sont pas encore au cœur de notre modèle de développement », selon le CEO fondateur de HSEVEN. Aujourd'hui HSEVEN s'apprête à accompagner environ 70 porteurs de projet innovant à forte valeur ajoutée (soit entre 20 et 25 projets par programme) qui pourront changer la vie de plus de 100 millions d'africains. Rappelons que le programme « Rise-up" offre une subvention de 200.000 DH aux entrepreneurs afin de démarrer le projet. Il est axé sur sept ateliers de travail et 12 séances de travail avec l'équipe HSEVEN. Pour "Re-start", le programme d'incubation qui s'adresse à des entrepreneurs lors du démarrage effectif de leur startup, donne accès à 500.000 dirhams de prêts d'honneur, ainsi qu'à 1,5 à 15 millions de dirhams (MDH) de prêts bancaires et porte sur 15 ateliers de travail et jusqu'à 15 mille euros de crédits technologiques fournis par Amazon, selon le fondateur de HSEVEN. Un crédit sans cautions et sans garanties personnelles mais dont la CCG se porte garante à hauteur de 60% jusqu'à 70% et un différé jusqu'à 36 mois. Des conditions exceptionnelles qui offrent aux entrepreneurs une bouffée d'oxygène et leur donnent toutes les chances pour bien démarrer leur projet. Concernant le programme d'accélération DISRUPT, qui cible la diaspora marocaine et africaine mais aussi les finissants du programme d'incubation RISE-UP, HSEVEN a mobilisé des capitals risqueurs qui vont investir à travers des petits tickets d'investissement à 1,5 MDH au lieu de 5 MDH. L'objectif à terme sera d'atteindre les 5 MDH voir même aller jusqu'à 15 MDH. « Mais au-delà de la garantie qui est un excellent mécanisme, nous avons besoin de plus pour stimuler l'écosystème stratup, A noter que le Nigéria a investi l'année dernière 747 millions de dollars dans les startup alors que le Maroc n'a investi que 7 millions de dollars. Si on veut rattraper le Nigeria et être réellement une puissance technologique africaine nous devons rattraper le trio de tête à savoir le Nigeria, le Kenya et l'Egypte qui tournent entre 300 et 500 millions de dollars », a précisé Amine Al Hazzaz. Pour cela, A. Al Hazzaz préconise la nécessité de se doter d'un fonds d'investissements capable d'investir environ 500 millions de dollars par an pour rattraper le retard accusé dans ce domaine.