* Sept grosses banques d'affaires internationales lanceront leur propre plate-forme d'échanges d'actions. * Cette nouvelle Bourse des valeurs incitera à la baisse des tarifs d'échanges et accélèrera le processus de fusion des grandes Bourses. Suite à la directive européenne sur les marchés d'instruments financiers (Mifid), qui entrera en vigueur le 1er novembre 2007, sept grosses banques d'affaires internationales ont annoncé, mercredi 15 novembre, qu'elles lanceraient en 2007 leur propre plate-forme d'échanges d'actions en Europe, ce qui a fait fortement reculer les actions des opérateurs boursiers traditionnels face au risque de concurrence. Ces sept banques (Citigroup, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley et UBS) pèsent lourd dans les échanges d'actions quotidiens en Europe via leur activité de courtage. Le projet survient en pleine phase de consolidation du secteur boursier européen et sur fond de critiques récurrentes des banques et opérateurs du marché à l'encontre des tarifs des échanges pratiqués par les grandes places européennes, jugés « anormaux ». Il devrait à la fois inciter à des baisses de prix et accélérer le processus de fusion des grandes Bourses, selon les analystes internationaux. «Aujourd'hui, les échanges d'actions sont concentrés sur un certain nombre de marchés boursiers locaux, a souligné un porte-parole du consortium des banques dans le communiqué. Nous répondons à la directive européenne en créant une plate-forme d'échanges intégrée paneuropéenne, où les actions peuvent être échangées à moindre coût, en obtenant une plus grande liquidité et une plus grande efficacité pour tous les intervenants». Les sept banques seront actionnaires de la plate-forme, mais cette dernière sera dotée d'une Direction indépendante. Le consortium affirme avoir déjà réuni les personnes, l'argent et les moyens nécessaires pour développer le projet et a déjà rencontré les autorités et les régulateurs concernés en Europe. Par ailleurs, la nouvelle directive impose aux états membres d'harmoniser les règles régissant les services d'investissement et l'exercice d'activités d'investissement. Pour ce faire, ils doivent mettre en place un système de « passeport unique » permettant aux sociétés d'investissement d'offrir leurs services sur l'ensemble du territoire de l'UE. Dans ce contexte, la directive cherche à rapprocher les règles nationales relatives à la fourniture des services d'investissement et au fonctionnement des Bourses. L'objectif étant de créer un cadre réglementaire européen unique pour les valeurs mobilières. Ce qui sert les intérêts des investisseurs, des émetteurs et des autres acteurs du marché en promouvant des marchés efficaces et concurrentiels, notamment en autorisant les banques et les sociétés d'investissement à concurrencer loyalement les Bourses traditionnelles.