La télévision algérienne au cœur d'un scandale de propagande : diffusion d'images espagnoles prétendant montrer un "tunnel secret" entre le Maroc et l'Algérie    AG d'Interpol au Maroc : Une preuve de la position du pays comme partenaire fiable    À Vienne, l'Union européenne convie les Etats à un évènement conjoint avec le Maroc, le Pakistan et l'ONUDC sur la lutte contre le trafic de migrants et des biens culturels    Mondial 2030 : la HACA rejette les plaintes déposées par des partis politiques    Course aux élections 2026 : L'Istiqlal au-dessus des mêlées précoces [INTEGRAL]    Cours des devises du lundi 19 mai 2025    Bourse de Casablanca : Taqa Morocco suspendue de la cotation dans l'attente d'informations cruciales    En Australie, Fortescue s'inspire du Maroc pour ériger les plus hautes éoliennes de l'hémisphère sud    La Bourse de Casablanca démarre en bonne mine    OPCVM : les actifs dépassent 750 MMDH en avril    Delta Holding : HF International réduit sa participation sous les 66,66%    Casablanca-Settat : 133 MDH pour la plateforme de réserves de première nécessité    Aziz Akhannouch représente S.M. le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Une vidéo rare du défunt roi Hassan II défendant la Chine à l'ONU suscite un vif intérêt en Chine et ravive la mémoire diplomatique entre Rabat et Pékin    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri marque et répond aux sifflets des supporters    HB. Africain /41e CACVC : Victoire des FAR. Défaite de MDS    National ''Amateurs". J30 : Cet après-midi, l'ordre d'arrivée décisif pour le titre et les barrages    JPO de la DGSN: La "Salle de commandement et de coordination", véritable garant de la sécurité des citoyens    Le seuil du million de visiteurs franchi lors des JPO 2025 de la DGSN    Revue de presse de ce lundi 19 mai 2025    Les prévisions du lundi 19 mai    Santé : Le Maroc participe à Genève à la 78e Assemblée mondiale de l'OMS    El Jadida : un geste fort de Hammouchi envers les familles des héros de la Sûreté Nationale    DGSN-Renault Maroc : un partenariat en faveur du personnel de la Sûreté nationale    Le cinéma chinois brille au Festival de Cannes : un pavillon dédié reflète l'essor de la créativité cinématographique chinoise    Festival de Cannes : Rachida Dati visite le pavillon marocain    Botola DI I / J30 : Cet après-midi, KACM-USYM décisif pour le titre et la montée; CAYB-MCO décisif pour les barrages ! !    Cri d'alarme de l'OMM : Quand les extrêmes climatiques menacent le Maroc    Le président français Emmanuel Macron écarte une visite à la Grande Mosquée de Paris, sur fond de tensions avec Alger et de soupçons d'entrisme islamiste    Une trentaine d'entreprises égyptiennes projette d'implanter des unités industrielles au Maroc d'ici 2028, le Caire envoie une délégation à Rabat en septembre    CAN U20 (finale) : le onze de départ de Ouahbi    La ministre française de la Culture visite le pavillon marocain au Festival de Cannes    MAGAZINE : Bouchaib Habbouli, extinction des lumières    Festival des musiques sacrées du monde : Jajouka, une transe qui a du Stones !    Ismael Saibari et Couhaib Driouech sacrés Champions d'Eredivisie    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    Sécurité: La DGSN, un modèle de police moderne salué par Maghreb Insider    El Guerguerat : 3t de haschisch saisies, une tentative de trafic international de drogue déjouée    Un musée américain restitue à la Chine de précieux trésors historiques datant de l'époque des Royaumes Combattants    Ukraine : Trump va s'entretenir lundi avec Poutine    Plus de 270 migrants secourus au large de la Tunisie par SOS Méditerranée    Messe inaugurale pour le Pape Léon XIV    Akhannouch représente le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Talbi Alami: «Nous ne sommes pas en campagne électorale»    Les musées, gardiens des patrimoines et acteurs du renouveau culturel    La princesse Lalla Hasnaa inaugure la 28e édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Equilibre budgétaire : Faut-il abroger l'article 51 de la Constitution ?
Publié dans Finances news le 14 - 04 - 2011

L'existence de cet article est plus technique que politique. Il permet au gouvernement de sauvegarder l'équilibre du budget.
Il a été brandi à maintes reprises par les ministres des Finances pour faire passer leur projet de LF.
Plusieurs partis politiques veulent sa suppression pour donner plus de pouvoir au Parlement.
L'article 51 de la Constitution a toujours été brandi par les différents ministres de l'Economie et des Finances du Royaume pour faire passer les projets de Loi de Finances. Cet outil juridique a été taxé par les parlementaires comme un moyen antidémocratique. Il fait l'objet de fortes critiques de l'ensemble des partis politiques, aussi bien ceux de la majorité que ceux de l'opposition. Dans leurs revendications présentées à la Commission dédiée à la révision de la Constitution, les formations appellent à son abrogation, et les plus conservatrices à sa profonde reformulation, afin de permettre au Parlement de jouer son rôle de véritable pouvoir législatif.
Cet article, qui faisait partie de toutes les Constitutions du pays depuis 1962 jusqu'à celle de 1996, a été inscrit dans la Loi suprême de la Nation pour sauvegarder une certaine rationalité dans la préparation de la Loi de Finances du pays.
Il stipule que «les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la Loi de Finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique».
La Constitution française de 1958 reprend le même texte dans son article 40 par souci justement de laisser au gouvernement, qui est plus apte que les parlementaires, le soin de contrôler et de gérer les finances publiques.
En effet, l'article 40 de la Vème République stipule que «les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique».
Entre les deux articles, il y a une forte similitude dans la forme et dans le fond.
Cet article est considéré par les spécialistes du droit constitutionnel comme un garde-fou contre la démagogie des parlementaires.
La législation marocaine s'inspire largement du droit français. La plupart des textes de Constitution du pays ont été calqués, sauf les lois qui s'inspirent de la charia comme l'héritage ou les habous.
«Nous avons besoin d'une Constitution qui prend en considération la réalité marocaine et aussi les spécificités et les contraintes du pays. La future Constitution, qui se veut moderne, doit donner plus d'attributions au Parlement en matière de contrôle. A cet égard, l'article 51 de la Constitution, dans sa formule actuelle, n'a pas de place dans le futur projet. Il faut trouver de nouveaux mécanismes pour une bonne pratique démocratique», a rapporté Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS).
Ahmed Zaïdi, du groupe de l'USFP au Parlement, a toujours demandé que le Parlement s'implique dans la préparation du budget. Il veut aussi que cette institution ait le droit de répartir les budgets sectoriels vers d'autres sans qu'on lui brandisse l'article 51.
Pour sa part, le Mouvement populaire, par la voix de Mohand Laenser, son secrétaire général, estime qu'«il faut reformuler cette loi car elle limite considérablement le pouvoir et le rôle des parlementaires. Si on veut une Constitution moderne, il faut donner plus de poids au pouvoir législatif, non seulement dans les commissions mais aussi dans les plénières».
Mais, dans les faits, cet article est justifié par d'autres considérations qui ne sont pas essentiellement politiques.
«C'est une loi constitutionnelle qui est le texte suprême de la Nation qu'on brandit pour contrer des recours à caractère organique», a estimé Mohamed Gallaoui, politologue. Il explique que «la disposition de cet article est plus technique que politique».
C'est un outil qui permet au gouvernement de faire passer le projet de LF dans les délais.
La préparation de la Loi de Finances est un travail de longue haleine qui mobilise non seulement les services et les départements des Finances, mais aussi d'autres administrations ou entités publiques. Chaque changement à la hausse dans les dépenses ou à la baisse des recettes doit avoir une compensation. Le budget, qui est la partie comptable de la LF, est animé par des objectifs d'équilibre.
Le Maroc, qui est un adepte de l'orthodoxie financière, un héritage qu'il a conservé depuis l'époque de l'ajustement structurel, est très regardant sur le comportement de ses fondamentaux, notamment le déficit budgétaire. Pour des raisons électoralistes, une bonne partie des amendements des parlementaires est axée sur des exonérations ou des dépenses supplémentaires, ce qui risque de perturber sérieusement l'équilibre budgétaire.
Outre ce souci d'équilibre budgétaire, le gouvernement est d'autre part assujetti aux contraintes du temps. Les discussions risquent de s'étendre indéfiniment et le projet pourrait être bloqué. Contrairement aux autres lois, la Loi de Finances régit le train quotidien de l'Etat.
A partir du début de l'année, elle devra entrer en vigueur, sinon tous les services de l'Etat seront bloqués.
Mais la question qui se pose est : pourquoi aucune formation n'a demandé sa révision ni eu recours au Conseil constitutionnel ?
En tout cas, depuis l'arrivée de Salaheddine Mezouar, le gouvernement a certes privilégié l'option de la concertation et du compromis pour l'élaboration des Lois de Finances et l'actuel argentier du Royaume a eu de moins en moins recours à cet outil. Son prédécesseur, Fathallah Oualalou, l'avait utilisé à outrance. Pour une trentaine de propositions d'amendement concernant le projet de la LF de 2004, l'ex-ministre des Finances avait brandi l'article 51 à 15 reprises.
Dans les autres projets de LF, cet article avait été utilisé au moins une dizaine de fois.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.