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Dossier monétique : «Le cadre réglementaire ne constitue pas un frein pour le développement de la monétique au Maroc»
Publié dans Finances news le 09 - 06 - 2011

Le nombre d'opérations par cartes bancaires a atteint, en 2010, 158 millions d'opérations de retrait et paiement pour un montant global de 139 milliards de DH.
L'activité est en forte et régulière progression.
Les sites marchands affiliés au CMI et à MTC à fin 2010 ont atteint 140 contre 74 à fin 2009.
L'activité de paiement en ligne générée par les sites est de 295 mille opérations approuvées pour un volume de 295 MDH.
Rachida Benabdellah, Directeur général du Centre Monétique Interbancaire, fait le point sur les aspects marquants de l'activité monétiques. -Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous faire, chiffres à l'appui, le point sur l'évolution de la monétique au Maroc ?
-Rachida Benabdellah : Nous pouvons affirmer que c'est une activité en forte et régulière évolution.
Le nombre d'opérations par cartes bancaires (locales et étrangères), au Maroc, a atteint au terme de l'année 2010 158 millions d'opérations de retrait et paiement pour un montant global de 139 milliards de DH. Ce montant est en progression de
17% par rapport à l'année précédente. Le 1er trimestre 2011 a enregistré 44,7 millions d'opérations pour un montant global de 38,1 milliards de DH, marquant une progression de 22,5% par rapport au 1er trimestre 2010.
L'activité propre au CMI et qui demeure son activité majeure, à savoir le paiement par cartes bancaires auprès des commerçants, a enregistré, en 2010, 13,4 millions d'opérations de paiement, pour un montant global de 11,9 milliards de DH, en progression de 24,3% par rapport à l'année 2009.
Tous les indicateurs sont au vert et ont marqué des progressions à deux chiffres en 2010 par rapport à 2009 : l'encours des cartes bancaires émises par les banques marocaines, l'usage des cartes, les guichets automatiques installés, les nouveaux commerçants équipés, les sites marchands, ….
Le volet dont l'évolution est moins maîtrisable est celui de l'usage des cartes étrangères au Maroc, que ce soit en paiement ou en retrait GAB. Ce volet est fortement dépendant de la conjoncture touristique du pays et a la même tendance que les recettes de voyages.
-F. N. H. : Partagez-vous l'avis qui veut que la monétique se développe à deux vitesses ; d'un côté un potentiel important de Marocains à bancariser et de l'autre, un segment de clientèle qui demande des services monétiques Nec plus ultra ? Si oui, comment expliquez-vous cette tendance?
-R. B. : On constate en effet que nous avons affaire à deux profils d'utilisateurs :
une partie importante considère toujours la carte bancaire comme un moyen de retrait d'argent et limite l'usage de la carte aux opérations de retrait d'espèces sur les guichets automatiques bancaires.
Une autre partie des porteurs de cartes, plus avisés sur les possibilités de services offerts via cet «outil», utilisent leurs cartes tous azimuts : les retraits d'espèces, le règlement auprès des commerçants dotés de TPE (Terminaux de Paiement Electronique), le paiement en ligne, l'achat de recharge télécom sur les guichets automatiques, les réservations d'hôtel, …
Les banques, comme le CMI d'ailleurs, ne ménagent pas d'efforts pour sensibiliser les porteurs de cartes afin de mieux tirer profit de ce produit bancaire très commode :
• si l'on considère le service de paiement d'un commerce sur TPE, il est sans frais pour le consommateur, il permet de ne pas s'encombrer de cash (meilleure sécurité contre le risque de perte ou vol par rapport au cash), il permet d'accéder à ses disponibilités en banque, ce qui confère plus de potentiel Achat, il permet de garder une trace du paiement grâce au ticket TPE et au relevé bancaire et enfin, il permet même de contester le paiement via sa banque en cas de non respect par le commerce des termes de la vente
• Si l'on considère le service de paiement en ligne, il permet un grand confort au consommateur qui peut acheter n'importe quand et n'importe où, ce qui fait économiser beaucoup de temps aux porteurs de cartes et élargit les fenêtres de disponibilité des marchands ; exemples : on peut payer ses taxes TGR 24H/24 et 7J/7 alors que le paiement face à face impose la contrainte de l'horaire d'ouverture des guichets des perceptions ; on peut acheter ses billets d'avion ou régler ses factures Télécom
durant les week-ends, jours fériés et le soir, ….
-F. N. H. : Aujourd'hui, la monétique ne se limite plus à la banque et aux services bancaires. Comment se développe-t-elle en dehors du secteur bancaire, notamment les moyens de e-paiement et de e-commerce ?
-R. B. : Avec les banques, nous travaillons constamment sur l'élargissement du champ d'utilisation de la carte bancaire au profit du client final. Le cas du e-commerce est une très bonne illustration.
Nous avons observé un véritable engouement d'une frange des porteurs de cartes pour l'achat des biens et services sur les sites marchands offrant la possibilité de paiement en ligne. Rappelons que le nombre des sites marchands affiliés au CMI et à MTC à fin 2010 a atteint 140 contre 74 à fin 2009. L'activité de paiement en ligne générée par les sites entrés en activité est de 295 milles opérations approuvées pour un volume de 295 MDH (dont 94% par cartes marocaines).
-F. N. H. : Le cadre réglementaire suit-il le même rythme de développement de la monétique au Maroc ?
-R. B. : Le cadre réglementaire ne constitue en tout cas pas un frein pour le développement de la monétique au Maroc. Nous pouvons affirmer que nous sommes constamment soutenus par les autorités compétentes, Bank Al-Maghrib et l'Office des changes, à chaque fois que nous avons besoin de leur décision ou de leur intervention.
Le ministère du Commerce, de l'Industrie et des Nouvelles Technologies est également un partenaire stratégique du CMI pour le développement de la monétique au Maroc. Nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes du MCINT sur les projets Numéric 2013 par exemple.
La totalité des litiges pouvant naître autour d'une transaction de retrait ou de paiement par carte bancaire, peuvent être résolus par l'application de la réglementation mise en place par les systèmes Visa et Mastercard. Elle définit de manière claire les responsabilités de toutes les parties : le commerçant, le centre acquéreur (CMI), l'émetteur de carte (banque) et le client final (porteur de la carte).
-F. N. H. : Des services monétiques offrent l'opportunité de les utiliser à l'étranger, notamment des cartes monétiques prépayées. Comment protéger le client en dehors des frontières du Maroc ? Et comment s'est déroulé le travail en partenariat avec l'Office des changes ?
-R. B. : Nous saluons le professionnalisme dont ont fait preuve les équipes de l'Office des changes dans l'élaboration des textes conditionnant l'octroi aux Marocains de cartes bancaires acceptées sur les sites marchands étrangers avec une dotation en devises de la contre-valeur 10.000 DH. Il fallait répondre à un réel besoin des Marocains, particuliers, tout en veillant au respect de la réglementation des changes.
Les acteurs de la transaction monétique, que ce soit les commerçants (physiques ou sites marchands) et les clients porteurs de cartes, Marocains ou étrangers, s'appuient sur la réglementation de Visa et Mastercard pour traiter tout litige résultant d'une transaction par carte bancaire. Ceci est valable, bien entendu, également pour les clients marocains porteurs de cartes, valables à l'étranger, utilisées sur des sites marchands «situés» en dehors des frontières.
-F. N. H. : Le point important qui revient sans cesse quand on parle de monétique est celui de la sécurité, notamment des transactions en ligne. Aujourd'hui, disposons-nous d'un arsenal technique et juridique pour protéger l'usager ?
-R. B. : Pour le volet réglementaire, nous usons quotidiennement de la réglementation Visa, applicable aux paiements en ligne par cartes bancaires marocaines auprès des sites marchands marocains. Cette réglementation protège l'usager contre le risque de fraude mais également lorsque les conditions générales de vente n'ont pas été respectées par le marchand.
Pour le volet technique, le système de paiement en ligne est parfaitement sécurisé. Il faut rappeler que le système e-commerce au Maroc repose sur deux plates-formes :
• la plate-forme du prestataire de service e-commerce Internet. Actuellement, seule la société Maroc Télécommerce s'est positionnée sur ce créneau au Maroc. Sa plate-forme joue le rôle de passerelle entre le site WEB du marchand et le centre de traitement monétique du CMI. Elle gère les échanges Internet entre le site marchand et Maroc Télécommerce de façon sécurisée (SSL, 3D Secure);
• la plate-forme du CMI, certifiée pour l'e-commerce par Visa et Mastercard selon la dernière norme de sécurité en la matière, ce qui protège les marchands tout en renforçant la confiance des utilisateurs.
L'internaute peut reconnaître un site sécurisé affilié au CMI et à MTC lorsque ce dernier affiche les logos CMI et MTC ainsi que les mentions «Verified By Visa», «Mastercard SecureCode» et «Verisign» sur la page de paiement.
Par ailleurs, le site web du CMI (www.cmi.co.ma) met à la disposition des internautes la liste des sites marchands marocains homologués par CMI pour le paiement en ligne. Cette liste est régulièrement mise à jour sur notre site et est accessible via la rubrique «Payer en ligne».
Propos recueillis par I. Bouhrara


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