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Dossier monétique : «Les statistiques sont très trompeuses pour la simple raison que le volume est très faible»
Publié dans Finances news le 09 - 06 - 2011

Les enjeux et l'évolution de la monétique au Maroc vus par Mounir Essayegh, Directeur général de m2m groupe. -Finances News Hebdo : Le groupe m2m est implanté au Maroc depuis une vingtaine d'années ; quelle est son évolution sachant qu'il est l'un des initiateurs de plusieurs nouvelles technologies dans notre pays ?
-Mounir Essayegh : De manière générale, m2m groupe est spécialisé dans le traitement de la transaction électronique sécurisée dans différents secteurs d'activité et par excellence dans le monde de la banque et de la finance, puisque c'est là qu'elle est née.
De plus en plus, cette transaction électronique sécurisée se retrouve dans l'administration électronique, le gouvernement électronique, dans le monde de l'assurance, les télécommunications, l'Internet…
Du coup, notre champ d'action se trouve de plus en plus élargi et, bien entendu, la base de nos clients, que ce soit au Maroc ou à l'international aussi.
Pour l'évolution du groupe m2m au Maroc, je dirais que depuis son lancement, notre mission a été d'apporter de la technologie m2m au Maroc et en particulier celle des cartes à puce, même si au début nous avons dû nous adapter aux besoins de la place marocaine vu que cette technologie était avant-gardiste à l'époque.
Notre rôle était de vulgariser ce support et d'en expliquer les avantages car, vis-à-vis des professionnels, ce support était, bien entendu, plus cher que la carte à piste.
Donc, l'évolution est venue progressivement avec du recul tout en mesurant l'importance de la sécurité qui justifiait le coût de cette technologie.
Par ailleurs, le développement des télécommunications a facilité la migration de cette transaction électronique du secteur de la banque et de la finance, secteur qui pouvait se permettre d'avoir ses propres réseaux privés, sécurisés et rapides, vers de nouveaux secteurs.
Cette vulgarisation et la rapidité des réseaux à véhiculer des données multimédias et numériques, a fait qu'une association s'est créée entre les nouvelles techniques d'identification et la sécurisation des transactions.
-F.N.H. : Quel regard portez-vous sur la croissance du e-commerce et du e-gov ?
-M.E. : Aujourd'hui, le développement de la monétique, d'une manière générale, se fait en utilisant tous les nouveaux canaux qui permettent d'exécuter et d'effectuer une transaction.
Il y a les canaux standards que tout le monde connaît qui sont les guichets automatiques pour retirer de l'argent, les terminaux de paiement électronique pour les paiements chez les commerçants ainsi que le développement de l'Internet permettant de faire des transactions à distance avec un certain nombre d'équipements.
La généralisation de l'outil Internet a facilité la mise en place de galeries virtuelles commerçantes sur le net afin de proposer au consommateur la possibilité de pouvoir acheter à distance dans des sites bien élaborés avec un graphisme et du marketing autour.
Toutefois, toute nouvelle technologie est passée par une période de transition difficile pour faire face à une difficulté et un obstacle majeurs qui est la sécurité à cause des fraudeurs.
Certes, au début des transactions en ligne, il y a eu beaucoup de dégâts à cause de la sécurité qui était une question technologique, cependant ce problème a été résolu avec le temps.
À partir de là, il a fallu inculquer l'habitude au consommateur marocain d'acheter en ligne mais pour cela et pour un vrai déploiement du e-commerce au Maroc, il faudra équiper les foyers marocains avec au minimum un ordinateur et une connexion par foyer.
En revanche, le cadre du e-gov est beaucoup plus large, contrairement au e-commerce qui reflète l'achat d'un produit. Pour le e-gov, ce sont plutôt des services accessibles par le net que le gouvernement met à la disposition du citoyen marocain pour faciliter les processus administratifs.
Les services de certaines administrations tels que la sécurité sociale, les taxes d'habitation sont déjà en ligne et sont accessibles notamment pour la consultation et le suivi ou pour le règlement.
Il faut savoir que l'évolution du e-gov est liée à l'équipement de toutes les administrations, la création de bases de données ainsi que la numérisation de tous les historiques.
Le projet Maroc Numéric 2013 va énormément contribuer à cette évolution, avec les réalisations qui vont suivre nous allons pouvoir à ce moment-là donner les indicateurs fiables.
De toutes les façons, cette politique n'est plus un choix mais une obligation vu que le Maroc s'est inscrit dans un processus de démocratisation.
-F.N.H. : Qu'en est-il des statistiques qui montrent une croissance exorbitante des transactions ?
-M.E. : Les statistiques sont très trompeuses pour la simple raison que le volume est très faible.
Toutefois, il ne faut pas comparer ces statistiques avec celles de l'Europe ou d'autres pays. Lorsque les statistiques montrent une croissance de 160 ou de 250 % de taux de croissance des transactions sur le net, c'est en partant de rien contrairement à ce qui se passe ailleurs.
Aujourd'hui, nous sommes dans une bonne phase de croissance et nous allons continuer avec les 3 chiffres de croissance annuelle vu qu'il y a une mise en place progressive de l'achat en ligne.
-F.N.H. : Comment expliquez-vous la baisse enregistrée au cours des années 2008/2009, et comment avez-vous remédié à la situation et renoué avec des résultats positifs pour l'année 2010 ?
-M.E. : Une grosse partie du chiffre d'affaires du groupe m2m se fait à l'international et nos principaux clients, qui sont principalement les banques, ont été impactés par la crise économique et financière. La baisse du chiffre d'affaires a été enregistrée lors de cette crise mondiale qui a ralenti les projets.
Il faut noter cependant que nous avons une assise financière extrêmement solide qui nous permet, devant les difficultés conjoncturelles, de nous remettre en question et d'en tirer le meilleurs bénéfice.
Après cette baisse, nous avons révisé nos ratios et nos charges pour rééquilibrer la balance, ce qui fait qu'aujourd'hui, en plus de la reprise de l'activité, nous nous sommes réinscrits dans notre rythme habituel de croissance à 2 chiffres.
-F.N.H. : Quelles sont les perspectives du groupe pour les années à venir ?
-M.E. : D'une part, nous avons une ambition à l'international qui est toujours la même : être au top 5 des entreprises qui fournissent les solutions et les services de la transaction électronique sécurisée.
D'autre part, notre ambition au Maroc, qui reste notre vitrine à l'international, est d'élargir notre base, à la fois celle du client et celle de nos activités. A ce titre, notre grande ambition est un programme dont nous avons démarré l'étude le dernier trimestre de 2010, que nous sommes en train de mettre en œuvre cette année et qui, nous l'espérons, sera opérationnel bientôt.
Il s'agit d'intervenir en tant qu'opérateur dans la gestion des moyens de payement en tant qu'acquéreur monétique de transactions électroniques, de transactions e-commerce et également en tant qu'émetteur de produits et services monétiques au Maroc dans un premier temps, puis à l'international.
Propos recueillis par L. Boumahrou


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