La nouvelle Constitution apportera un nouveau souffle aux droits de la femme au Maroc. Les 11 propositions de l'AFEM ont été prises en considération. Après la publication du nouveau projet de Constitution et après plusieurs mois de spéculation, la balle est désormais dans le camp du peuple marocain. Une nouvelle Constitution à laquelle ont contribué toutes les composantes du pays sera soumise le 1er juillet à référendum. À ce sujet, l'Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc (AFEM), par le biais de sa présidente Soraya Badraoui, a souhaité exprimer son approbation de la nouvelle Constitution. «Nous nous réjouissons de savoir que toutes les propositions que nous avons présentées à la commission ont été satisfaites», a déclaré Soraya Badraoui. L'AFEM avait présenté dans sa feuille de revendications 11 points orientés, en grande partie, sur l'équité entre l'homme et la femme, la place de la femme dans la société, le respect des droits de la femme… Ces revendications viennent consolider le rôle de la femme dans la société marocaine. Le Maroc a entrepris, durant la dernière décennie, une nouvelle politique qui implique de plus en plus le rôle de la femme au sein de la société. Cette ouverture a permis à la femme de contribuer au développement économique et social, notamment à travers la réforme du code du travail et du code de la nationalité. C'est le cas de l'entrepreneuriat féminin qui a suivi ce développement, contribuant ainsi au produit intérieur brut ainsi qu'à la création d'emplois. Malgré ce dynamisme de la femme marocaine dans différents secteurs, son travail reste méconnu. L'AFEM, en tant qu'association professionnelle, milite pour une société démocratique, fondée sur la suprématie de la loi et le respect de la dignité humaine des citoyens et citoyennes. Hormis les revendications sur les droits de la femme, l'égalité dans tous les droits : politique, économique, social, culturel et civil, la garantie de l'accès aux postes de prise de décisions au sein des institutions publiques, l'AFEM a également évoqué des propositions sur le plan des institutions. Notamment l'institutionnalisation d'un Conseil de l'équité entre les citoyens et citoyennes, la garantie d'une représentativité de la femme au sein du Conseil économique et dans toutes les institutions et organes prévus par la Constitution. Sur les 11 propositions, les deux dernières revendications de l'AFEM portent sur la nécessité de reconnaître les associations patronales comme concourant à l'organisation et la représentation des citoyens et citoyennes et, enfin, de garantir la liberté d'entreprendre la saine concurrence et la protection des consommateurs et consommatrices. Toutes ces propositions ont été prises en considération dans la nouvelle Constitution qui va permettre, entre autres, de faire un grand pas vers la consécration des droits de la femme au Maroc. Une femme sur tous les fronts Dynamique, militante, très active et après 2 ans passés à la tête de l'AFEM, Soraya Badraoui vient d'être élue vice-présidente de la CGEM. Ses nouvelles fonctions lui permettront de défendre davantage les droits et le rôle de la femme au sien de la société marocaine. Dans ce contexte, et dans le but de promouvoir le rôle de la femme marocaine à l'international, Soraya Badraoui est récemment intervenue au sein du Parlement européen à Bruxelles. Lors de son intervention, la présidente de l'AFEM a présenté l'Association, ses missions et actions, l'entrepreneuriat féminin au Maroc ainsi que les différents projets développés par l'Association. Elle a également évoqué les dernières avancées enregistrées au Maroc, à savoir la Moudawana, le code du travail et la participation des femmes marocaines au processus décisionnel en matière économique. Enfin, Soraya Badraoui a terminé son intervention en mettant l'accent sur le Statut avancé du Maroc avec l'UE. L'AFEM poursuit sa stratégie de développement avec l'ouverture d'un premier incubateur dans la région de Fès.