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Mehdi Qotbi, le retour de l’enfant prodige
Publié dans Finances news le 20 - 09 - 2007

Il est revenu à ses racines, lui, l’artiste qui avait quitté le Maroc en septembre 1969 avec un goût d’amertume. Mais sans rancune, Mehdi Qotbi a su tourner une page douloureuse de sa vie, une enfance incomprise, un parcours scolaire chaotique, une passion pour la peinture ignorée par les siens.
Il est revenu à ses racines, lui, l’artiste qui avait quitté le Maroc en septembre 1969 avec un goût d’amertume. Mais sans rancune, Mehdi Qotbi a su tourner une page douloureuse de sa vie, une enfance incomprise, un parcours scolaire chaotique, une passion pour la peinture ignorée par les siens. Mehdi Qotbi n’a pas fait que tourner cette page, mais a fini par l’intégrer comme faisant partie de sa vie.
Il accueille dans son coin de paix à Casablanca, un endroit meublé avec raffinement et amour, où les photos renvoient à la carrière riche de l’homme, l’artiste, l’écrivain…
«J’étais un enfant turbulent, j’ai eu une enfance difficile. Mais j’ai été gâté par la nature, j’ai eu beaucoup de chance». Né à Rabat, il est l’aîné d’une famille de 7 enfants. C’est sur lui que ses parents font l’apprentissage du «métier de parents». Et son goût prononcé pour la peinture n’arrangera pas les choses, d’autant plus qu’il décide de quitter les études.
Et c’est depuis qu’il était très jeune que Mehdi Qotbi a décidé d’être maître de lui-même et de ses décisions. Pas facile dans le Maroc de l’époque. Et c’est d’emblée le manque d’affection qui le pousse à tenter cette expérience, très jeune. «Je suis parti parce que je n’avais plus aucun espoir».
Arrivé en France, il s’inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, une ville où il va démarrer sa carrière de peintre avant de décider de partir à Paris.
Il va y suivre durant quelque temps les cours de l’école des Beaux-Arts. C’est ainsi qu’il se lance dans cette grande carrière de peintre. Pas toujours facile d’ailleurs, puisque son succès lui attirera des détracteurs.
«Quand vous ne faites rien, personne ne vous jalouse, mais quand vous réussissez les gens vous envient. Alors je préfère être envié !».
Seule ombre au tableau, un amour déçu dont la blessure n’est pas encore guérie. Et dire qu’il est courtisé par les femmes. «J’aime le beau, j’aime les femmes».
D’ailleurs, il voue un culte à ses deux filles.
Le succès de son travail, est couplé à une ascension dans les hautes sphères. On l’apprécie pour son travail mais également pour sa qualité de médiateur. C’est ainsi qu’il va créer, en 1991, le Cercle d’amitié franco-marocaine. On lui découvre des talents cachés comme la communication, le lobbying et surtout une volonté infaillible.
N’est-il pas celui qui arrive toujours à obtenir tout ce qu’il veut ? Son secret ? La détermination et la passion dans ce qu’il fait ; et ça lui réussit beaucoup.
Palaces, palais, têtes couronnées, Mehdi est sollicité. Il côtoie un monde de rêve mais tout en ayant toujours la tête sur les épaules.
«Rien ne me pèse, c’est étonnant de marcher sur des tapis dans des palaces alors qu’a un certain temps, je ne trouvais pas de quoi me chausser. Pour cela, je ne peux qu’être comblé et heureux».
Au fil des ans et des réalisations, Mehdi Qotbi devient un élément incontournable dans les relations franco-marocaines.
Et aujourd’hui encore, les activités de l’Association vont reprendre après avoir été éclipsées par l’élection présidentielle en France, puis par les législatives au Maroc.
Mais Mehdi Qotbi assure qu’il n’y a pas eu de changement de vent dans les relations entre le Maroc et la France. «Nicolas Sarkozy a une nouvelle approche, certes, mais il aime le Maroc et il l’a prouvé».
L’artiste peintre Mehdi Qotbi a été décoré par
SM Mohammed VI, Officier de l’ordre du Trône. Il a également reçu de la France les insignes d’Officier des Arts et des Lettres. Il a reçu des mains de l’ancien Président français Jacques Chirac, les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur et des mains de son Premier ministre les insignes d’Officier du Mérite national. Mehdi Qotbi a côtoyé des écrivains qui lui ont témoigné leur amitié.
Quel message délivre-t-il sur ses toiles ? Pour ceux qui ne connaissent pas son œuvre, en voici un résumé : ce n’est pas de la calligraphie mais plutôt une écriture subjective où les lettres arabes sont rythmées et rehaussées de couleurs. Une sorte de partition dont il est le seul à détenir le secret. Et encore ! «Quand je peins, je suis dans un état second, une sorte de transe».
Il est difficile de dissocier le peintre de l’écrivain ou l’artisan politique, Mehdi Qotbi est un tout que l’on ne peut dissocier.
Mais après avoir vécu plus de trente ans en France, ou essentiellement en France parce qu’il n’a jamais rompu le lien avec le Maroc, qu’est-ce qui a motivé son retour ?
«C’est peut-être la première fois que je passe le Ramadan entièrement ou presque au Maroc. L’atmosphère de ce mois sacré est baignée d’odeurs et de couleurs». Mais ce n’est pas là uniquement la raison pour laquelle ce Français depuis 30 ans et Marocain depuis toujours, a décidé de passer le plus le clair de son temps ou, comme il dit, deux semaines au Maroc et une semaine à Paris.
«Les oiseaux reviennent toujours au nid où ils ont vu le jour».
À la croisée de ces deux parcours, celui de l’artiste et celui de l’homme, Mehdi qui, par nature, est curieux et comme il l’explique, «assoiffé de savoir», vient de se lancer dans une autre expérience. Celle de faire de sa signature une griffe. La collection Mehdi Qotbi devient désormais une signature d’une ligne d’accessoires de mode et de bijoux, et devrait bientôt partir explorer l’univers des cosmétiques et de la bagagerie.
Et croyez-le, il ne s’arrêtera pas là. Il est animé par une énergie invisible, dont on découvrira peut-être les secrets dans son autobiographie. Un livre prêt où il dévoile ce que certains s’étaient posé comme questions à son propos. Un livre où il se livre et met à nu un parcours insolite.


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