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Recyclage des détritus : Une filière faiblement investie
Publié dans Finances news le 09 - 05 - 2013

L'essor économique et démographique assure des perspectives prometteuses pour cette filière qui reste dominée par l'informel au niveau de la récupération.
Il n'y a pas de mesures incitatives ni d'efforts de sensibilisation des citoyens pour développer le recyclage en amont.
Le Maroc veut assurer son développement durable. Il a ainsi investi les énergies renouvelables à travers des méga-projets dans le solaire et l'éolien et a également lancé un vaste programme en matière d'organisation de son réseau d'assainissement liquide et solide. Et l'une des options choisies est le recyclage des déchets. Malgré un cadre favorable et des potentialités confirmées, cette industrie peine à décoller.
La croissance démographique et économique assure des perspectives prometteuses pour cette filière qui reste dominée par l'informel au niveau de la récupération.
Ainsi, chaque jour, le Maroc produit 18.000 tonnes de détritus dont seulement les deux tiers sont collectés et à peine une partie insignifiante est recyclée.
Les limites de cette industrie au Maroc sont dues en grande partie au réseau des décharges qui sont, dans la majorité des cas, non conformes aux normes. Ces sites sont le plus souvent sauvages, destinés aux collectes et aux dépôts, et non à un retraitement permettant une valorisation des détritus. Papier, plastique, verre, métal, matières organiques sont les principaux produits recyclés provenant des déchets industriels ou ménagers. Ces produits peuvent être recyclés plusieurs fois encore. Donc, cette activité permet de créer des opportunités d'affaires et des emplois importants.
Dans d'autres pays, l'activité est une filière bien installée et où les produits recyclés sont devenus un argument marketing de taille. Plusieurs firmes multinationales emploient à grande échelle des produits recyclés au niveau de leur matériel de bureau, les cadeaux de fin d'année ou d'autres objets d'utilisation fréquente, comme les tapis, les rideaux ou les garnitures. Dans le secteur automobile, des constructeurs exposent avec fierté des modèles où le niveau des intrants recyclés est significatif, comme la Peugeot 208 où 25% des matériaux sont issus du recyclage.
Dans certains pays comme le Canada, le recyclage est passé de 18% à 50% entre la période de 1988 et 2010. En France, le niveau a atteint les 37%. Mais, il faut reconnaître que dans les pays développés, il y a toute une législation dédiée qui permet un essor harmonieux de l'activité.
La production, le stockage, le traitement et le recyclage des déchets sont, depuis 2007, régis en Europe par un encadrement juridique de plus en plus élaboré.
Créer un marché de recyclage
«L'industrie du recyclage est un métier à part qui nécessite savoir-faire, investissement et chaîne de valeur. Des potentialités énormes au Maroc sont peu ou mal exploitées, ce qui engendre des dégâts importants pour l'environnement. Il faut donc organiser ce secteur et la première étape commence au niveau des collectes des décharges. Il faut qu'elles répondent aux normes et soient plus disposées pour répondre aux besoins industriels. Après le ramassage, la deuxième étape concerne le tri et la transformation des déchets. La plupart des décharges au Maroc ne disposent pas d'usine de traitement», a affirmé Anas Mahmoudi, expert en développement durable. Il a par ailleurs souligné que «la dernière étape, qui est également importante, est la commercialisation des produits recyclés. Il faut par ailleurs créer un marché à l'instar de ce qui existe en Europe et mettre en valeur cette production à travers des incitations. Par exemple, les produits de la ferraille ont un circuit bien organisé car il y a une demande nationale très forte. Et le recyclage permet de fabriquer le rond à béton bon marché pour le BTP».
En effet, au niveau des décharges, l'activité du tri est plus dominée par la filière informelle. La récupération se fait le plus souvent dans les poubelles. Les conditions de travail sont difficiles, aussi bien sur le plan sanitaire que sur le plan technique.
Par ailleurs, il faut noter qu'il n'y a pas assez d'effort pour sensibiliser les citoyens afin de faire le tri au niveau domestique. Le tri n'existe pas également dans les cahiers des charges pour les entreprises d'assainissement solide. Un volume important de matières recyclables se perd dans la nature.
«Il faut lancer un système adéquat de ramassage des ordures qui commence essentiellement par le tri des déchets au niveau des ménages et de l'industrie», a indiqué Mahmoudi.
Les opportunités du commerce de certains produits recyclés sont confirmées. Ainsi, la tonne de carton est négociée en moyenne à 750 DH, le fer est commercialisé autour de 2.200 DH la tonne, et la valeur du plastique grimpe à 3.000 DH, alors que les prix du verre varient selon la périodicité et la qualité des produits. Reste que les ordures ménagères qui contiennent beaucoup de matières organiques ne sont pas recyclées, sachant qu'elles sont préconisées pour la fabrication de fertilisants.
Cela dit, il ne faut pas oublier que le recyclage présente un réel danger pour l'agroalimentaire, surtout lorsque des huiles de pétrole sont utilisées pour obtenir des emballages. Le revers de la médaille !


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