La FIFA inaugura su primera oficina regional en el norte de África en Rabat    Le gouvernement examine le 24 juillet la programmation budgétaire triennale et plusieurs textes relatifs au secteur cinématographique    Maroc et Chine sur la voie de l'avenir : trains à grande vitesse et coopération stratégique sans précédent    Maroc Digital 2030 place l'IA au cœur de la transformation nationale : Une lecture critique et croisée    L'automobile maintient sa position de 1er secteur exportateur en 2024    Le Maroc réduit sa facture énergétique de 6,7 % en 2024 malgré une progression des volumes importés    Le parti sud-africain MK répond fermement au parti au pouvoir et au régime algérien : Le Sahara fait partie intégrante du Maroc    Trois arbitres marocains désignés par la FIFA pour officier au Mondial U-20 Chili 2025    MAE gambien : « Le Maroc, un partenaire stratégique, sincère et fiable »    La FM6SS et AstraZeneca annoncent la création de centres spécialisés dans les maladies rares    Les plaintes contre le concert de Toto à Mawazine classées "sans suite"    Diplomatie. La Gambie réitère son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Concert El Grande Toto : La HACA classe les plaintes contre 2M    Congo : Un nouveau plan pour réhabiliter les infrastructures des Jeux africains de 2015    Gestion des populations canines : Bruxelles invoque les normes de l'OMSA et défend sa coopération avec le Maroc    Maroc : Le cyprès, un arbre ancien en déperdition et un symbole de l'Atlas    Vente définitive ou rien : West Ham tranche sur l'avenir de Nayef Aguerd    CGI E-Sales : L'acquisition immobilière réinventée    The Gambia reaffirms support for Morocco's sovereignty over Sahara    Le Roi Mohammed VI félicite le président égyptien pour la commémoration de la Révolution du 23 juillet    La Chambre des représentants approuve le projet de loi sur la réorganisation du CNP    MEDays 2025 . Le Sud global redéfinit les règles    Paris restreint les déplacements de dignitaires algériens après des renvois contestés, selon Sophie Primas    Accidents de la circulation : 24 morts et 2.965 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Parlement panafricain : Une délégation marocaine à la 5e session en Afrique du Sud    Le Maroc signe de nouveaux accords pour renforcer l'intégration de l'amazigh dans la justice    Fado Festival revient à Rabat pour une 8e édition    Attijariwafa bank lance son programme d'Open Innovation "Open Start by Wenov"    Un rapprochement stratégique pour créer le premier opérateur logistique intégré au Maroc    Rétro-Verso : Mosquée de la Kasbah de Tanger, fleuron de la reconquête spirituelle    L'Agence internationale de contrôle notifie un cas de dopage au boldénone chez un lutteur algérien après sa participation à une compétition au Maroc    Ounahi accuse l'OM de "de privilégier les considérations financières"    SpaceX avertit ses investisseurs d'un possible retour d'Elon Musk en politique américaine    Interview avec Othmane El Kheloufi : « On traverse une vraie crise de créativité musicale »    Moussem Moulay Abdallah Amghar : Nouvelle configuration pour la version 2025    Après 5 ans de suspension, l'Inde reprend la délivrance de visas touristiques aux citoyens chinois    1⁄2 Finale Euro (f) Suisse 2025 : Une Angleterre insubmersible renverse l'Italie au bout du suspense    Ouled Frej: Coup d'envoi à la deuxième édition du Festival du Figuier    A Sidi Bennour, l'Art Mural comme manifeste silencieux    Wall Street en alerte : les géants de la tech face au test des résultats trimestriels    Les prévisions du mercredi 23 juillet    Bourse de Casablanca : Top des actions les plus performantes en juillet 2025    CAN 2024 féminine : Le Maroc se qualifie pour une deuxième finale consécutive    Iran-USA : Menace d'une nouvelle attaque des installations nucléaires iraniennes    Démission de la directrice d'un centre scientifique de la NASA    Etats-Unis : HRW dénonce des conditions «déshumanisantes» de détention de migrants    Et Meknès, la plus délaissée parmi ses consœurs impériales, de tirer vanité de son parc d'attraction, l'unique au Maroc et en Afrique    «Calle Malaga», le film de Maryam Touzani sélectionné à la Mostra de Venise et à Toronto    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Conjoncture : Légère reprise économique sur fond de tensions politiques
Publié dans Finances news le 11 - 07 - 2013

Le divorce entre le Parti de l'Istiqlal et le PJD a ceci de bien qu'il met fin à une longue période d'incertitude. Les opérateurs économiques et les investisseurs internationaux ont besoin de visibilité pour pouvoir développer leurs affaires.
A fin mai, l'économie nationale affichait un meilleur profil, quoique les agrégats restent toujours malmenés.
Après plus deux mois de tergiversations et d'atermoiements, la séparation de corps et de fait entre le Parti de l'Istiqlal et le Parti Justice et Développement semble bien définitive. Au moment où nous mettions sous presse, le Comité exécutif du PI avait pris l'option de mettre en application la décision du Conseil national de se retirer du gouvernement. Les ministres du parti devaient ainsi présenter une démission collective au Chef de gouvernement, Abdel-Ilah Benkiran. Lequel a désormais le choix entre deux possibilités: organiser des élections anticipées ou chercher une autre alliance, notamment avec le Rassemblement national des indépendants (RNI) donné par les observateurs comme sérieux prétendant pour entrer dans le gouvernement.
Heureux dénouement ?
Difficile de répondre par l'affirmative. Mais cette issue a au moins le mérite de mettre fin à plus de 60 jours d'incertitudes sur l'avenir politique du Royaume. Surtout, elle permet, un tant soit peu, de donner ne serait-ce qu'un peu de visibilité, tant aux opérateurs nationaux qu'aux investisseurs et bailleurs de fonds internationaux. Car,
le nœud du problème est bien là : cette crise politique, au-delà des clivages et des divergences de vue entre le PI et le PJD qu'elle a permis de révéler à l'opinion publique, nuit fortement aux intérêts économiques du Royaume.
Si le Maroc a réussi à mettre en branle le processus de modernisation de son économie, c'est surtout parce qu'il est cité comme modèle de stabilité politique dans une région particulièrement déchirée par les chouanneries meurtrières, au regard notamment des conséquences encore visibles du Printemps arabe. Certes, du fait de la crise internationale, les agrégats économiques du Royaume sont fortement malmenés, mais cela ne l'empêche guère de continuer à bénéficier de la confiance des institutions financières internationales, comme le Fonds monétaire international ou encore la Banque mondiale. Encore mieux, le Maroc a réussi deux sorties sur le marché international dans un contexte économique pourtant délicat.
Les réformes institutionnelles initiées par le Souverain, la stabilité politique, la pratique démocratique..., sont ainsi autant de signaux forts qui ont permis au Maroc d'être parmi les bons élèves et de susciter l'intérêt des investisseurs.
Reprise des indicateurs
Actuellement, on ne peut certes nier que la situation économique n'est pas des plus reluisantes, mais, en comparaison avec d'autres pays, y compris ceux qui se sont toujours érigés en donneurs de leçons, elle est loin d'être dramatique. Pour preuve, les dernières prévisions du Haut commissariat au plan tablent sur un produit intérieur brut qui s'accroîtrait de 4,6% en volume en 2013 au lieu de 2,7% en 2012. Et les statistiques actuellement disponibles montrent, en effet, que le profil de l'économie nationale affiche globalement un léger mieux durant ces premiers mois de l'année. Ainsi, le déficit commercial s'est allégé, à fin mai 2013, de 7,3% ou de 6,4 milliards de dirhams, comparativement à la même période de l'année passée, pour se chiffrer à 81,6 milliards de dirhams.
Parallèlement, les flux des investissements directs étrangers continuent de se raffermir, progressant de 47,1% en glissement annuel pour totaliser 15,9 Mds de DH à fin mai 2013. De même, les recettes voyages ont augmenté de 3,1%, tandis que les recettes MRE ont marqué une quasi-stagnation par rapport à la même période de 2012, soit +0,1% à 22,4 Mds de DH.
Pour autant, certains secteurs peinent toujours à voir le bout du tunnel, même si la tendance est à la reprise. C'est le cas notamment du BTP, avec notamment des ventes de ciment qui ont reculé de 14,5% pour s'établir à 6,4 millions de tonnes au terme des cinq premiers mois de l'année. Toutefois, l'amplitude de la baisse tend à diminuer au fil des mois. «En effet, les baisses enregistrées durant les mois de mai et avril se sont chiffrées, respectivement, à -6,6% et -2,6%, après des reculs importants lors des trois premiers mois de l'année, soient -25% en mars,- 10,3% en février et -25,4% en janvier 2013», note la Direction des études et des prévisions financières.
Réformes urgentes
Pour maintenir cette dynamique, il est nécessaire de dépasser les guéguerres politiques et d'entamer les nombreuses réformes (Caisse de compensation, retraite, marché des capitaux...) susceptibles d'inscrire durablement le Maroc sur le chemin de la croissance. Et si tant est qu'une nouvelle coalition gouvernementale voie le jour, il faudra en finir avec les tâtonnements et donner de la visibilité aux investisseurs à travers une feuille de route bien circonscrite. Le professeur Mohamed Berrada, économiste et ancien ministre des Finances, ne dit pas autre chose. Selon lui, «les opérateurs ont été sensibles aux annonces du gouvernement, ont soutenu son programme économique, mais attendent toujours sa réalisation sur le terrain. Ils se trouvent un peu aujourd'hui dans le brouillard. Les entrepreneurs n'aiment pas naviguer dans l'incertitude. Ce manque de visibilité alimente des signaux négatifs sur la situation économique».
Aujourd'hui, plus que jamais, le Maroc a besoin de dirigeants forts qui portent le courage politique en bandoulière.
On ne peut plus continuer à ménager la chèvre et le chou. Le Maroc de demain se construit maintenant, avec des réformes courageuses initiées au nom de l'intérêt suprême de la Nation. Quitte à être impopulaire ! Comme disait Jean-Pierre Raffarin, «la popularité n'est pas un programme politique».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.