Avions : Mohammed VI préside le lancement des travaux du complexe de moteurs Safran    Maroc : Message de condoléances du roi Mohammed VI à l'émir du Qatar    Présidentielle. Les Camerounais ont voté    Sahara : The Polisario claims to have weapons capable of striking Laayoune and Dakhla    Morocco : King Mohammed VI sends condolences to the Emir of Qatar    King Mohammed VI launches Safran aircraft engine complex in Nouaceur    Exposition « David Seidner » au musée YSL : Quand la mode devient art et mémoire vivante    96 % du commerce extérieur marocain désormais numérisé    Armement : Nouveau test du drone SpyX sur le sol marocain    Trump à la Knesset : le théâtre du pouvoir et la diplomatie du paradoxe    De Doha à Paris, puis au Chili : le voyage triomphal des Lions de l'Atlas    Services commerciaux : Le Maroc parmi les 30 premiers exportateurs mondiaux en 2024    La Bourse de Casablanca consolide ses gains à la clôture    Sahara marocain : la Russie se dit prête à soutenir le plan d'autonomie    Réforme du Conseil national de la presse : Un tournant pour le journalisme marocain    Maroc : Sous la pression des manifestations GenZ, le gouvernement promet de lutter contre la corruption    Maroc : Décès de Mustapha Brahma, ancien secrétaire général de la Voie démocratique    USA : le shutdown entre dans sa 3è semaine, aucun dénouement à l'horizon    Al-Sissi: l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au MO    Charm el-Cheikh : Les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et la Turquie signent un accord de cessez-le-feu à Gaza    Le Cap-Vert se qualifie pour la première fois à la Coupe du Monde    Mondial (F) U17 Maroc 2025 : La mascotte officielle dévoilée    Sahara : La Russie souffle le chaud et le froid à l'ONU    Justice territoriale : la Coalition civile pour la montagne appelle à concrétiser la vision royale    Nouaceur : S.M. le Roi préside la cérémonie de présentation et de lancement des travaux de réalisation du complexe industriel de « moteurs d'avions » du groupe Safran    Recettes douanières : près de 73 MMDH à fin septembre    Toronto : Une peinture de Winston Churchill représentant Marrakech mise aux enchères    Nouaceur : SM le Roi préside la cérémonie de présentation et de lancement des travaux de réalisation du complexe industriel de "moteurs d'avions" du groupe Safran    Santé : Elage, la nouvelle clinique du groupe Sanam (VIDEO)    Fuite des cerveaux : une stratégie marocaine pour le retour s'impose    Enseignement public : Le grand décrochage des classes préparatoires scientifiques    AMO : Pourquoi 70 % des dépenses vont au secteur médical libéral ?    Réécrire l'Histoire : le roman marocain francophone au cœur d'une conférence à El Jadida    Découverte au Maroc d'un fossile unique de 500 millions d'années éclairant l'origine des étoiles de mer et des oursins    Golden Trail World Series: Le Marocain Elhousine Elazzaoui sacré champion du monde    Chèques impayés : Le Maroc choisit la régularisation au lieu de la répression    Xi Jinping propose quatre initiatives pour l'autonomisation des femmes    Russie–Iran–Algérie : le nouveau triangle militaire qui inquiète l'Occident    Le président chinois appelle à une nouvelle marche mondiale pour l'égalité et l'autonomisation des femmes    Rabat-Salé-Kénitra and Casablanca-Settat shine in 2024-2025 Throne Cup boxing triumph    Fès : Près de 250 participants au départ du Rallye du Maroc 2025    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi vise la finale et le titre pour le Maroc    La France a un nouveau gouvernement    MAGAZINE : Mohamed Hamidi, l'étoile de fond    Moussem d'Assilah : réflexion sur le concept et la fonction des institutions artistiques    Le Daily Mail britannique met en lumière Rabat, capitale au charme singulier    L'humeur : Le MMVI remplace El Idrissi en le maintenant    Expo. Casa, une ville trait Bauhaus et so hard-heart, selon Abdelkrim Ghattas    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Emprunts extérieurs: gare au revers de l'alourdissement de la dette
Publié dans Finances news le 17 - 09 - 2021

L'encours de la dette publique extérieure est passé de 29,5% du PIB en 2019 à 34,9% en 2020.
La gestion des emprunts extérieurs se caractérise par sa complexité, à laquelle s'ajoutent des risques pour bon nombre d'indicateurs macroéconomiques.

Par M. Diao

Les politiques sont conscients du fait que l'observation de la discipline budgétaire ainsi que le maintien des équilibres macroéconomiques constituent un gage de bonne gestion. D'ailleurs, au Maroc, la tradition veut que les chefs de gouvernement dévoilent un certain nombre d'objectifs chiffrés lors de la présentation de leur déclaration de politique générale au Parlement (croissance, déficit budgétaire, dette, etc.). S'il ne fait aucun doute que le gouvernement sortant dirigé par El Otmani n'a pas brillé par sa capacité à doper la croissance ou à assainir les comptes publics (www.fnh.ma), ce qui interpelle davantage, c'est l'inflation exponentielle de la dette publique globale et plus précisément la dette publique extérieure au cours des dernières années.
Or, les économistes ne cessent d'alerter et de rappeler qu'en cas de brusque dépréciation de la monnaie nationale, la dette extérieure en devises (y compris la dette liée à une monnaie étrangère) peut exercer des effets de richesse et de liquidité importants sur l'économie nationale. A titre illustratif, dans le cas où la dette publique est payable en devises, une dévaluation de la monnaie nationale risque d'impacter négativement les finances du secteur public. Une situation qui incite les autorités compétentes à éviter un ajustement de taux de change pourtant nécessaire.
L'alternative face à l'insuffisance des recettes fiscales ?
Le haut-commissariat au Plan (HCP), dans son Budget économique exploratoire 2022 (BEE), révèle que le taux d'endettement global de 92,2% du PIB en 2020 devrait passer à 92,7% du PIB en 2021 avant de culminer à 93,9% du PIB en 2022. Notons que le taux d'endettement global (avant la crise) tournait autour de 80,3% en 2019. C'est dire l'alourdissement substantiel de cette variable depuis 2019 même s'il faut préciser que cette donne n'est pas propre au Maroc.
Toutefois, mentionnons qu'au cours des cinq dernières années, aucune réforme fiscale majeure de nature à élargir l'assiette fiscale et renforcer les recettes publiques n'a vu le jour. En se référant à la Loi des Finances 2021, l'on constate que le taux d'autosuffisance fiscale tourne autour de 53 à 54%. Cette donne structurelle liée au faible taux d'autosuffisance fiscale explique en partie la centralité de l'endettement pour les finances publiques. Sachant que la gestion des emprunts extérieurs se caractérise par sa complexité, à laquelle s'ajoutent des risques pour bon nombre d'indicateurs macroéconomiques.
Un fardeau pour l'heure en attendant l'innovation
Dans le contexte actuel, Ahmed Lahlimi Alami, haut-commissaire au Plan (HCP), n'a pas manqué de rappeler en substance que : «L'endettement des Etats est le lot aujourd'hui de tous les pays. Le nôtre reste…à des niveaux encore gérables. Des solutions sont possibles pour en réduire le poids sur notre potentiel de croissance ou tout au moins d'en innover, dans ce sens, le mode de gestion….». En attendant que l'innovation prenne le dessus en matière de gestion de la dette publique, l'on note une hausse progressive de l'endettement public extérieur. D'après les chiffres officiels, à fin 2019, l'encours de la dette extérieure publique s'est établi à 339,9 Mds DH (soit 29,5% du PIB). Ce qui marque une hausse de 13,3 milliards de DH ou 4,1% par rapport à fin 2018.
Selon le ministère des Finances, l'encours de la dette publique extérieure a atteint, en 2020, 374,3 Mds de DH. Cela représente une progression de l'ordre de 34,4 Mds de DH par rapport à 2019. En pourcentage, l'encours de la dette publique extérieure est passé de 29,5% du PIB en 2019 à 34,9% en 2020. Manifestement, l'Exécutif a fait le choix de privilégier l'emprunt extérieur au détriment de la dette intérieure. Rappelons que théoriquement, les emprunts extérieurs du secteur public sont destinés exclusivement aux projets inscrits dans le budget général, aux réformes et au soutien de l'effort d'investissement des établissements et entreprises publics et collectivités territoriales. A l'évidence, notons que l'alourdissement de l'endettement public extérieur n'est pas sans conséquences sur les finances publiques. Pour preuve, le total du service de la dette extérieure se chiffre à 41,4 Mds de DH en 2020, soit 9,3% des recettes courantes (contre 6,8% des recettes courantes en 2016).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.