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Visite Royale à Bamako, Conakry, Abidjan et Libreville : Le dialogue Sud-Sud réinventé
Publié dans Finances news le 20 - 02 - 2014

Depuis mardi 18 février, et pendant plusieurs jours, SM le Roi Mohammed VI entreprend une tournée officielle dans quatre pays d'Afrique subsaharienne : le Mali, la Guinée Conakry, la Côte d'Ivoire et le Gabon. Hormis la Guinée Konakry, les trois autres Etats sont en effet familiers au Souverain qui leur a déjà rendu visite par le passé.
En témoigne son récent déplacement au Mali pour prendre part, aux côtés de nombreux chefs d'Etat du monde, à la cérémonie d'investiture du président Aboubacar Keita, marquée par le discours que le Souverain et qui, à lui seul, a valeur de symbole. Le Mali, dont l'histoire demeure en effet liée de manière quasi consubstantielle à celle du Royaume du Maroc, est un pays très proche, considéré parfois il y a quelques siècles comme le prolongement spirituel et, aujourd'hui, comme le partenaire modèle de la vision Sud-Sud. En soutenant il y a un an la libération du Nord du Mali, dans le cadre des résolutions de l'ONU et en coordination avec les Etats et gouvernements de la CEDEAO, le Maroc s'est engagé également à contribuer à sa reconstruction. Dans son discours du 13 septembre 2013, prononcé à Bamako, à cette occasion, le Roi Mohammed VI a lancé un appel solennel pour renforcer «la stabilité du Mali, sa souveraineté et son unité», face notamment à ce qu'il a appelé les «errances de radicaux et d'extrémistes». En louant la complémentarité maroco-malienne, il a mis en exergue les liens de sang et de religion entre les deux peuples. Mais c'est aussi un geste politique significatif du Maroc qui soutient le processus de transition démocratique dans ce pays. Le Mali est à peine sorti il y a quelques mois de la guerre contre l'islamisme radical et l'instauration d'un Etat stable, fédérateur et fort nécessite, en effet, un soutien des «pays amis» ! De ce fait, le Roi Mohammed VI reste quasiment le seul chef d'Etat du Maghreb et du monde arabe à soutenir la transition démocratique malienne, après avoir apporté sa contribution armée au gouvernement légal dans sa lutte contre les rebelles du Nord. C'est la deuxième fois que le Chef d'Etat se rend au Mali en moins de 6 mois, pays, ne l'oublions pas, qui se fortifie d'attaches historiques et cultuelles avec le Maroc. En janvier 2012, le Maroc avait été le tout premier à dénoncer les sauvages destructions des monuments historiques de Tombouctou par les jihadistes !
Quel sens diplomatique et stratégique peut-on donner à cette nouvelle visite Royale au Mali ? C'est le positionnement du Maroc dans le contexte sahélien où se croisent aujourd'hui encore toutes sortes d'initiatives africaines, européennes et marocaines. Le Mali, c'est en quelque sorte le recul stratégique de cette partie de l'Afrique où s'activent les groupes armés de salafistes, et notamment d'Ansar Eddine et du Mujao, proches d'Al Qaida, et du Mouvement séparatiste de la province d'Azawad. Le Mali, c'est aussi un pays, un peuple qui, à nos proches limites et lisières, sont soumis aux pressions et au cynisme de certains Etats voisins.
Le dépit algérien
Le Maroc a en effet officiellement soutenu l'intervention armée de la France parce qu'il estimait que le principe de l'intégrité territoriale du Mali était menacé par la guerre dans l'Azawad et qu'il fallait rétablir cette intégrité et la souveraineté face aux groupes armés. Il s'est rangé du côté de la justice et la suite des événements lui a donné raison. Il convient de souligner que les visites du Souverain dans ce pays et dans les trois autres ne semble pas du goût de nos voisins algériens, qui y voient le résultat d'un dynamisme marocain face au recul de l'Algérie. Voici un éditorial publié par «Al Watan» à Alger qui illustre cet état d'esprit : «On ne peut dire que l'absence du Royaume au sein de l'Union africaine a été un échec, bien au contraire...force est de constater que le lobbyisme marocain en dehors de l'Union africaine depuis 1984 est jusque-là payant, puisque seuls 17 pays reconnaissent la RASD après le retrait de la Zambie en 2011 et du Burundi en 2010». Dans ce contexte, il n'est pas inutile de rappeler que le Maroc est cofondateur depuis 1963 de l'OUA, après la conférence de Casablanca. Et même, lorsqu'il a quitté cette organisation panafricaine pour dénoncer la présence de la pseudo Rasd, il a continué à entretenir des relations de coopération d'Etat à Etat. En témoigne sa présence aux plans économique, politique , social, culturel et cultuel dans le continent. Les 3 principales institutions bancaires du Maroc, le premier opérateur de téléphonie, des industriels de bâtiment et de nouvelles technologies, les opérateurs dans le domaine des assurances, de la santé, de l'agriculture sont à la conquête du marché africain. Ils ont pour concurrents la Chine et...quelques pays européens.
Douze accords seront signés à Konakry. La nouvelle tournée africaine du Souverain, accompagné d'une importante délégation comprenant deux de ses conseillers, de neuf ministres et de nombreux opérateurs, banquiers, industriels et experts en divers domaines du développement, illustre de toute évidence ce que l'organe algérien, contempteur de ses dirigeants, qualifie «d'activisme payant du Roi du Maroc», ajoutant «qu' on ne peut reprocher au Roi de travailler pour les intérêts géopolitiques de son pays, le monarque est une exception nord-africaine en termes d'engagement en Afrique subsaharienne et plus encore vers le Sud». Il convient de souligner qu'après le Mali, la visite en Guinée Konakry de SM Mohammed VI, où il se rend pour la première fois, consacre une autre percée diplomatique. «Il est prévu la signature d'une dizaine de nouvelles conventions», déclare le ministre guinéen de la Coopération, Koutoubou Sonah, qui ajoute que «dans le domaine de l'électricité et de l'hydraulique, l'Office national marocain de l'électricité et l'eau potable (ONEE) va signer une convention avec la SEG (Société des eaux de Guinée) en vertu de laquelle sera construit un laboratoire d'analyse et de contrôle hydraulique entièrement équipé de matériels spécialisés». Et d'ajouter : «Des conventions concernant, les mines, les impôts, le commerce et la justice sans oublier la formation des cadres dans le domaine hydraulique seront également signées par la même occasion».


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