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Un secteur dont on ne peut se désintéresser !
Publié dans Finances news le 16 - 03 - 2006

* L'agriculture au Maroc est le second secteur compétitif après celui du textile-habillement (avant la menace chinoise).
* Malgré les problèmes, l'agriculture ne se porte pas si mal que ça…
Passer en revue l'agriculture marocaine pendant 50 ans est le travail colossal auquel se sont attelés les deux économistes Najib Akesbi et Rachid Doukkali. «Passer en revue l'agriculture marocaine pendant 50 ans est certes un travail douloureux, mais passionnant», explique Najib Akesbi. Un travail résumé aujourd'hui dans un document scientifique et cohérent qui pourrait servir de base de discussion. Selon Meziane Belfquih, président dudit rapport : « Le travail accompli est important et sérieux avec des prises de position qui feront l'objet de questionnements aussi larges et exhaustifs que possible». A cet effet, le département des Sciences humaines, en collaboration avec l'Amaeco, ont organisé un séminaire sous le thème « Expérience et perspectives de l'agriculture marocaine ». La première partie du travail élaborée par Rachid Doukkali retrace l'évolution des performances du secteur agricole dans l'économie nationale. Aujourd'hui, le secteur est pointé du doigt parce qu'il n'arrive pas à créer l'autosuffisance alimentaire, à gérer l'inflation et à maîtriser les équilibres macroéconomiques. Pis encore, en dépit des différentes réformes engagées par le passé, le secteur agricole au Maroc n'arrive toujours pas à réaliser son envol. L'agriculture représente 16% du PIB national, génère 70 Mds de DH et représente 37% de la population active (4 millions de travailleurs) en procurant à l’ouvrier agricole une recette de 14 DH/jour en milieu rural. Donc, comment pourrait-on se désintéresser de ce secteur ? Par rapport à d'autres pays de la Méditerranée, le secteur agricole au Maroc représente le taux le plus élevé de population active et assure une plus grande contribution à l'économie. Il s'agit également d'un secteur dont l'effet multiplicateur est important, puisqu'il est le second secteur compétitif après celui du textile-habillement.
Genèse du secteur agricole
marocain
La situation de notre agriculture est la résultante d'une politique de longue haleine poursuivie par le Maroc depuis l'indépendance et initiée même avant. D'après Mohammed Bajeddi, ingénieur agroéconomiste, le Maroc s'est rendu compte assez tôt que le développement économique et social du Royaume ne peut être réalisé qu'au travers de l'agriculture en tant que source d'accumulation des capitaux pour développer une industrie capable de fournir en retour la technologie et l'emploi. Pour ce faire, le Maroc a exploité au maximum ses ressources en eau d'irrigation à tel point que ces ressources sont en cours d'épuisement, et ce sans pour autant accéder au développement tant recherché.
Le secteur agricole marocain est passé par trois phases : après l'indépendance, on a d’abord assisté à une politique active de mécanisation. La deuxième phase est celle de la stagnation caractérisée par l'import, substitution qui a coïncidé avec le désengagement de l'Etat. Et au-delà des années 80, le secteur agricole s'est essoufflé par manque de mise à niveau. La dépendance actuelle du secteur agricole est trop criarde à cause du volume d'importations de céréales aussi bien pour la consommation humaine que pour le cheptel et la technologie. D'après Rachid Doukkali, cette forte dépendance résulte essentiellement d'un absence d'investissement dans la technologie. Mais il s'empresse d'ajouter : « en dépit des problèmes, l'agriculture ne se porte pas si mal que ça, puisque le secteur enregistre une croissance honorable sur les dix dernières années».
Certes, l'accumulation du capital dans le secteur primaire n'a pas servi au développement d'une industrie nationale capable de doter le secteur agricole de moyens technologiques de production. En l'absence d'une industrie nationale, le Maroc est contraint d'accroître sans cesse le volume de ses échanges extérieurs pour acquérir la technologie étrangère. Ceci implique le déplacement du surplus réalisé dans l'agriculture marocaine vers les pays développés. Face à cette situation, la force de travail libérée par le secteur agricole subit l'immigration vers les villes où finalement elle aboutit à une dégradation totale.
L'économiste Najib Akesbi a listé les contraintes qui pèsent sur le secteur agricole. Il cite à cet effet la carence d'une production handicapée par la contrainte climatique, la dépendance alimentaire croissante, la structure foncière défavorable à la modernité, le système productif encore peu intensif…
Il estime à cet effet que l'agriculture marocaine est appelée à relever les défis, mais il se pose aussi la question de savoir si elle est en mesure de le faire. Najib Akesbi s'interroge sur comment réussir en cinq ans des réformes qui n'ont pu être engagées en 50 ans ?
Il note aussi que le secteur agricole se trouve dans une double impasse liée à une double stratégie : celle de l'mport-substitution et de la promotion des exportations.
Le secteur agricole est appelé à relever les défis. Et pour y arriver, les pouvoirs publics sont appelés à mettre en place un environnement économique qui lui soit favorable, une politique de prix et fiscale neutre à l'intérieur du secteur, un système de recherche et de transformation de technologies adapté aux spécificités régionales et des types d'exploitations agricoles.
En outre, les responsables du secteur agricole doivent comprendre, qu'on le veuille ou non, que le secteur évolue de manière naturelle ; l'évolution à venir est tributaire des effets de chocs prévisibles suite à l'accord de libre-échange Maroc-USA.
Les voies susceptibles d'apporter des solutions sont identifiées et connues, mais ce qui manque, c'est la volonté politique, le courage et les capacités professionnelles pour les mettre en œuvre.


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