Renforcement des liens France-Maroc : Gérald Darmanin salue la coopération bilatérale    Cannabis légal et agriculture numérique : les nouvelles stars du SIAM 2024    Coopération : l'expertise agricole espagnole débarque au Maroc    Bourse de Casablanca : plus de 6 MMDH échangés la semaine écoulée    Investissement au Maroc : Mohcine Jazouli séduit les opérateurs allemands    Tournoi de l'UNAF (U17) : Match nul entre le Maroc et la Libye    Conseil de gouvernement du jeudi, l'AMO au menu    Istiqlal : A quelques jours du 18e congrès, des tensions sont à leur paroxysme    Le Commonwealth de la Dominique réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    Chambre des représentants: élection des présidents des commissions permanentes    Droit d'accès à l'information: La CDAI et le CdE organisent un atelier régional à Rabat    Maroc-Zambie: La Chambre des conseillers prête à accompagner les initiatives visant à renforcer la coopération bilatérale    Transport routier : Un soutien exceptionnel supplémentaire aux professionnels    Stress hydrique. Une campagne de conscientisation d'utilité publique    L'ancien ambassadeur du Tchad au Maroc Mahamat Abdelrassoul décoré du Grand Cordon du Wissam Al Alaoui    Royaume-Uni: L'expulsion des migrants vers le Rwanda débutera dans « 10 à 12 semaines »    Tunisie/Présidentielle: des personnalités politiques appellent au respect de l'intégrité du processus électoral    Europe : Record de jours de « stress thermique extrême » en 2023    Tension russo-européenne : Moscou garantira sa "sécurité" si Varsovie accueille des armes nucléaires    Les deux Corées : Pyongyang tire une salve de missiles balistiques à courte portée    Abdellatif Ouahbi appelle à la création d'un réseau sur le système de la justice dans les pays africains de l'Atlantique    FRMF: Cérémonie en l'honneur de l'équipe nationale de futsal championne d'Afrique    Info en images. la victoire marocaine à la CAN de futsal 2024    Une influenceuse marocaine portant le hijab se fait cracher dessus à Paris et porte plainte    Semaine de la vaccination : Acquis et ambitions du programme national d'immunisation    Protection sociale : Hayar promet un accès plus élargi des personnes handicapées    Essaouira abrite le tournage de "Flight 103", un drame sur l'attentat de Lockerbie    Les participants d'Ektashif séjournent au Maroc dans le cadre de l'Année de la Culture Qatar-Maroc 2024    FNAP 2024. Le folklore marocain dans toute sa splendeur    World Bank highlights Morocco's progress in disaster risk management    South America : Human rights group expresses concerns about Polisario actions    Départ du 14ème Maroc Historic Rally à Casablanca    La région Hauts-de-France condamnée à verser 287 000€ au lycée musulman Averroès    Morocco's Royal Armed Forces intercept 52 migrants off Dakhla coast    «Des toiles de la Russie», une exposition de l'artiste maroco-russe Abdellah Wahbi à la Fondation Hassan II pour les MRE    France : Le premier Salon du monde arabo-amazigh s'ouvre les 11 et 12 mai à Paris    Températures prévues pour le mardi 23 avril 2024    L'entreprise italienne Elkron célèbre son 50ème anniversaire avec la participation au 10ème Salon Préventica Maroc    Dakhla : Les FAR portent assistance à 52 Subsahariens candidats à la migration irrégulière    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    CV, c'est vous ! EP-65. Sarah Benmoussa, l'audace dans l'entrepreneuriat !    Hicham Dguig : «Le 3e sacre consécutif du Maroc est le fruit d'un travail intense et constant» [vidéo]    Match RS Berkane - USM Alger : La CAF saisira «les instances compétentes»    Le temps qu'il fera ce lundi 22 avril 2024    « L'affaire sera portée devant les instances compétentes »: la CAF réagit à l'annulation du match USMA-Berkane    Mauritanie. La présidentielle, le 29 juin    Le Cinéma Marocain Brille en France avec la Sortie du Film "Jouj" produit par Cineland et distribué par Golden Afrique Ciné    IPC en mars 2024 : évolution par division de produits    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Accès au crédit bancaire : Fonds propres, talon d'Achille des PME
Publié dans Finances news le 28 - 01 - 2016

La 5ème édition du Forum Euromed-Capital a jeté la lumière sur l'importance du partage de croissance et du capital investissement pour l'entreprise, en particulier la PME. Le rôle du gouvernement ne doit pas se limiter au facilitateur ou de législateur, mais aussi de partenaire et aider sérieusement le développement de l'investissement privé.
Le partage de la crois­sance économique était au coeur du débat du 5ème Forum Euromed-Capial organisé récemment dans la capitale économique. Ce ren­dez-vous entre investisseurs et entrepreneurs, des deux rives de la Méditerranée, traite des moyens d'action à mettre à la disposition des entreprises pour permettre à une large frange de la population de bénéficier des fruits de la crois­sance économique. La question de la croissance n'est-elle pas dépassée ? Pas vraiment, si l'on passe en revue les taux alar­mants du chômage des diplômés, un signal fort que la richesse ne profite pas à toutes les catégo­ries. Etant donné la pertinence de la thématique et le choix des intervenants, pour ne citer que Jean-Pierre Raffarin, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat français (ex Premier ministre), Jaloul Ayed, ancien ministre des Finances en Tunisie, Mohamed El Kettani, PDG d'Attijariwafa bank, le Forum a fait salle comble, avec un bel audi­toire. L'édition 2016 du Forum est résolument orientée vers le conti­nent africain, avec pour sujets de réflexion l'internationalisation des entreprises et le rôle du «private equity» dans la création d'emplois et de la finance inclusive comme vecteur de croissance.
En l'absence d'une croissance inclusive...
Le partage de croissance écono­mique prend la forme d'alliances inter pays ou interentreprises, avec comme toile de fond, la distribution des richesses et des revenus issus des investisse­ments. Dans son allocution, J. P. Raffarin rappelle qu'il n'y a pas d'avenir dans la fermeture et dans le repli sur soi-même. Il insiste à cet égard sur le partage de la croissance en amont par le biais des projets d'investissements, de l'innovation et des nouvelles technologies. Toutefois, en l'ab­sence d'un dynamisme continu et durable, une répartition équitable s'avère difficile, voire utopique. «Il faut créer de la richesse et faire en sorte que tous les acteurs puissent y contribuer tout en favorisant un partenariat gagnant-gagnant», plaide-t-il sur un ton ferme. Et d'ajouter : «Aujourd'hui, on par­tage l'influence politique (ONU), mais il faut aussi répartir l'in­fluence économique (OMC) et cer­tains traités partenariaux entre les différents pays ou les continents. Il faut chercher l'équilibre parce que le codéveloppement est l'ave­nir». L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac revient sur le positionnement du Maroc. Il consi­dère que le Royaume jouit d'une stratégie d'ouverture empreinte de bonnes relations avec l'Europe et l'Afrique. La volonté de coo­pération est bien visible, allusion faite aux multiples déplacements du Souverain et des fortes délé­gations économiques en Afrique. Toutefois, l'implication de l'Europe et d'autres pays africains dans la réalisation de la croissance éco­nomique reste conditionnée par l'élaboration d'une vision com­mune basée sur l'achèvement des réformes dans les pays du continent.
Pour sa part, Jaloul Ayed, ancien ministre des Finances en Tunisie, revient sur la problématique du chômage des jeunes diplômés, qui prouve que cette catégorie est exclue du processus de crois­sance économique. «Le Printemps arabe n'a pas pu éradiquer le chômage des diplômés dans les pays qui ont connu la révolution», illustre-t-il. Depuis le soulèvement, la croissance du PNB en Tunisie n'a pas dépassé 2% et le pro­blème du chômage des jeunes persiste et menace aujourd'hui encore le fragile équilibre de ce pays voisin. Après la révolution, 450.000 diplômés universitaires tunisiens sont sur les bancs des chômeurs. Un retour à la case départ ! Vaille que vaille, le pays a besoin d'un modèle de croissance basé sur l'offre et l'investissement, dans toutes ses formes, afin de créer des richesses et de l'emploi.
J. Ayed n'y va pas par quatre che­mins. Selon lui, il faut mettre en oeuvre une formulation de politique adaptée aux besoins des PME, leur permettant d'investir plus. La problématique des PME ne se cantonne pas à l'accès au finan­cement bancaire, mais surtout aux fonds propres. «Conformément au principe de l'orthodoxie financière, une PME pauvre en fonds propres ne peut pas accéder au crédit bancaire», assure-t-il. D'où la nécessité de développer un mar­ché de fonds propres (développe­ment, transmission...) qui répond aux besoins spécifiques de cette catégorie d'entreprises. Il s'inté­resse à la PME parce que malgré sa taille réduite, elle emploie 70% de la main-d'oeuvre. Aussi, le rôle du gouvernement ne doit-il pas se limiter à celui de facilitateur ou de législateur, mais aussi de partenaire et aider de manière importante le développement de l'investissement privé.
Partant de ce principe, il est à rappeler que l'intégration maghré­bine constitue un énorme manque à gagner pour les pays de la région. Aujourd'hui, ces derniers ont tous besoin d'une croissance économique à même de créer plus d'emplois en surmontant les inégalités.
Témoignage de Mohamed El Kettani
Pour le PDG d'Attijariwafa bank, ce partage de croissance éco­nomique, la banque le vit chaque jour en tant qu'investisseur, en mettant à la disposition des autres pays africains, son savoir-faire, en l'occurrence celui lié à la banque de détail. «En matière de distribution de crédits, nos filiales africaines affichent des taux de croissance à deux chiffres et ce, malgré les problèmes politiques existants», explique-t-il. A ce titre, il trouve que le spread appliqué au risque africain n'est pas justifié dans la mesure où la croissance à deux chiffres vient des inves­tissements de la banque dans ce continent. Il est tout à fait conscient que l'enjeu de demain est de donner de l'emploi à ces milliers de jeunes qui se pointeront. Il est aussi conscient que la problématique de la PME africaine est d'abord celle des fonds propres et ensuite d'accès au crédit bancaire. Il recommande de développer nos ressources en interne et de créer un marché de fonds d'investissement spécialement conçu pour répondre à leurs besoins.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.