* Dans une économie globale et de plus en plus libérale, le patronat marocain a exprimé ses préoccupations et attentes du débat sur l'énergie. * La Fédération nationale de l'énergie a présenté pour sa part les principales pistes sur lesquelles doit se fonder la réforme du secteur. Coût et disponibilité de l'énergie, diversification des sources, telles sont les préoccupations du patronat marocain comme les a exprimées Moulay Hafid Elalamy en sa qualité de Président de la CGEM. Dans sa brève intervention, My Elalamy a souligné que dans une économie globale et de plus en plus libérale trois points importants sont au centre des préoccupations du patronat et des différentes fédérations qu'il chapeaute, notamment la disponibilité de l'énergie intimement impactée par une constante croissance de la consommation. Il a également fait référence à l'importance de la diversification des sources et des produits énergétiques, notamment l'introduction plus massive du gaz naturel dans le processus de production. Mais la principale préoccupation reste le coût de l'énergie qui peut booster comme il peut grever une économie. Toute approche pouvant réduire le coût de l'énergie est la bienvenue du point de vue du patronat puisqu'elle permettra in fine de booster l'évolution de l'économie nationale. Des préoccupations d'autant plus légitimes que le Maroc reste très dépendant énergétiquement des aléas mondiaux. La Fédération Nationale de l'Energie, en tant qu'acteur principal du secteur, a également été partie prenante de ce débat. Moulay Abdellah Alaoui, son Président, ne s'est pas contenté d'énumérer les défis et enjeux futurs qui se posent, mais il a également émis un certain nombre de propositions pour dégager une politique consensuelle à même d'aboutir. « Bien que relevant des prérogatives régaliennes de l'Etat, les politiques énergétiques sous-tendues par les objectifs de sécurité d'approvisionnement et d'interdépendance, doivent prendre appui sur une régulation appropriée conduite sur la base d'une évaluation indépendante », explique My Alaoui. Pour la Fédération, une réforme du secteur ne saurait se faire sans une libéralisation au niveau national. Encore moins sans une intégration régionale des systèmes d'approvisionnement et de distribution de l'énergie. Fervent défenseur de la mise en place de la vérité des prix, My Alaoui a défendu la suppression des subventions qui, d'après lui, faussent les prix à long terme, parce que l'énergie n'est pas un bien public gratuit ou à caractère social. Alaoui a également insisté sur la préservation de l'environnement comme pilier de toute politique énergétique en plus de la maîtrise de l'énergie, en impliquant davantage les opérateurs privés et/ou en suscitant des partenariats public/privé. Le mix énergétique ou la diversification des sources d'énergie est également à prendre en considération. La Fédération a aussi mis le point sur l'importance de la gestion déléguée à la lumière de la satisfaction de l'expérience de la gestion de la distribution d'eau, d'électricité et du service d'assainissement. «L'Etat devra, selon toute logique, non seulement mettre la main à la poche pour aider les opérateurs à la réalisation des grandes infrastructures pour faire face aux besoins exponentiels en énergie, mais, plus encore, accorder des incitations économiques nécessaires et accompagner celles-ci durant tout le processus d'édification, par la facilitation des procédures administratives complexes et par une régulation plus souple», conclut My Alaoui.