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Agressions et vols à main armée
Publié dans Finances news le 20 - 11 - 2003

Durant le mois sacré, il fait bon de sortir après le ftour pour se dégourdir les jambes, digérer, s'amuser ou rendre visite aux proches et amis. Mais si ce mois est une période de recueillement et de piété pour la majorité, c'est un mois d'activité intense pour les voleurs et les pickpockets. Bien que la ville de Rabat concentre un nombre important de policiers, ces habitants ne sont pas à l'abri des voleurs. Certains d'entre eux n'hésitent pas à utiliser les grands moyens pour dépouiller leurs victimes.
La sécurité et les contrôles policiers s'étaient accentués après les évènements sanglants du 16 mai dernier, conduisant à une baisse considérable du taux de criminalité dans les villes marocains, spécialement dans la ville de Rabat. Cependant, durant le mois de Ramadan, les agressions ont repris de plus belle. Après ces quelques mois de répit, les malfrats sont revenus en force bravant tous les dangers pour gagner quelques sous afin de se payer leurs drogues et subvenir à leurs besoins.
Cimetière « Achouhada »
Juste après la prière d'Ad-Dohr du vendredi dernier, Abderahmane s'est rendu au cimetière « Achouhada » de la ville de Rabat. Il y va depuis plus d'un mois pour se recueillir sur la tombe de sa sœur, récemment décédée. Absorbé par la lecture de quelques versets du Coran, il se ne rend pas compte que le cimetière s'est pratiquement vidé de ses visiteurs. Il se décide enfin à renter chez lui, quand il se fait accoster par un jeune homme qui lui demande gentiment, dans un premier temps, de lui remettre tout objet qui aurait de la valeur. Refusant de céder, Abderahamane se voit menacé par un grand sabre artisanal. Devant pareille menace, il prend ses jambes à son cou, et détale, laissant derrière lui le voleur qui eut du mal à le rattraper.
« C'est le dernier endroit où j'aurais imaginé me faire agresser et en plein jour. Quelle idée macabre que celle de dépouiller les gens dans un cimetière. Même les morts ne sont pas épargnés ».
Et pourtant, l'on peut dire qu'Abderhamane doit s'estimer chanceux de s'en être sorti indemne. D'autres ont eu moins de chance que lui et se sont vus balafrés par des épées et couteaux fabriqués chez des forgerons de l'ancienne médina.
En effet, il n'y a pas plus facile que de se faire un sabre ou s'approprier un couteau. Sans état d'âme, des forgerons les confectionnent sur commandes, tout en sachant à quoi ces sabres vont servir.
Tout en sachant que le port d'armes blanches est passible de prison, les larrons ne se gênent pas à se trimbaler avec et à s'en servir au cas où une victime résisterait à leurs menaces.
Madinat Al Irfane ou Rabat les Instituts
L'autre endroit de la ville et (contre toute attente) est Madinat Al Irfane, qui regroupe les universités, Instituts et écoles marocains. Ici, se trouvent également des citées universitaires.
Les étudiants prennent beaucoup de précautions et pourtant, le mois de Ramadan enregistre le taux le plus elevé d'agressions. Se rendant à leurs universités ou écoles, les étudiants sont pris pour cible par des malfrats qui les guettent dans les endroits isolés. Malgré des patrouilles régulières, de plus en plus d'étudiants sont agressés. Zineb, étudiante à la Faculté de médecine de Rabat, raconte que deux types l'ont accostée. L'un deux a sorti un cutteur et l'a menacé de rendre son visage méconnaissable si elle ne leur donnait pas son sac. « Je suis partie porter plainte, et le policier n'a pas trouvé mieux à me dire que : « Tu ne devais pas te rendre à la Fac toute seule ! ».
Zineb n'est pas la seule, les garçons aussi sont agréssés et souvent ça tourne mal, comme cela était le cas le Ramadan de l'année dernière où un étudiant qui révisait le soir sur l'avenue Allal Fassi s'est fait lâchement poignardé par deux individus, et à quelques mètres de la Cité universitaire Souissi I.
Stations de bus
Tout près de Madinat Al Irfane, juste à côté de la Matérnité de la ville de Rabat, se trouve un arrêt de bus où il ne fait pas bon se retrouver seul. Eloignée des habitations, cette station est le « fief » des pickpockets. Plus de cinq lignes de bus passent ici. Une vraie aubaine pour les voleurs. Chaque fois qu'un bus s'arrête, ils se rassemblent devant la portière faisant semblant de prendre le bus, tout en créant un grand désordre. Les citoyens occupés à monter et prendre une place ne font pas très attention aux mains qui s'aventurent dans leurs sacs ou poches. Le plus stupéfiant, quand quelqu'un chope un de ces voleurs, le chauffeur du bus ouvre les portières permettant à ce dernier de s'échapper. Selon M., chauffeur de bus, il est preférable de le laisser partir que d'assister à une tuerie. En effet, certains de ces voleurs sont dans les nuages à force de consommer des drogues légères ou même dures. « Ils sont tous armés, c'est pourquoi je ne peux pas leur interdire de monter car ils risquent de s'en prendre à moi ou à la receveuse ». Eh oui, cette station a ses habitués que beaucoup de gens connaissent, sans pour autant les dénoncer. D'après une fonctionnaire qui prend toujours la ligne 58, il suffit de bien serrer son sac sur soi et de s'asseoir près d'un homme.
L'Agdal
Quartier branché de la ville, l'Agdal accueille chaque soir des centaines de riverains qui viennent passer de bons moments dans les cafés et les restaurants huppés de ce quartier. Ils sont également une bonne cible pour les voleurs.
Hajar, vient ici chaque soir pour retrouver ses amies dans un café du coin. Il leur arrive de rester très tard dans la soirée avant de rentrer chez elles. Un soir de la deuxième semaine du Ramadan, Hajar est prise comme cible par un jeune homme « bien habillé et qui avait l'air honnête ! ». Il va violemment la pousser et lui arracher son sac. La scène s'est déroulée à une vitesse telle que personne auour d'elle n'a eu le temps de réagir (de toutes manières, si vous vous faites agresser personne n'essayera de vous porter secours). Quand elle se présente au Commissariat, un policier lui fait un PV et lui en donne une copie pour pouvoir se refaire de nouveaux papiers d'identité.
Beaucoup de personnes attendent des mois, voire des années que le Commisariat les convoque pour une reconnaissance. Rien !
Les trains ne sont pas sûrs
Les « navetteurs « qui prennent le train de la ville de Rabat à destination de Salé ou Kénitra assistent souvent à des spectacles étranges. Quand le train arrive à Salé ville, certaines personnes supectes y montent et ne cessent de faire des aller-retour pour repèrer d'éventuelles victimes. Une fois la victime repérée (elle est souvent assise près de la porte du wagon et possède un sac ou un bagage facilement arrachable) , le voleur attend que le train arrive à la Gare de Salé Tabriket et que les portières s'ouvrent pour arracher le sac à sa victime avant de disparaître dans la nature. Les gares aussi ne sont pas entièrement rassurantes, vu qu'elles ne sont protégées ni par des murs ni par des grillages, rendant l'accès facile aux malfrats.
En attendant une solution concrète pour assurer la sécurité des citoyens, qui est un vrai problème d'ailleurs, il est utile d'éviter les endroits isolés ou de porter des choses qui ont de la valeur et qui soient trop voyantes. Et pourquoi pas pratiquer des arts martiaux pour se défendre en cas de besoin ?


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