Comme l'a affirmé M. Achâari, «la septième édition du Festival National du théâtre pendant les 7 dernières années doit être prise en considération, car jamais un festival du théâtre n'a été aussi régulier». Se clôturant aujourd'hui 28 juillet à Meknès, cette 7ème édition a rendu hommage à deux valeurs sûres du théâtre marocain : Abdeljebbar Louzir et Ahmed Al Basri. Lors de cette 7ème édition du Festival national du théâtre, 16 pièces ont été présentées en vue de décrocher les sept prix consacrés cette année et qui concernent : la meilleure interprétation masculine et féminine, le prix de l'espoir, le prix du texte original, la meilleure réalisation, la meilleure scénographie, les meilleurs costumes, sans oublier le grand prix du festival. Le jury de cette édition est composé d'artistes et de critiques qui ont déjà à leur actif une expérience très significative dans l'art théâtral. Présidé par Hassan El Joundi, six autres membres, dont Abdelhaq Zerouali, seront amenés à opérer un tri difficile au sein de toutes les troupes présentes lors de ce festival. Sans susciter l'intérêt médiatique qu'elle mérite, cette septième édition a vraisemblablement souffert de la multiplicité des festivals que connaît notre pays durant cette saison estivale. Le ministre de la Culture a tenu, d'un autre côté, à préciser que le rôle de telles rencontres artistiques demeure crucial pour «la découverte de jeunes talents, ainsi que des effets bénéfiques qui résultent de leur rencontre avec les grands noms qui les ont précédé dans l'art théâtral». Cependant, la question qui continue de hanter l'esprit des hommes du théâtre marocain demeure liée à la subvention de leurs activités artistiques. L'arrêté conjoint des départements de la Culture et des Finances datant de 2002 est toujours en vigueur. D'après ce document, l'Autorité gouvernementale chargée de la culture consacre des crédits qu'elle octroie annuellement pour le soutien de la production et de la diffusion des uvres théâtrales présentées par les troupes et les établissements marocains de théâtre. Il faut remarquer que toutes les troupes théâtrales désireuses d'obtenir ce soutien ont déjà retiré leur dossier de candidature. Le neuvième art a toujours souffert, avec ses hommes, de la pénurie des moyens nécessaires à une production normale. Si actuellement le département de la Culture tente de soutenir les uvres théâtrales, l'apport du Fonds de soutien à la création qui se base sur 1% du budget des communes n'a pas fait évoluer les choses, jusqu'à ce jour. En effet, rares ont été les initiatives tendant à la création de troupes à caractère local ou régional, encore moins à la création de complexes culturels visant la promotion du théâtre. Quelque 4 millions de DH sont distribués annuellement aux troupes qui réalisent des productions assez régulières. Elles se concentrent uniquement dans l'axe Casablanca-Rabat, sans oublier la production appréciable des troupes évoluant à Marrakech.