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Libre-échange
Publié dans Finances news le 01 - 12 - 2005

Les uns s’enrichissent davantage pendant que les autres s’appauvrissent de plus en plus.
La mise en place de normes et restrictions drastiques pour contourner le démantèlement
tarifaire pénalise fortement des pays comme le Maroc. Ce n’est rien de plus qu’une grosse arnaque.
Le libre-échange serait-il une escroquerie planétaire planifiée par les pays riches ? Depuis que cette théorie a été mise au-devant de la scène internationale et brandie au travers d’une campagne savamment orchestrée comme une issue salvatrice à la précarité et à la misère, les pays en développement et les nations pauvres commencent de plus en plus à déchanter. Car, en définitive, les vertus et la prospérité promise à travers le libéralisme économique auront plutôt été une grosse arnaque, enrichissant davantage les uns et appauvrissant de plus en plus les autres.
Pourtant, le principe du libre-échange, qui s’abreuve des théories d’Adam Smith et David Ricardo, postule qu’il est possible de parvenir à une division internationale du travail permettant d’enrichir mutuellement les pays qui commercent; l’accroissement des échanges favorisant la croissance de chacun.
Une vision que ne partagent pas les observateurs éclairés pour qui le libre-échange apparaît de plus en plus comme un impérialisme économique qui se décline souvent par l’exploitation économique des anciennes colonies par l’Occident, et ce à travers surtout les grosses multinationales promptes à trouver des débouchés pour leurs produits et d’exploiter des matières premières à bas prix.
C’est néanmoins sur cette perception du libre-échange que s’appuie la mondialisation, dont les effets à long terme sont actuellement fortement contestés.
Il est remarquable de constater, à cet égard, que la part de l’Afrique dans le commerce mondial se situait aux alentours de 6% dans les années 50, alors qu’aujourd’hui elle se réduit à pratiquement 2%.
Conception différente
Le Maroc, résolument tourné vers la modernité, a fait du libre-échange un atout majeur pour s’inscrire dans la dynamique sur laquelle s’inscrit l’économie mondiale, à travers notamment les nombreux accords signés avec ses partenaires.
Aujourd’hui, force est de constater que les pouvoirs publics semblent avoir mis la charrue avant les bœufs : on a entrepris de libéraliser le commerce alors même que le processus de mise à niveau des entreprises est loin d’être achevé et qu’on est devant un déficit de capitaux pour financer le crédit. C’est livrer en pâture les PME/PMI qui constituent plus de 95% du tissu productif national.
Ce n’est pas pour autant que les opérateurs économiques marocains rejettent toute idée de libre-échange. Favorables à l’origine à ce courant induit par les pays riches, ils prennent cependant conscience actuellement (il n’est jamais trop tard pour bien faire !) que les règles du jeu doivent être redéfinies.
Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder (voir page 23), Hassan Chami, président de la CGEM, ne dit pas autre chose. Selon lui, «ces grands blocs, quand ils réagissent vis-à-vis de pays comme le nôtre, ont une tactique : «ce que vous savez faire et par lequel vous pouvez-être concurrents, on va y mettre des barrières».
Exemple, pour l’agriculture, ils donnent des subventions à leurs producteurs.
«Ce que vous ne savez pas faire, on le libéralise (parce que cela leur profite), mais quand vous commencerez à nous concurrencer, on le protégera». C’est leur théorie. Alors, il faut savoir bien se défendre» !
Le Maroc a voulu être plus royaliste que le roi en prônant une libéralisation sans avoir mis, au préalable, les garde-fous adéquats pour ses secteurs névralgiques, au moment où ses partenaires pratiquent une libéralisation sélective et à la carte. Cela se traduit plus concrètement par l’instauration de barrières non tarifaires, déclinées, entre autres, en des normes et des restrictions pour le moins contraignantes.
La conception du libre-échange paraît donc différente selon que l’on se trouve de l’un ou l’autre côté de la rive.
Les politiques y réfléchissent-ils ?
Le commerce international ne saurait se résumer simplement à un démantèlement tarifaire. Les politiques donnent bien souvent l’impression que cette «doctrine» est actuellement la seule voie vers l’accession à un niveau de développement durable.
En cela, la mondialisation prônée actuellement ressemble davantage à une grosse arnaque qu’à une volonté de faire bénéficier avantageusement les différents protagonistes de ses effets.
Quand les plus ardents défenseurs du libre-échange, notamment l’Union européenne et les USA protègent à l’inverse leur secteur agricole à travers les subventions, on se rend bien compte qu’à coups de dérogations, on est en train de vider de son sens la théorie du libre-échange.
Et cela est d’autant plus visible qu’on assiste à une mondialisation élitiste, laquelle, si elle admet (a priori) la liberté d’investir et de commercer, restreint la libre circulation des capitaux et de la main-d’œuvre.
Dès lors, on ne peut que se référer aux propos tenus récemment par Massimo Moratti, propriétaire de l’Inter de Milan, fustigé par un parti xénophobe au lendemain de la victoire contre les Tchèques de Artmedia Bratislava (4-0) au motif qu’il n’y avait aucun Italien sous le maillot de l’Inter jusqu’à l’heure du jeu. Sa réponse est pour le moins percutante. «On parle toujours de mondialisation pour les marchandises, mais nous avons beaucoup de mal à en parler quand il s'agit des personnes, c'est-à-dire de penser que nous sommes citoyens d'un même monde. Je ne fais pas de différence entre mes joueurs, et je ne vois pas la nécessité de protéger l'Italien de l'étranger, surtout au niveau professionnel», a-t-il dit.
Les ardents défenseurs du libre-échange, tel que conçu actuellement, ne souscrivent certainement pas à ses propos.


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