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TGV : Karim Ghellab explique
Publié dans Finances news le 29 - 11 - 2007

* Le ministre est optimiste quant à la capacité de mobiliser les 20 milliards de DH que coûte ce projet.
* Les lignes actuelles seront exploitées pour le fret avec possibilité de maintien du transport conventionnel de passagers, si le besoin est ressenti.
* La tarification sera dans une proportion raisonnable, prenant en considération le pouvoir d’achat du Marocain.
Plus d’un mois après la signature du protocole d'accord entre le Maroc et la France relatif au projet de train à grande vitesse (TGV) entre Casablanca et Tanger, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport ainsi que Mohamed Rabie Khlie, Directeur général de l’ONCF, ont enfin livré les détails concernant ce projet colossal en terme d’investissements à engager.
Rappelons à juste titre que la réflexion menée conjointement par le ministère du Transport et l’ONCF, a commencé depuis plus de deux ans sur les tracés des lignes, l’armature générale du réseau TGV Maroc, les coûts de réalisation des lignes, leur rentabilité … De même que plusieurs études ont été menées dans ce sens. D’aileurs, sur le choix du partenaire français au lieu de faire un appel d’offres, Karim Ghellab a expliqué que la décision se base sur tout le travail réalisé en amont qui a abouti à trois conclusions majeures. D’abord, la France détient une grande expérience en la matière. Certes, d’autres pays peuvent y prétendre, mais disons que le choix de ce pays va dans le sens du renforcement du partenariat entre les deux pays. Et enfin, le Maroc a signé ce protocole avec des conditions et des avantages qu’il n’aurait pas obtenus avec d’autres pays.
Autre interrogation à laquelle le ministre a dû faire face : l’utilité même d’installer le TGV sachant que bon nombre de villes ne sont pas desservies par les trains ordinaires.
Grosso modo, le projet est certes ambitieux, mais il est tout aussi nécessaire que réaliste, selon les intéressés.
Il est en effet nécessaire face à la demande qui progresse deux fois plus vite que le marché national de transport de voyageurs et que le réseau actuel ne saura absorber à terme. Et puis, il est réaliste et réalisable puisqu’il est la continuité naturelle des actions de modernisation du réseau ferré national menées par l’ONCF qui s’appuie sur sa maîtrise des fondamentaux du produit ferroviaire, sur sa culture orientée client et son capital d’entreprise mature bien située dans son marché.
Les deux responsables ont rappelé que le TGV n’est pas destiné à une clientèle d’affaires ou aux touristes mais au grand public. Dans ce sens, la réflexion est menée pour élaborer la tarification, mais pas dans le même raisonnement qu’en Europe où les tarifs des TGV frôlent les tarifs des billets d’avion. La tarification au Maroc devra prendre en considération le pouvoir d’achat du public. Ce sera un service plus cher que le train mais dans des proportions raisonnables.
Pour les lignes actuelles, elles seront utilisées pour le fret sachant que le Maroc a besoin de ces capacités. Les nouvelles lignes seront entièrement dédiées aux passagers. Mais il faut dire qu’actuellement c’est l’expectative pour voir comment évolueront les choses et décider du maintien du transport conventionnel de passagers qui sera moins cher que le TGV, mais plus lent.
Ghellab optimiste quant au financement
Ce sont deux lignes à grande vitesse qui seront mises en service en 2015.
La première, vers le Nord, reliera Tanger à Casablanca dès 2013. C’est cette phase qui a fait l’objet en octobre dernier d’un protocole d’accord entre le Maroc et la France et qui porte sur la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien d’une section d’une longueur de 200 km pour une vitesse d’exploitation de 320 km/h. Le coût du projet, selon des études préliminaires, est estimé à 20 milliards de DH. Il permettra d’effectuer le trajet entre les deux villes en 2h10 min au lieu de 5h 45 min actuellement et drainera un flux de clientèle estimé à 8 millions de passagers par an.
La seconde ligne, vers le sud, reliera la métropole économique à Marrakech en 1h 20 à l’horizon 2015 au lieu de 3h 15 actuellement. Le montage financier relatif à cet axe est en cours de réflexion.
Un programme ambitieux et cher que celui du TGV dans lequel s’est engagé le Maroc. Très cher même, mais Karim Ghellab ne démord pas : «Le programme du TGV est bien conçu par des fonds de mobilisation de moyens financiers. Preuve en est que pour la première ligne reliant Tanger à Casablanca, nous sommes en avance sur nos prévisions de financement avec la signature d’une convention avec nos partenaires pour le financement de la moitié du programme.
L’autre moitié sera contractée auprès de l’Etat et les bailleurs de fonds. Une partie sera financée en fonds propres avec des crédits sur la base des recettes futures du projet».
Outre les bailleurs de fonds habituels et le Budget de l’Etat qui constitue une composante importante de financement, le Maroc table sur le fait que le TGV est un matériel industriel et devra en conséquence bénéficier de financement bonifié dans le cadre de ce que prévoit l’OCDE.
De même que le TGV constitue un prolongement du réseau transeuropéen, le Maroc devra s’attendre à des financements de la part de l’UE. Il y a également le montage financier type public-privé à prendre en compte, de même que le découpage du projet permet de partir sur de longues échéances (30 ans).
«C’est à notre portée», assure Karim Ghellab.
Rappelons qu’en 2005-2006, l’ONCF avait mené une étude structurante ayant conduit à l’élaboration d’un schéma directeur pour le développement d’un réseau ferré de lignes pour trains à grande vitesse au Maroc (TGVM). Ce schéma directeur prévoyait la construction d’un réseau de 1.500 km devant relier à l’horizon 2030 Tanger à Agadir en moins de quatre heures et Casablanca à Oujda en moins de trois heures.
En plus des temps de parcours abrégés, ce sont 133 millions de passagers attendus sur les futures lignes du TGVM.
Il y a encore du chemin à faire !


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