* A lapproche de la tenue des assemblées générales des associations sportives faisant partie des diverses fédérations royales, la question de la transparence des comptes présentés se pose. * Laudit promis par le département de tutelle en fin de saison sera une première pour le secteur sportif. Avec lavènement des subventions pour la mise à niveau du secteur sportif, le département de tutelle avait décidé en décembre 2007 deffectuer un audit sous légide de la Cour des comptes. Un tribunal arbitral du sport est également en cours de montage afin, justement, danticiper sur une éventuelle harmonisation des statuts de lensemble des associations sportives. Le passage au professionnalisme fait, en effet, entrer le secteur sportif dans un autre mode de gouvernance. Les clubs de football, qui bénéficient actuellement, outre leurs recettes propres, dun concours public très important sont amenés dans cette logique à tenir leurs assemblées générales dans les délais impartis et surtout à certifier leurs comptes avant de les présenter au vote des adhérents. Des fédérations comme celles de lathlétisme, du football ou encore du basket-ball se veulent actuellement des «projets pilotes» pour donner une autre image du mode de gestion des fonds drainés par le secteur. Il faut surtout remarquer que la période des assemblées générales des clubs, qui proposent à leurs adhérents des comptes administratifs et financiers, est plutôt un moment de plébiscite pour les dirigeants des clubs que celui dune discussion profonde des rapports objets dapprobation. Lautorité de tutelle a un nouveau rôle dans cette optique du moment que son contrôle tend à ôter le caractère purement formaliste aux assemblées générales. Il faut dire que le grand problème du nouveau mode de gestion attendu est probablement labsence dune autorité indépendante habilitée à prendre des décisions contraignantes. La résolution des litiges sportifs serait donc la toile de fond du nouveau rôle attendu de lautorité de tutelle. Dun autre point de vue, dautres aspects de la mise à niveau du secteur sportif restent en suspens. Notamment ceux relatifs à lexécution des contrats en matière de sponsoring, de droits télévisés ou encore de transfert de joueurs. Des antécédents fâcheux ont démontré que les droits des clubs sont souvent méconnus au profit dagents sportifs qui continuent de miner tout le processus de réforme. Les affaires disciplinaires sont un autre exemple dabsence de modèle-type de contrats qui ne comportent pas un déséquilibre nuisible au profit des instances dirigeantes des clubs. Inutile de citer des noms, mais la plupart des stars montantes du championnat national de foot, par exemple, partent sans laccord préalable de leurs clubs. Cest pour signifier quune autorité sportive, en loccurrence le tribunal arbitral, serait une instance capable de trancher par des décisions de principe tout ce qui concerne ce volet important de la mise à niveau du sport.