Les exportations chinoises d'acide sulfurique ont atteint un niveau record entre janvier et mai 2025, portées par une disponibilité accrue liée à l'expansion des capacités de fusion de métaux non ferreux, selon les données publiées par les douanes de Pékin. Sur cette période, la Chine a expédié 1,8 million de tonnes d'acide sulfurique, soit plus du double des 870 000 tonnes enregistrées un an plus tôt. Le précédent sommet pour les cinq premiers mois de l'année remontait à 2022, avec 1,7 million de tonnes. Le Maroc, pour sa part, a reçu 176 000 tonnes d'acide sulfurique au cours des cinq premiers mois de l'année, contre 81 000 tonnes à la même période de 2024. Cette progression reflète l'importance croissante de cette matière première dans les filières locales, notamment dans le traitement des phosphates. Cette progression s'explique principalement par la mise en service de nouvelles installations métallurgiques, notamment l'entrée en activité, le 26 mars, du complexe Jinxin à Tongling, dans la province orientale de l'Anhui. Exploité par Tongling Nonferrous Metals, ce site affiche une capacité de traitement annuelle de 500 000 tonnes de cuivre. Les prix à l'exportation depuis la Chine sont demeurés soutenus sur la période, en raison d'une disponibilité réduite chez les fournisseurs asiatiques concurrents, notamment en Corée du Sud et au Japon, affectés par une raréfaction des concentrés métalliques et plusieurs arrêts techniques. Le Chili est demeuré le principal débouché avec 715 000 tonnes, en hausse de 56 % sur un an. L'Indonésie et l'Arabie saoudite ont également enregistré des augmentations marquées, avec respectivement 216 000 et 195 000 tonnes, contre 50 000 tonnes chacune un an auparavant. Les prévisions industrielles tablent sur un maintien du niveau élevé des exportations, la capacité métallurgique chinoise devant croître de plus d'un million de tonnes par an à partir de 2025.