Suite aux informations relayées sur les réseaux sociaux concernant l'interpellation de chauffeurs marocains au Mali, une source officielle à l'ambassade du Maroc à Bamako a confirmé les faits tout en tenant à apporter des précisions. Le 22 juin 2025, l'ambassade a été informée, par le biais de ses propres sources, de l'arrestation de six chauffeurs marocains accompagnés de leurs assistants – soit un total de 12 personnes – par la gendarmerie de la ville de Diéma, située à environ 350 kilomètres de Bamako. Ces derniers circulaient à bord de six camions. Dès réception de cette information, la représentation diplomatique a contacté le ministère malien de la Sécurité, qui a dépêché un responsable sur place pour examiner la situation. En parallèle, des échanges ont eu lieu avec des chauffeurs marocains présents au Mali afin d'obtenir davantage de détails. D'après les éléments recueillis, l'arrestation aurait été motivée par un accident survenu dans la localité de Béma, à 67 km du lieu d'interpellation. Un des camions aurait causé un grave accident ayant entraîné une infirmité permanente chez un enfant de 5 ans. À la suite des démarches entreprises par l'ambassade et des premières conclusions de l'enquête, cinq chauffeurs ont été libérés et ont pu quitter le territoire malien en direction de la Mauritanie. Le sixième chauffeur, identifié par les initiales M.A., et son assistant ont toutefois été maintenus en garde à vue dans le cadre de l'enquête. Le 24 juin 2025, le parquet malien a ordonné leur libération, restituant leurs passeports et les documents du camion, lequel camion a néanmoins été placé sous scellés à titre conservatoire. La date du procès a été fixée au 30 septembre 2025. Les autorités locales ont informé les deux ressortissants marocains qu'ils étaient libres de quitter le Mali, sous réserve que le véhicule reste immobilisé jusqu'à l'audience. L'ambassade du Maroc à Bamako reste en contact permanent avec le chauffeur concerné pour lui apporter l'assistance nécessaire. Elle est également en relation avec le propriétaire du camion afin d'examiner les voies de règlement légal de cette affaire.