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Informel : Le contrôle impossible
Publié dans Finances news le 04 - 09 - 2008

* Des tonnes de produits alimentaires espagnols et algériens pénètrent le marché national chaque jour, tout au long du mois sacré.
* En cas d’utilisation d’huile fraîche pour la cuisson des friandises, le prix de la Chebakia ne coûterait pas moins de 40 DH le kilogramme.
La hausse des prix coïncidant habituellement avec le mois de Ramadan est accentuée cette année par la flambée, sur les marchés mondiaux, des prix des produits alimentaires. Cette dernière s’est répercutée de manière exacerbée sur les prix des gâteaux commercialisés informellement pendant le mois de Ramadan. Sachant que ces produits commercialisés dans les marchés périphériques échappent à tout type de contrôle, leurs prix ont enregistré une hausse soutenue cette année. La plupart des commerçants proposent des variétés du même produit mais à des prix différents suivant leur qualité. Outre le fait qu’ils échappent au contrôle des prix, ces produits ne connaissent aucun contrôle d’hygiène durant la chaîne de production. La contrebande des produits alimentaires provenant d’Espagne et d’Algérie enregistre un regain d’activité durant cette période.
Le marché informel connaît, par ailleurs, un essor important même en terme de commercialisation des CD piratés ou de vêtements de marques asiatiques.
Des produits hors contrôle
La production des gâteaux et friandises (chhiwat) commercialisé exclusivement pendant le mois de Ramadan ne subit aucun type de contrôle. Prenons le cas de la Chebakia au niveau du marché de Bab Marrakech. Son prix est relativement plus élevé par rapport à l’année précédente. En fait, rares sont ceux qui la vendent à un prix en dessous de 20 DH. Le prix d’un kilogramme varie entre 20 et plus de 30 DH au niveau de ce souk. Le déphasage des prix est enregistré chez chaque commerçant même s’il s’agit d’une seule catégorie. Ils expliquent cette différence des prix par la qualité des produits. Et si les commerçants disposent sur le lieu de commercialisation des moyens de production, certains, notamment ceux qui proposent des prix imbattables, ne disposent que du produit final. Cela nous renvoie à la question relative à l’hygiène. En effet, ces gâteaux sont produits sans le moindre respect des règles d’hygiène. En fait, les producteurs utilisent et réutilisent plusieurs fois la même huile. «Si nous devons changer l’huile à chaque fois, le prix dépassera les 40 DH le kilogramme, surtout après la récente hausse des prix», affirme un vendeur de Chebakia. L’autre produit commercialisé à un prix bas est le Baghrir. En effet, dans tous les souks il y a des femmes qui vendent cette crêpe à 1 DH la pièce. Une quinquagénaire qui en vend depuis des années explique ce prix avantageux par le fait que ce produit n’entraîne pas beaucoup de charges.
Afin de protéger la santé publique, ces produits nécessitent un contrôle sévère par des experts. En réalité, les marchés périphériques connaissent seulement un contrôle de la police pour assurer la quiétude et l’ordre.
Prenant en considération la faiblesse du pouvoir d’achat, plusieurs entreprises ont alimenté les grandes surfaces avec des produits alimentaires à un prix relativement moins cher, juste à l’occasion du mois de Ramadan. En revanche, les spéculateurs et les commerçants qui opèrent dans l’informel ont vidé les supermarchés dès les premières heures de l’offre. Ces produits vendus à des prix avantageux sont disponibles actuellement partout dans les marchés. Pour faire face à cette anomalie, les gérants des grandes surfaces ont fixé le nombre des produits à acheter.
La contrebande à la conquête du marché national
La majorité des gens à revenu limité, notamment les chômeurs, se convertit en commerçants pendant ce mois. Après le partage des espaces dans le marché dès l’aube, ils commercialisent principalement des produits de contrebande. En fait, les produits alimentaires espagnols et algériens gagnent du terrain pendant tout le mois sacré. Les dérivés du lait et les jus de toutes sortes pénètrent le territoire national et arrivent jusqu’à Casablanca. Même si les prix de certains de ces produits dépassent ceux des produits marocains de même qualité, ils connaissent une demande importante. Les produits algériens ne connaissent pas moins de succès dans la région orientale en particulier. Nombreux sont ceux qui préfèrent ces produits, notamment le fromage et le beurre, puisque le marché national ne dispose pas d’offres comparables.
Le marché des cigarettes qui a toujours échappé au contrôle, connaît un certain repli au cours de ce mois sacré. Cela pousse les vendeurs au détail à les vendre à un prix inférieur. Force est de constater que la majorité de ces paquets de cigarettes est périmée.
Cette forte affluence des produits de la contrebande coûte très cher à l’économie nationale soit en matière de recettes fiscales, soit en terme de perte de compétitivité pour les entreprises marocaines. Des milliers de tonnes de ces produits entrent chaque jour sur le territoire national principalement à travers les frontières entre le Maroc et les enclaves de Sebta et Melilia. Cela permet à la ville de Sebta de réaliser, à elle seule, 18% de l’ensemble des échanges avec l’Espagne.
Un autre créneau du marché de l’informel pendant le mois sacré est celui des CD piratés. Selon un vendeur clandestin, «on s’approvisionne même auprès de certaines maisons de disques qui font feu de tout bois en produisant en grande quantité des CD piratés». Malgré les différentes initiatives entamées dernièrement par les autorités compétentes, notamment le Centre cinématographique marocain, il y a une profusion de CD piratés sur le marché.
À cause du dualisme dont souffre notre économie, il est difficile, voire impossible, d’assurer un véritable contrôle du marché national. Il s’agit en effet d’un problème structurel qui nécessite le recours à des ressources humaines compétentes d’une part, et à la création de l’emploi et des espaces adéquats à ce type d’activité, d’autre part.


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