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Finance.com : Qui succédera à Othman Benjelloun ?
Publié dans Finances news le 12 - 02 - 2009

* Les observateurs voient en Kamal Benjelloun le successeur légitime de son père à la tête de Finance.com depuis qu’il en a été nommé vice-président.
* Doit-on cependant exclure le fait que Othman Benjelloun cède simplement ses parts dans Finance.com en tirant sa révérence ? Ce ne serait pas un cas d’école.
Est-il prématuré de parler de la succession de Othman Benjelloun à la tête du Groupe Finance.com ? Sûrement pas. Mais certains jugeront sûrement cet article incongru, voire déplacé dès lors que l’acteur principal n’est personne d’autre que le magnat de la finance, le puissant homme d’affaires, Othman Benjelloun. Pourtant, il semble tout à fait légitime de s’interroger sur sa succession. Parce que, tôt ou tard, il tournera le dos au monde du business. Un monde qui l’a révélé. Et où il s’est révélé. Comment le fera-t-il ? C’est là toute la question.
Certaines intelligences s’empresseront de soutenir, en toute logique d’ailleurs, que «c’est son fils, Kamal Benjelloun, qui prendra naturellement la relève». Cette conclusion puise ses racines de la nomination, en janvier 2005, de Kamal Benjelloun en tant que vice-président de Finance.com. Suffisant pour affirmer qu’il sera le digne épigone de son père ? Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non.
Bon manager, mais…
Kamal Benjelloun est-il prédisposé à prendre la tête de Finance.com ?
Pour cet observateur averti, «il est resté très longtemps éloigné du business familial, s’investissant plutôt dans son métier». Néanmoins, poursuit-il, «le fait que son père l’ait mis à ses côtés peut être interprété comme un signal fort lancé à l’endroit de la communauté des affaires pour lui dire que sa relève est bien là. Reste à savoir s’il a mis à profit ces quatre ans en tant que vice-président en s’impliquant réellement dans la gestion du Groupe, tout en sachant que 4 années semblent bien peu pour prendre totalement en charge une structure aussi importante que Finance.com». «Je crois cependant que cela ne doit pas constituer un obstacle de taille, dans la mesure où il saura se faire valablement accompagner par les hommes de confiance qui entourent aujourd’hui son père et qui sont rompus aux rouages du métier», conclut-il. Même son de cloche pour cet autre observateur. Selon lui, «tout semble verrouillé pour qu’il assure la relève ; c’est le sens qu’il faut donner à l’expansion du Groupe à l’international, mais aussi au renforcement de la présence étrangère (notamment le CIC) dans le tour de table, lesquels lui donnent davantage de visibilité sur la stratégie d’ensemble du Groupe», note cet observateur.
Il faut savoir que Kamal Benjelloun a une passion bien loin du microcosme financier : l’anthropologie; en plus d’une «fibre environnementale» chevillée au corps, lui qui préside, tant aux Etats-Unis qu’au Maroc, aux destinées de plusieurs sociétés spécialisées dans les énergies renouvelables et la préservation de l’environnement.
Sa formation ne fait donc pas de lui, a priori, un favori. Néanmoins, il dispose d’un préjugé favorable. Comme le confirme cet analyste, «il a déjà l’expérience du business, puisqu’il gère plusieurs sociétés et est administrateur dans des entreprises du Groupe Finance.com; c’est-à-dire qu’il a l’étoffe d’un bon manager, en plus d’être un grand bosseur. Il n’a donc guère besoin d’être un expert en finance pour diriger cette structure, surtout s’il est entouré de bonnes compétences». Vrai. Surtout en référence au parcours de son père. En effet, l’acquisition de la BMCE en 1995 par Othman Benjelloun était perçue comme une incongruité dans la communauté bancaire. Pour beaucoup, en osant mettre pied dans un secteur longtemps réservé à une certaine élite de l’époque, il fonçait tête baissée dans un mur, quand bien même il s’était déjà illustré dans les assurances (www.financesnews.ma). La suite, tout le monde la connaît : il accède à la tête du GPBM trois ans seulement après son atterrissage dans le secteur et bâtit, en presque 15 ans, un empire financier dont les tentacules ont percé les frontières nationales. Non sans avoir essuyé, au passage, des revers et de sévères diatribes, mais également réussi à éviter les trappes délibérément ouvertes devant lui par des adversaires irrités par son ambition démesurée. Aujourd’hui, c’est avec un sentiment mêlé de convoitise et d’admiration que ses détracteurs d’hier contemplent cet homme d’affaires émérite, plusieurs fois élu «banquier de l’année».
Alors, tel père tel fils ? En tout cas, s’il est permis de croire que Kamal Benjelloun peut reprendre le flambeau familial, il est tout aussi important de rappeler, s’il en est besoin, que le milieu financier marocain est un milieu où l’on ne peut s’aventurer l’escarcelle vide. Il peut certes disposer des pré-requis pour assurer la succession, mais a-t-il le charisme nécessaire ? Est-il animé de la même passion que son père ? Est-il vraiment intéressé par ce métier dont il s’est tenu à l’écart durant de longues années ? Surtout, a-t-il, comme son père, la carapace dure ? Parce qu’au regard de ce qui se passe dans le paysage financier, c’est un enphémisme de dire que c’est un monde peuplé de caïmans où se côtoient coups bas, connivences douteuses, compromission et mauvaise foi.
C’est en comprenant cela qu’il pourra valablement porter le legs de son père. Encore faut-il que ce dernier y consente. Car, comme le disait l’ancien président du Conseil national du patronat français, Yvon Gattaz, «pour la succession des entreprises familiales, les patrons se partagent en deux catégories : ceux qui croient que le génie est héréditaire et ceux qui n'ont pas d'enfants». Othman Benjelloun croit-il au génie de son fils ? Kamal Benjelloun a-t-il le génie de son père ? C’est à voir.
Et si… ?
Et si Othman Benjelloun cédait ses parts dans Finance.com ? Hypothèse folle ? Peut-être pas tant que ça. Si l’on suppose effectivement que Kamal Benjelloun, habité par sa passion (l’anthropologie) et déjà à la tête de plusieurs sociétés, n’est pas intéressé pour la reprise de Finance.com, cette question trouve tout son sens. Surtout que son autre enfant, en l’occurrence Dounia Benjelloun est, elle aussi, «déconnectée» du milieu financier et absorbée par sa société, Dounia Production.
A l’aube de ses 80 ans, tout vendre et s’assurer amplement de quoi mettre du beurre dans les épinards de ses vieux jours, c’est envisageable. Il ne serait pas le premier, car d’autres l’ont déjà fait. La famille Kettani a pris de court la communauté des affaires lorsqu’elle a cédé le Groupe Wafa Assurance à la BCM. Une éventualité que cet analyste apprécie avec réserve, estimant que «la question de la succession est une vraie épreuve pour le Groupe, et je ne crois pas que Benjelloun ira jusqu’à céder ses parts et perdre tout pouvoir; c’est une question de prestige pour la famille et le nom des Benjelloun».
Par ailleurs, à la lecture de la géographie actuelle du système bancaire, à qui vendre ? Certainement pas à Attijariwafa bank. Encore moins à des étrangers, les autorités étant désormais allergiques à toute idée de se voir «déposséder» des fleurons du système financier national.
S’il y a quelqu’un qu’on ne pourrait exclure de la course, si toutefois Benjelloun venait à céder ses parts, ce serait bien Moulay Hafid El Alamy. Il est dans tous les bons coups. Et a, en partage avec Othman Benjelloun, un sens aigu des affaires et un goût du risque assez prononcé. «C’est une piste très possible pour qui connaît bien Moulay Hafid El Alamy», soutient une autre source. Un repreneur (potentiel) tout indiqué ? L’avenir nous le dira.


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