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Marché boursier : Bonne résilience des secteurs cotés
Publié dans Finances news le 12 - 11 - 2009

* L’ensemble de la place affiche un chiffre d’affaires en repli de 5,7%, tandis que sa capacité bénéficiaire s’élargit de 11%.
* L’immobilier sort largement en tête des secteurs les plus performants de la cote, tandis que le bancaire subit de plein fouet l’impact de la hausse du coût du risque.
Plus d’un mois est passé depuis les dernières publications financières des sociétés cotées. Et ce n’est pas un secret que, depuis, les analystes financiers se sont penchés sur l’étude et l’analyse des performances économiques des entreprises inscrites à la cote, afin d’établir leur recommandation pour cette dernière partie de l’année. Dans ce sens, Attijari Intermédiation a établi un bilan sectoriel de l’ensemble des informations publiées.
L’étude des analystes de la filiale du groupe Attijariwafa bank rappelle, avant tout, le contexte conjoncturel actuel marqué par un net ralentissement économique. Et les résultats publiés par les sociétés cotées en attestent. «Le ralentissement du contexte conjoncturel se lit, de manière claire, dans les premiers résultats de cette année, et cela à travers une croissance bénéficiaire en décélération par rapport aux précédentes années, soit 11,1% contre 23,4% et 30,1% respectivement aux premiers semestres 2008 et 2007», signale-t-on au sein d’Attijari Intermédiation. Du côté des indicateurs d’exploitation, la donne n’est pas moins différente. Le chiffre d’affaires des sociétés cotées s’est replié de 5,7%, tandis que le résultat opérationnel de l’ensemble de la place se délaisse de 5,4%.
Cependant, la situation n’est pas pour autant alarmante, les résultats publiés dans les autres économies étant plus critiques. Ce qui permet aux analystes précités d’ajouter qu’«une baisse de 5,7% demeure une évolution relativement maîtrisée. Notre sentiment est conforté par le fait que la croissance de ce semestre est nettement meilleure que celle dégagée au 2ème semestre 2008». D’ailleurs, on serait même tenté de dire que les indicateurs financiers des sociétés de la place se sont améliorés, le contexte du premier semestre 2009 étant quasi-similaire à celui du second semestre 2008. En effet, la capacité bénéficiaire des sociétés cotées affiche une évolution de 73% d’un semestre à l’autre, témoignant des efforts stratégiques au niveau des managements des entreprises afin d’amortir les impacts négatifs de la crise internationale.
Sur le plan sectoriel, le fait est que certains secteurs ont rapidement ressenti les méfaits de la conjoncture difficile, et ce depuis fin 2008, à l’image des mines, de la sidérurgie et autres… A ce titre, les analystes de la place se sont bien évidement attelés à étudier les performances des secteurs cotés afin de mieux cerner leurs réactivités au cours du premier semestre 2009.
Les immobilères en bonne forme
Dans ce sens, l’étude d’Attijari Intermédiation revient sur les réalisations de quelques secteurs-clés de la cote, à commencer par l’immobilier. Ce dernier a, pour rappel, été confronté lors du premier semestre de l’année à la baisse de la demande étrangère et à un assèchement considérable de la liquidité. Mais les valeurs immobilières de la place ont fait preuve d’une nette résilience face à ce contexte, et réalisent la meilleure performance du marché. La capacité bénéficiaire du secteur a enregistré une hausse de 78,4% en consolidé. «Cette amélioration provient d’une hausse du niveau d’activité avec un chiffre d’affaires sectoriel en progression de 127,5% à 4,2 Mds de DH», déduit la même source. Le groupe Addoha génère, à lui seul, 64% des revenus du secteur, en réalisant un chiffre d’affaires de 2,7 Mds de DH. Cette performance représente 107,5% de hausse par rapport à la même période de l’exercice écoulé. Elle s’explique essentiellement par un déstockage massif de programmes immobiliers économique et moyen standing pour lesquels le marché national reste à fort potentiel de croissance. En revanche, la marge opérationnelle du groupe immobilier se contracte de
8,7 points à 24,4% «en raison d’une cession de deux hôtels sur la station de Saidia au prix de revient, subissant la dégradation de la conjoncture du secteur touristique», expliquent les mêmes analystes.
De son côté, Alliances Développement Immobilier tire son épingle du jeu malgré le ralentissement de l’activité au niveau des régions vers lesquelles le groupe s’était orienté, telles que Marrakech et le Nord. En effet, les indicateurs financiers du promoteur immobilier pour le compte des six premiers mois de l’année ont été boostés par les revenus de cessions de plusieurs unités résidentielles et hôtelières faites au Fonds d’investissement immobilier et touristique lancé par le groupe en 2009. En outre, ADI a procédé à l’intégration des deux nouvelles filiales de BTP dans le périmètre de consolidation, de quoi accroître le chiffre d’affaires de 281,5% à 961,4 MDH et le résultat net de 281,5%.
ATW et BCP se distinguent
Etant un secteur à forte capitalisation boursière, au point d’influencer significativement les performances de l’ensemble de la place, le secteur bancaire n’a pas non plus échappé aux regards des analystes de la place. Selon l’analyse de la société de Bourse d’Attijariwafa bank, les établissements bancaires affichent, au terme du premier semestre 2009, des réalisations jugées satisfaisantes, malgré les tensions observées sur la liquidité ainsi qu’une situation de ralentissement de la croissance des dépôts et des crédits à l’économie. Cependant, le fait marquant des six premiers mois de l’année reste, sans nul doute, l’accroissement significatif des coûts du risque supportés par les banques. Une situation due aux effets de la crise sur les entreprises marocaines et, de ce fait, sur leurs clientèles. C’est dans ce contexte que «le secteur bancaire affiche des résultats satisfaisants, mais en légère décélération par rapport au premier semestre 2008», remarquent les analystes d’Attijari Intermédiation. En effet, les dépôts à la clientèle ont enregistré une hausse de 9% durant les six premiers mois de l’exercice 2009 contre 13,9% au premier semestre 2008. De leur côté, les crédits distribués par les banques de la place affichent une augmentation de 17,4% contre 29,6% réalisée une année auparavant. Ainsi, le coefficient d’emploi du secteur s’est amélioré de 4,7 points pour s’établir à 89,5%.
Si l’on s’en tient aux établissements cotés à la tour de verre du boulevard des FAR, on constate que ceux-ci ont affiché une croissance de 12,4% de leur produit net bancaire. Ceci est essentiellement dû à la bonne tenue des activités de marché dont le résultat progresse de 54% en moyenne, «conséquence des plus-values et gains réalisés sur le marché obligataire», ajoute la même source. En revanche, les banques de la place ont vu leurs marges d’intérêts, véritable cœur de métier de la profession, stagner. Certaines ont même affiché un repli significatif au niveau de ce poste générateur de revenu. C’est notamment le cas de la BCP qui constate une régression de 13,2% sur ses comptes sociaux. Dans la même lignée, la marge sur commissions, dont la contribution à la formation du PNB des banques est estimée à 20%, est ressortie en recul de 1,6% en moyenne sectorielle. «Cette situation est la conséquence de la baisse des commissions sur les opérations avec la clientèle», concluent les analystes d’Attijari Intermédiation, qui rappellent que «les transferts des MRE sont exonérés des commissions bancaires depuis le début de l’année, ce qui constitue un manque à gagner pour l’ensemble des banques de la place».
Sur le plan consolidé, Attijariwafa bank et la BCP réalisent, au premier semestre, les meilleures performances du secteur avec des PNB en hausses respectives de 11,5% et 46,3%. Quant aux autres banques, elles ont enregistré une évolution moyenne de 7,9% seulement de leur PNB. Et encore faut-il différencier entre les divers acteurs, puisque le cas de la BCP, par exemple, inclut l’intégration d’éléments nouveaux dans ses comptes, tels que les dividendes perçus de l’OCP ainsi que des filiales de crédit, et ce à hauteur de 350 MDH. Retraité de ces éléments, le PNB de la banque ne progresse que de 2,7% seulement. L’impact de la montée du coût du risque s’est aussi fait ressentir au niveau des comptes consolidés des établissements de la place. La croissance du résultat d’exploitation des banques s’établit à 4,4% contre 27,7% à la même période de l’exercice précédent. «Si le coût du risque est différencié entre les différentes banques, ceci s’explique en partie par l’importance du taux de provisionnement enregistré et l’efficacité du recouvrement des créances en souffrance», ajoute l’étude d’Attijari Intermédiation.
En effet, Attijariwafa bank affiche un coût du risque de 0,3% contre un taux de provisionnement de 90,9%. D’autres établissements, tels que BMCE Bank et la BCP, enregistrent des évolutions plus prononcées de leur coût du risque de 0,5 point et 1,1 point, pour s’établir à 0,7% et 1,9%, le taux de provisionnement de ces dernières étant de l’ordre de 78,3% et 53,5% respectivement. Dans ce contexte, BMCE Bank, Crédit du Maroc et CIH affichent des résultats opérationnels en baisses respectives de 7,7%, 11,0% et 7,1%, tandis que la BCP et Attijariwafa bank réalisent des hausses de 34,1% et 3,9% respectivement. Ainsi, la capacité bénéficiaire des banques inscrites à la cote enregistre, au terme du premier semestre 2009, une progression de 6,2% en consolidé, sous l’effet stimulant des performances positives de la BCP et d’Attijariwafa bank dont la croissance du RNPG est respectivement de 10,8% et de 49,4%.


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