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Conjoncture économique
Publié dans Finances news le 07 - 07 - 2005

Les recettes ordinaires du Trésor ont totalisé, au terme des quatre premiers mois de l’année, plus de 50 milliards
de dirhams, soit une progression de 26%. Par rapport à mars dernier, l’indice du coût de la vie a diminué de 0,1% en avril.
Les transferts effectués par les MRE poursuivent leur tendance haussière, s’établissant à 11,8 milliards de dirhams
à fin avril 2005, soit une progression de 2,8% par rapport à la même période de l’année précédente.
Les recettes ordinaires du Trésor sont en nette hausse à l’issue des quatre premiers mois de l’année. C’est ce qui ressort en effet des dernières statistiques publiées par Bank Al-Maghrib. Ainsi, à fin avril 2005, lesdites recettes ont totalisé plus de 50 milliards de dirhams, soit une progression de 26%. Abstraction faite des recettes de privatisation, elles ont progressé de 10,4%. Cette évolution est tributaire de la hausse de 18% des produits fiscaux, notamment ceux des impôts directs. Ces derniers, qui ont atteint 17 milliards, se sont accrus de 27,4% grâce à l’amélioration des rentrées au titre de l’impôt sur les sociétés de 29,3% et de celles de l’impôt général sur le revenu d’un quart.
Concernant les impôts indirects, ils se sont améliorés de 11,9% sous l’effet de la hausse enregistrée par les produits de la taxe sur la valeur ajoutée, notamment à l’importation, ainsi que par ceux de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Sur le même registre, les droits d’enregistrement et de timbre se sont améliorés de plus d’un cinquième, tandis que les droits de douane ont augmenté de 5,6% en liaison, essentiellement, avec le renchérissement des produits pétroliers. S’agissant des recettes non fiscales, elles sont passées de 4,7 milliards à 9 milliards, dont 6,2 milliards correspondent à la part du produit de la cession de 16% du capital de Maroc Telecom revenant au budget de l’Etat. Parallèlement, les dépenses ordinaires se sont établies à 38,5 milliards, soit une augmentation de 5,3%, suite à l’augmentation des charges de fonctionnement de 21,8%; les dépenses relatives aux intérêts de la dette et à la compensation ayant, à l’inverse, diminué. Pour leur part, les dépenses d’équipement sont passées d’une année à l’autre de 6,4 à 5,2 milliards.
Compte tenu du solde positif des comptes spéciaux du Trésor (3,2 milliards), le budget général a dégagé un excédent de 9,7 milliards (ou 3,5 milliards hors recettes de privatisation). Le Trésor ayant réduit ses arriérés de près de 2 milliards, l’excédent de caisse s’est établi, en définitive, à 7,7 milliards (ou 1,5 milliard hors recettes de privatisation) et a permis de couvrir les sorties nettes de capitaux au titre de la dette extérieure d’un montant de 2,8 milliards de dirhams. Le Trésor a, par ailleurs, amélioré sa position nette auprès de Bank Al-Maghrib et réduit ses recours au financement bancaire.
Baisse de l’ICV
Comparé au mois de mars, l’indice du coût de la vie a diminué de 0,1% en avril. Cette évolution recouvre, d’une part, une baisse de 0,2% de l’indice des prix des produits alimentaires, suite principalement au recul des prix des «légumes frais»
(-7%) et des « viandes» (-0,7%) et, d’autre part, une augmentation de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires.
Comparativement à la même période de l’année précédente, l’indice moyen des quatre premiers mois de l’année 2005 s’est accru de 1,2% au lieu de 2,1% un an auparavant. Cette décélération a concerné aussi bien les prix des produits alimentaires que ceux des produits non alimentaires qui ont progressé au même taux de 1,2% cette année, au lieu de 2,9 et 1,4% respectivement en 2004.
Concernant l’indice des prix à la production des industries manufacturières, il a enregistré, durant le quatrième trimestre 2004, une progression de 2% par rapport au trimestre précédent. Une hausse qui tient à l’accroissement de 11% de l’indice de la branche «cokéfaction et raffinage du pétrole» et une baisse de 0,1% de celui des «industries manufacturières hors énergie».
Au niveau des autres secteurs d’activité, l’indice des prix à la production des industries extractives a progressé de 0,1%, tandis que celui de «la production et distribution d’électricité et d’eau» est resté stable durant toute l’année 2004.
A l’issue de 2004, l’indice moyen des prix à la production des industries manufacturières a augmenté de 4,9% au lieu de 1,3% un an auparavant, du fait principalement de la hausse de 14,8% de l’indice de la branche «cokéfaction et raffinage du pétrole», consécutivement à la flambée des cours mondiaux du pétrole; l’indice relatif aux industries manufacturières hors énergie ayant enregistré globalement une hausse de 3% imputable essentiellement aux branches de la chimie et de la métallurgie.
En revanche, l’indice des prix à la production des industries extractives a accusé une baisse de 10% qui fait suite au repli de 0,6% observé un an auparavant. De même, celui de la branche «production et distribution d’électricité et d’eau » a enregistré un recul de 4% au lieu d’une hausse de 2,2% en 2003.
Commerce extérieur
Au terme des quatre premiers mois de l’année 2005, le solde négatif des échanges commerciaux, s’élevant à 27,1 milliards de dirhams, a progressé de 30,3% par rapport à celui observé à la même période de 2004. Cette évolution est due tant à l’accroissement des importations qu’à la baisse des exportations. En conséquence, le taux de couverture est revenu, en un an, de 58,8 à 50,9%.
Les importations, chiffrées à 55,2 milliards de dirhams, se sont accrues de 9,3% ou 4,7 milliards, surtout à cause de l’accroissement de 47,7% de la facture énergétique, élevée à plus de 10 milliards de dirhams.
Quant aux autres importations, elles ont enregistré une augmentation de 3,2%, reflétant essentiellement une hausse de 12,3% des acquisitions de demi-produits, 2,6% de celles de biens de consommation et, à l’inverse, une baisse de 9,7% des achats de denrées alimentaires, en particulier ceux de blé (-49%).
Au niveau des exportations, elles se sont établies à 28,1 milliards de dirhams, marquant une baisse de 5,4% due au repli de 6,7% des ventes de produits alimentaires et surtout à la contraction de 14,7% de celles de biens de consommation, en particulier les vêtements confectionnés
(-16,1%) et les articles de bonneterie (-21%), ainsi que de 18,1% des expéditions de biens d’équipement.
En revanche, les livraisons de phosphates et dérivés ont affiché une progression de 15,5% pour s’établir à près de 5 milliards de dirhams, du fait de l’accroissement des recettes au titre des envois de minerai brut (+40%) et d’acide phosphorique (+11,1%). Notons par ailleurs que les transferts effectués par les Marocains résidant à l’étranger ont atteint 11,8 milliards de dirhams à fin avril 2005, soit une progression de 2,8% par rapport à la même période de l’année précédente.
De même, les recettes au titre des voyages ont progressé de 5,4%, s’élevant à 10,2 milliards de dirhams.
En outre, au terme des quatre premiers mois de 2005, les investissements et prêts privés étrangers ont atteint 9,6 milliards de dirhams. Les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib ont totalisé, à fin avril 2005, 141,8 milliards de dirhams, représentant ainsi 11,6 mois d’importations de marchandises.


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