En ces temps de coronavirus, les serviettes en papier devraient être le moyen privilégié pour se sécher les mains, pour réduire le risque d'une contamination et de propagation. C'est en tout cas que révèle une nouvelle étude qui devait être présentée cette semaine à Paris au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses, annulé pour cause de Covid-19. A en croire les résultats de cette étude, le papier est beaucoup plus efficace qu'un sèche-mains électrique pour se débarrasser des pathogènes ratés par un mauvais lavage des mains. Pour arriver à cette conclusion, les mains de quatre volontaires ont été contaminées par un bactériophage, un virus qui s'attaque aux bactéries mais pas aux humains. Sans se laver les mains afin de simuler un mauvais nettoyage, les volontaires se sont essuyés avec du papier ou un sèche-mains dans les toilettes d'un hôpital, avant d'aller toucher des poignées de porte, des rampes d'escaliers, des téléphones ou des stéthoscopes. Selon l'étude, les deux méthodes permettent de réduire la contamination des mains. Mais sur 10 des 11 surfaces testées, la méthode par l'air chaud soufflé a laissé "une contamination environnementale plus importante". La contamination des surfaces touchées était ainsi en moyenne dix fois supérieure après le sèche-main qu'après la serviette en papier. Même si les expériences n'ont pas utilisé le Sars-Cov-2, "nous estimons que nos résultats sont pertinents pour le contrôle du nouveau coronavirus", ont indiqué les auteurs menés par Dr Ines Moura, de l'université de Leeds.