L'Ordre des Experts Comptables a tenu récemment à Dakhla, une table ronde autour de la thématique « L'investissement, Moteur de développement des Provinces du Sud ». L'occasion d'interroger Yassine El Maguiri, président de l'ordre des experts comptables région de Casablanca et Sud, sur la particularité de l'investissement dans les provinces du sud ayant comme toile de fond la conjoncture peu encourageante imposée par la pandémie du Covid-19. 2M.ma.Vous organisez une table ronde à Dakhla pour inciter à l'investissement dans les provinces du Sud, quels sont vos arguments alors que les investisseurs sont plutôt frileux en cette conjoncture particulière? Yassine El Maguiri. D'une façon générale, l'investissement ne doit pas s'arrêter quelque soit la conjoncture. C'est le seul remède capable de nous éviter une marche arrière coûteuse. La pandémie a eu des répercussions sur l'économie nationale et internationale mais, aujourd'hui, par un investissement calculé, nous pouvons remonter la pente et préparer la phase post-Covid-19. Certes, comme les autres régions, les trois régions des provinces du Sud sont impactées par la pandémie et c'est dans ce cadre qu'intervient notre table ronde qui a connu la participation par visioconférence du Chef de gouvernement Saâd Eddine Otmani. Ainsi, on a traité des méthodes capables de dynamiser le « Plan de développement des Provinces du Sud », mais également les « Provinces du Sud, futur hub continental de la ZLECAF ». Quels sont les atouts pour vendre les provinces du Sud aux investisseurs nationaux et internationaux ? Nos provinces du Sud et à travers l'histoire ont été un point de passage stratégique vers le reste du continent. Actuellement, les entreprises et les investisseurs peuvent bénéficier d'une assiette foncière, relevant en intégralité de la propriété privée de l'Etat et qui est mise à la disposition des opérateurs économiques à des prix symboliques. En effet, plusieurs produits, notamment, l'énergie, l'assurance, les hydrocarbures sont subventionnés par l'Etat afin de permettre aux opérateurs de minimiser leurs coûts. Il est important de noter que les investissements dans ces régions sont au cœur des orientations royales ce qui constitue un gage de sécurité pour les investisseurs et notamment étrangers. Quelle est votre réponse à ceux qui avancent que les infrastructures manquent dans les provinces du Sud ? Au contraire, tout investisseur qui se déplacera dans les provinces du Sud témoignera que ces régions en disposent d'une infrastructure qui répond pleinement à ses besoins. Donc, en plus du potentiel, les infrastructures sont un atout de taille pour investir dans les régions du sud du Royaume.