La qualité de l'air dans la ville de Kénitra est une question qui inquiète les habitants de la ville depuis bien longtemps. En effet, des formations de poussière noire dont la source présumée est la centrale thermique de Kénitra, jonchent sur les toits et les espaces publics de la ville. Interpellé par la question, le Ministère de la Transition énergétique et du Développement durable apporte, dans un communiqué, les précisions suivantes : La tutelle informe que ans le cadre du suivi de la qualité de l'air, la Région Rabat-Salé-Kénitra dispose d'un réseau de surveillance composé de stations fixes et mobiles qui mesurent la qualité de l'air de façon régulière. Selon les résultats de l'analyse des données de ce réseau pour la ville de Kénitra durant l'année 2021, il a été conclu ce qui suit : * L'indice de qualité de l'air (IQA) au cours des 10 premiers mois de cette année est classé dans les catégories « Très bon » et « Bon » selon le classement en vigueur. Cet indice est classé pendant les mois de novembre et décembre de 2021 dans les catégories «Bon» et «Moyen» ; * Quelques dépassements des particules en suspension (PM10) et du dioxyde de soufre (SO2) ont été enregistrés mais sans dépasser le seuil d'information (càd le niveau de concentration qui peut présenter des effets sur la santé humaine). Pour ce qui est du dioxyde d'azote (NO2), de l'ozone (O3) et de l'oxyde de carbone (CO), leurs concentrations ne dépassent pas les valeurs limites maximales applicables. Le Laboratoire National des Etudes et de Surveillance de la Pollution en coordination avec les autorités locales, a mobilisé son Unité mobile équipée d'analyseurs spécifiques pour le carbone noir, afin d'effectuer des mesures supplémentaires dans les différents sites susceptibles de connaître ce type de pollution. Le rapport technique de cette intervention de l'Unité mobile sera présenté au comité provincial pour prendre les mesures nécessaires conformément à la réglementation en vigueur, fait-on savoir de même source. Concernant la centrale thermique de Kénitra, qui compte des unités thermiques et à gaz d'une capacité de 600 MW, sa mise en service est effectuée de manière exceptionnelle et sur une durée limitée, par décision de l'Office National de l'électricité et de l'eau potable dans l'objectif de stabiliser le réseau électrique lors des conjonctures exceptionnelles (Maintenance ou arrêts des centrales de base). En outre, le combustible utilisé (Fuel) au niveau de cette centrale est conforme aux normes nationales, et le processus de combustion fait l'objet d'une surveillance en continu afin de réduire les émissions, particulièrement lors des périodes de mise en service. Toutes les installations de la centrale font l'objet en permanence d'actions de maintenance pour réduire le volume des émissions. Par ailleurs, l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable, a été appelé à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux émissions dégagées par cette centrale dans la perspective de son arrêt total, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la transition énergétique.