En ce début de la saison d'été, Errachidia affiche déjà des températures atteignant les 35°. Pour fuir la chaleur, certains habitants de cette ville se rendent au barrage Hassan Eddakhil, construit sur l'Oued Ziz. Ils parcourent une trentaine kilomètres pour profiter de la fraîcheur que dégage les eaux du barrage. Certains vont même jusqu'à s'y baigner, en ignorant les dangers. Car il ne faut pas se fier à l'aspect calme de ces eaux ! En s'y aventurant, les baigneurs se retrouvent parfois empêtrés à cause des couches de boue qui recouvrent le fond. «Le fond du barrage et plein de boue et d'alluvions. Même les nageurs les plus expérimentés peuvent se noyer », explique Abderrahman Mahbous, directeur de l'agence du Bassin hydraulique de Guir-Ziz-Ghris . Pour dissuader les habitants d'Errachidia de se baigner dans les eaux du barrage, cette agence a organisé, durant 4 jours, une campagne de sensibilisation. « Nous avons ciblé toutes les tranches de la société. Nous avons envoyé des SMS et distribué des dépliants aux personnes les plus concernées », informe Souad Boumashoul, ingénieur, travaillant à l'agence du Bassin hydraulique de Guir-Ziz-Ghris. Il faut savoir que cette opération à Errachidia a été menée dans le cadre d'une campagne générale de sensibilisation aux dangers des baignades dans les retenues des barrages, lancée par Charafat Afilal, ministre déléguée auprès du ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau. Le coup d'envoi de cette campagne a été donné à Taounate, aux environs du barrage Idriss, qui a avait englouti à lui seul l'année 34 baigneurs. Lire aussi: Baignade dans les barrages : coup d'envoi de la campagne de sensibilisation