Les vingt-huit dirigeants de l'Union européenne, réunis vendredi 29 juin en sommet à Bruxelles, ont longuement débattu pour trouver une issue au dossier migratoire, avec l'objectif de mieux protéger les frontières et de renforcer les règles d'accueil. Parmi les points d'accord trouvés, l'idée de "platesformes de débarquement" hors de l'UE, soit des centres d'accueil créés en dehors du sol européen, qui pourraient être hébergés entre autres, au Maroc. Un concept désapprouvé par la diplomatie marocaine. Confronté à ce dossier épineux, le Maroc a décidé de trancher dans le vif. Nasser Bourita, a déclaré, jeudi, que le Maroc rejetait l'idée d'accueillir des potentiels centres de migrants, que des pays de l'Union européenne souhaitent installer en Afrique du nord et dans le pourtour méditerranéen. Ce concept, emprunté au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, permettra la création de "plateformes de débarquement hors de l'Europe". Lors d'un point de presse tenu ce 28 juin à Rabat à l'issue d'une rencontre avec son homologue espagnol, Josep Borell, le diplomate marocain a affirmé que le royaume a toujours rejeté ce genre de méthodes pour la gestion de la question des flux migratoires, pointant des "solutions faciles" pour une question relevant des compétences des ministres de l'Intérieur des deux pays. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), toute solution à la migration doit être une solution européenne estimant que les centres de gestion des demandeurs d'asile devaient être situés en Europe et non à l'étranger. Le président albanais ne valide pas l'idée. La Tunisie n'est pas non plus favorable.