Le Groupe Migratoire Mixte Permanent (GMMP) maroco-français a tenu, mercredi à Paris, sa 7ème réunion en format plénier. Coprésidée par Khalid Zerouali, Wali Directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières au ministère de l'Intérieur, et Frédéric Joram, Directeur de l'Immigration au ministère français de l'Intérieur, cette rencontre s'inscrit dans le prolongement de la Déclaration sur le « Partenariat d'exception renforcé », signée le 28 octobre 2024 par le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron. Responsabilité partagée Ce partenariat vise à établir un agenda global sur les questions migratoires, incluant la facilitation des mobilités légales, la lutte contre l'immigration irrégulière, la coopération en matière de réadmission, la prévention des départs et le renforcement de la coordination entre pays d'origine, de transit et de destination. Le tout dans un esprit de responsabilité partagée, rappelle un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur des deux pays. Les deux parties ont par ailleurs souligné l'importance de la rencontre des ministres de l'Intérieur tenue le 14 avril 2025 à Rabat et qui a permis de consolider les bases de l'action commune. Cette réunion a notamment ouvert la voie à plusieurs chantiers tels que l'optimisation des procédures administratives liées à la migration, l'harmonisation des indicateurs pertinents et la mise en place d'une grille commune d'analyse des données migratoires. Avancées La mission conjointe franco-marocaine, lancée à cette occasion pour améliorer les procédures d'identification et de délivrance des Laissez-Passer Consulaires (LPC), a présenté ses recommandations au GMMP après des déplacements en France et au Maroc en mai et juin derniers. Les deux parties se sont félicitées des avancées réalisées, soulignant les perspectives ouvertes par cette dynamique nouvelle, détaille la même source. En matière de mobilités légales, Rabat et Paris ont convenu de renforcer les mécanismes de migration circulaire, notamment en structurant davantage les dispositifs encadrant la mobilité des travailleurs saisonniers, tout en veillant au respect de leurs droits. Les coprésidents ont également salué la contribution des communautés marocaines en France et françaises au Maroc, perçues comme des vecteurs de rapprochement humain et culturel. Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de faciliter la mobilité de leurs ressortissants et en particulier les étudiants et les chercheurs, en tant que passerelles pour le transfert de savoirs et de compétences, et leviers de rapprochement entre les jeunesses des deux rives. S'agissant de la question des mineurs non accompagnés, la partie marocaine a rappelé les Hautes Instructions Royales relatives au rapatriement de tous les mineurs marocains identifiés présents sur le sol français. Les deux pays ont réitéré leur engagement à mettre en œuvre la Déclaration d'intention signée en décembre 2020 entre leurs ministères de la Justice, établissant un cadre de coopération protecteur et respectueux de l'intérêt supérieur de l'enfant. « Enfin, la réunion a mis en lumière la forte convergence entre le Maroc et la France face aux défis géostratégiques et sécuritaires actuels, notamment la lutte contre les formes de criminalité organisée qui menacent la stabilité régionale. Les deux pays ont exprimé leur détermination à renforcer leur coopération dans ce domaine », conclut le communiqué.