Mohammed Loulichki : Washington a voulu «placer la barre très haut en diffusant un texte reflétant le large soutien international dont bénéficie le plan marocain» pour le Sahara    Xavier Driencourt : «L'Algérie, pourtant membre du Conseil de sécurité et représentée à New York par Amar Bendjama, n'a pas réussi à empêcher l'adoption de la résolution historique en faveur du Maroc»    Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine    Sahara : Le Maroc consolide sa victoire diplomatique selon Elcano    Le Sahara «a été décolonisé en 1975» et le projet d'autonomie marocain «a mis fin aux illusions séparatistes du Polisario» : ce que dévoile le très grand reportage de la télévision espagnole    Communes : l'inquiétante hausse des poursuites contre les élus    Interview avec Aymeric Chauprade : "Si l'Algérie s'obstine dans le déni historique, ce n'est pas la responsabilité du Maroc"    L'ONSSA dément les rumeurs sur le retrait de l'huile d'olive marocaine    Province d'Assa-Zag : Fatima Ezzahra El Mansouri inaugure des projets structurants à Al Mahbass    Kamal Aberkani : "Le dessalement fonctionne comme un «backup» stratégique pour les moments où les barrages tomberaient à des niveaux critiques"    Réseau 5G : la course technologique est lancée    Choiseul Africa Business Forum. Youssef Tber: "L'Afrique n'est plus un marché, c'est un espace de production et d'innovation"    COP30 : série d'entretiens de Benali à Belém axés sur la coopération internationale en matière de climat    Banques : un besoin de liquidité de 128,1 MMDH en octobre    Soutenu par le groupe OCP, le géant indien Paradeep Phosphates annonce une progression de 135 % de son bénéfice au premier semestre de l'exercice 2025-2026    Boualem Sansal et Christophe Gleizes, otages involontaires d'une relation franco-algérienne dégradée et du silence troublant des ONG    États-Unis : OpenAI visée par plusieurs plaintes accusant ChatGPT d'avoir agi comme un « coach en suicide »    Coopération navale : le Maroc et la France lancent l'exercice « Chebec 2025 » entre Toulon et Tanger    Cinq ans après son triomphe au Karabakh, L'Azerbaïdjan célèbre le jour de la victoire    Le Maroc élu membre du Conseil exécutif de l'UNESCO    CDM U17 Qatar 25 / Maroc-Nouvelle Calédonie : Les Lionceaux, en détresse XXL, auront-ils la force de rugir cet après-midi ?    Amical Maroc-Mozambique : Tous les billets écoulés    Eredivisie : Sittard bat Heerenveen, Ihattaren buteur    Botola : Résultats et suite du programme de la 8e journée    L'OL va s'implanter au Maroc à travers un accord avec l'Ittihad Tanger    CDM (F) U17 Maroc 25 : LA COREE DU NORD CHAMPIONNE DU MONDE 2025    Nayef Aguerd sort sur blessure    Le Maroc s'impose 4–0 face à l'Afghanistan aux Jeux de la solidarité islamique à Riyad    Le temps qu'il fera ce dimanche 9 novembre 2025    Les températures attendues ce dimanche 9 novembre 2025    Le décès de Sion Assidon lié à une chute accidentelle, selon le procureur du Roi    La Direction générale de la sûreté nationale suspend un inspecteur soupçonné d'extorsion à Oulad Teïma    Un homme arrêté à Tifelt pour enlèvement et violences sexuelles sur une mineure    La DGSN réorganise la structure sécuritaire de l'aéroport de Rabat-Salé et institue de nouvelles brigades policières dans plusieurs villes    Laâyoune : Signature des contrats de développement des universités publiques 2025-2027    Oujda: Ouverture de la 13e édition du Festival international du cinéma et immigration    La Marche verte, une épopée célébrée en grand à Agadir    Casablanca : Ouverture du 3è salon international du livre enfant et jeunesse    Casablanca : L'IFM célèbre la jeunesse au Salon International du Livre Enfant et Jeunesse    Fusion Show Ayta D'Bladi: un changement de lieu pour un show encore plus grandiose    Communauté Méditerranéenne des Energies Renouvelables : Aymane Ben Jaa nommé président    FIAV Casablanca 2025 : quand l'art numérique interroge l'identité à l'ère de l'IA    Royal Air Maroc, transporteur officiel du festival Dakar-Gorée Jazz    Espagne : Les amis du Polisario relancent le débat au Parlement sur le Sahara    France : À Clichy-sous-Bois, mobilisation pour le retour du cafetier du lycée Alfred Nobel    Espagne : Inauguration d'une exposition photographique dédiée à la Mache verte à Tarragone    La Chine trace les contours de son avenir : le 15e plan quinquennal vers une modernisation intégrale    Maroc : Sion Assidon décède après trois mois dans le coma    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Monde rural : Le HCP décortique la situation de la femme rurale au Maroc
Publié dans 2M le 28 - 10 - 2019

Le monde célebrait, le 15 octobre dernier, la journée internationale de la femme rurale. L'occasion, pour le Haut Commissariat au Plan (HCP), de faire le point sur la situation démographique et socio-économique des femmes rurales au Maroc, pour mettre en exergue leur potentiel humain et les contraintes qui limitent leur rôle dans le développement du pays.
A l'heure où Bank Al-Maghrib explore les pistes pour leur inclusion financière, et où l'Office Chérifien des Phosphates a mis en place un programme pour développer leur capacité agricole et entrepreneuriale, le HCP a choisi de livrer une panoplie de données et d'indicateurs pour éclairer autour des défis auxquelles les femmes rurales font face.
Un capital humain à valoriser
Selon le HCP, la population féminine rurale, estimée en 2019 à 6,5 millions de personnes, représente presque la moitié de la population rurale (49,2 %) et recèle un potentiel humain important, puisque 59,4 % d'entre elles sont en âge d'activité (15-59 ans), contre 29,6 % âgées de moins de 15 ans et 11 % de 60 ans et plus.
Toujours en 2019, la population des femmes rurales d'âge fécond (15-49 ans) s'élève à 3,3 millions de personnes,
alors qu'elles sont 6,2 millions en milieu urbain et 9,5 millions au niveau national.
Par ailleurs, l'espérance de vie à la naissance des femmes rurales est estimée en 2019 à 75,3 ans contre 79,6 ans
pour les femmes citadines et 78,2 ans pour les femmes en moyenne nationale.
Des efforts à fournir en matière d'accès à l'éducation
En dépit des avancées que la fille rurale a réalisées au niveau du primaire, son accès aux autres cycles de
l'enseignement demeure encore limité, informe le Haut Commissariat au Plan. En effet, son taux net de scolarisation au primaire a atteint, en 2017-2018, 101,55 % contre 96,2 % pour les filles urbaines, 98,5 %
pour les filles au niveau national et 102,54 % pour les garçons ruraux.
Cependant, son taux de préscolarisation était, pour la même année, de 25,4 % contre 53,9 % pour les filles en milieu urbain, 41,6 % pour les filles au niveau national et 40,5 % pour les garçons ruraux.
Au niveau du collège, le taux net de scolarisation des filles rurales était de 39,73 % contre 80,15 % pour les filles
urbaines, 62,62 % pour les filles à l'échelle nationale et 40,46 % pour les garçons ruraux. Au niveau du secondaire
qualifiant, ce taux est de l'ordre de 12,48 % contre 57,39 % pour les filles urbaines, 38,1 % pour les filles au niveau
national et 19 % pour les garçons ruraux.
Ces contre-performances sont dues, entre autres, à un très fort abandon scolaire des filles rurales, notamment au niveau du collège. En effet, leur taux d'abandon atteint 6,9 % au primaire contre 4,7 % pour les citadines, 1,7 % pour les filles au niveau national et 5,4 % pour les garçons ruraux. Au niveau du collège, ce taux est 4 fois plus important que celui des filles urbaines et deux fois plus que celui des filles à l'échelle nationale (16,8 % contre 4,8 % et 8 % respectivement).
Par ailleurs, la population féminine rurale comptait encore, en 2014, pas moins de 60 % d'analphabètes contre
31 % des citadines, soit du simple au double.
Insuffisance en termes d'accès aux services de santé
Si le taux de mortalité maternelle a été ramené, au niveau national, à 72,6 décès pour 100 000 naissances vivantes et à 44,6 décès en milieu urbain, son niveau demeure encore élevé en milieu rural, avec 111,1 décès, poursuit le HCP.
La proportion des femmes rurales ayant bénéficié des soins prénatals qualifiés est de 79,6 %, contre 95,6 % des
femmes citadines et 88,5 % au niveau national. De même, 73,7 % des accouchements en milieu rural sont effectués dans des établissements de santé, contre 96,0 % en milieu urbain et 86,1 % au niveau national.
Par ailleurs, le taux d'utilisation d'une méthode contraceptive s'élève à 70,3 % chez les femmes rurales, contre 71,1 % chez les femmes urbaines.
Un meilleur taux d'emploi mais des activités peu valorisantes
La femme rurale bénéficie de moins d'opportunités de participation à la vie économique du pays, stipule l'institution statistique. Même si les indicateurs de l'emploi féminin sont relativement meilleurs en milieu rural qu'en milieu urbain, les activités professionnelles des femmes rurales restent peu valorisantes.
En 2017, le taux d'activité des femmes rurales a, en effet, atteint 29,6 % contre 18,4 % pour les femmes en milieu urbain et 22,4 % pour les femmes au niveau national. Leur taux d'emploi est de l'ordre de 28,7 %, largement supérieur à celui des femmes urbaines (13,8 %) et à celui des femmes au niveau national (19,2 %).
De même, avec 3,1 %, le taux de chômage des femmes rurales reste faible par rapport aux femmes citadines
(25 %) et à l'ensemble de femmes à l'échelle nationale (14 %).
Par branche d'activité économique, la féminisation de l'emploi en milieu rural prend de l'importance dans
les deux secteurs de « l'agriculture, forêts et pêche » et de « l'artisanat », avec un taux de 35,4 % et de 22 %
respectivement.
Selon le HCP, la faible valorisation de l'activité féminine en milieu rural trouve son explication dans plusieurs facteurs. Premièrement, la majorité des emplois féminins s'exercent dans l'agriculture (93,6 %), sachant que plus de 90 % des femmes rurales employées dans ce secteur n'ont aucun diplôme, alors qu'en milieu urbain les femmes travaillent principalement dans le secteur des « services » (70,4 %). En deuxième lieu, 32 % des femmes rurales actives occupées n'ont aucun diplôme, contre 9,6 % en milieu urbain et 20,1 % au niveau national, alors que seulement 13,6 % des femmes rurales déclarent un niveau de diplôme moyen.
Troisièmement, 60,3 % des femmes rurales actives occupées sont des aides familiales, et leur emploi reste
en général non rémunéré, car près de 70,5 % d'entre elles ne perçoivent aucune contrepartie de leur travail. Quatrièmement, la femme rurale assume une charge assez consistante en termes d'heures de travail allouées aux tâches domestiques. Les résultats de l'enquête nationale sur l'Emploi du temps au Maroc menée par le HCP révèlent que le budget-temps consacré par la femme rurale aux activités domestiques dépasse cinq heures, contre quatre heures pour la femme citadine.
Une plus forte exposition à la vulnérabilité et à la pauvreté
En dépit du recul observé de la pauvreté au Maroc, poursuit le HCP, ce phénomène, dans sa forme monétaire, touche davantage les femmes rurales que les femmes citadines, avec respectivement un taux de 25,3 % et 7,5 % en 2001 et de 9,5 % et 1,7 % en 2014 (pour l'ensemble des femmes, ce taux est passé de 15,2 % en 2001 à 9,2 % en 2007, pour se situer à moins de 5,0 % en 2014).
De même, si la vulnérabilité a enregistré une baisse importante durant la période 2001-2014, la situation des
femmes rurales reste plus vulnérable, avec un taux de 19,4 % en 2014 comparé au taux de 7,8 % pour les femmes citadines et de 12,4 % pour l'ensemble des femmes au Maroc, conclut le HCP.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.