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Tribune d'Ahmed Raissouni: Betty Lachgar scandalisée, mais pas étonnée
Publié dans Hespress le 23 - 10 - 2019

La tribune d'Ahmed Raissouni n'est pas passée inaperçue. Ibtissame Lachguar, alias Betty Lachguar, militante et porte-parole du Mouvement Alternatif pour les Libertés individuelles (MALI), a rapidement réagi aux propos du président de l'Union mondiale des oulémas musulmans sur les réseaux sociaux.
Alors qu'au début elle n'était pas au courant de la tribune d'Ahmed Raissouni, publiée sur son site le 19 octobre, Betty Lachgar explique à Hespress Fr qu'elle a été « scandalisée et révoltée, mais malheureusement pas étonnée » lorsqu'elle a lu les propos de l'oncle de Hajar Raissouni, notamment le paragraphe qui la vise en particulier.
« Récemment, nous avons vu des débauchés brandir des pancartes déclarant avoir eu des relations sexuelles et avoir déjà avorté. C'est ce qu'on leur a appris, même s'il est évident qu'elles ne trouveront aucuns accès à ces pratiques, ni Haram ni Halal », a écrit Ahmed Raissouni dans sa tribune.
Revenons à nos moutons en ce lundi, bande d'hypocrites qui continue de surfer… النفاق الإجتماعي بلا حشماJe précise…
Publiée par Ibtissame Betty Lachgar sur Lundi 21 octobre 2019
La pancarte dont il est question, est celle qu'a brandie Betty Lachgar le 2 octobre dernier lors d'un sit-in organisé devant le Parlement à Rabat pour les libertés individuelles et la libération de Hajar Raissouni.
« Ce qui est très clair c'est que je suis personnellement attaquée. Puisque c'est moi qui ai brandi cette fameuse pancarte et donc c'est très grave. Il a aussi attaqué toutes les femmes militantes, mais il y a un paragraphe qui est très clair puisque là c'est personnel et il a dit : la pancarte brandie devant le parlement qui dit que j'ai eu des rapports sexuels, c'est pour ça que j'ai réagi personnellement sur mon mur Facebook », s'indigne la militante.
Selon Betty Lachgar, la tribune d'Ahmed Raissouni « manque d'arguments certains puisqu'on attaque les femmes sur leur physique » et particulièrement, elle, « vu qu'il parle de cette pancarte en disant que je n'aurai pas de relations sexuelles, ni halal ni halal. Et puis je ne suis malheureusement pas étonnée » assure-t-elle.
« C'est un islamiste, on connait très bien ses idées rétrogrades et misogynes et ça prouve encore une fois qu'il y a le contrôle sur le corps et la sexualité des femmes puisque c'est de ça qu'il s'agit. Et ces propos sont très dangereux, parce que quand je vois les messages que je reçois, ce qui doit être le cas pour les autres militantes, il est clairement dans l'incitation à la haine et à la violence », souligne Betty Lachgar.
Dans sa déclaration à Hespress Fr, la militante, qui, souligne-t-on, n'a pas signé le manifeste « Hors-la-loi », indique qu'elle a reçu des messages à caractère « haineux » voire même « meurtrier ». Même chose pour les articles qui parlent de la tribune d'Ahmed Raissouni. « Des gens sont d'accord avec lui et reprennent ses paroles, ceux qui appellent au meurtre, etc », affirme la militante.
« Oui je suis scandalisée et révoltée, mais malheureusement pas étonnée. Parce que ça reflète pleinement ses idéologies complètement rétrogrades. La domination masculine est bien présente dans cette société dans laquelle on vit et qui est patriarcale. Mais qui est malheureusement deux fois plus prégnante lorsqu'il s'agit d'idéologie, de fondamentalisme religieux et de fascisme islamiste, c'est comme ça que je l'appelle. Ils sont vraiment là pour contrôler le corps et la sexualité et plus globalement la vie des femmes », poursuit la porte-parole du mouvement MALI.
Interrogée sur le fait que la tribune d'Ahmed Raissouni ainsi que certains mouvements qui se sont soulevés récemment pour l'arrêt de se débat qu'ils trouvent contraire aux préceptes religieux, mèneront à l'arrêt du débat sur les libertés individuelles. « Absolument pas. C'est tout l'inverse », tranche la militante.
« Au contraire. D'ailleurs, on l'a toujours dit au mouvement MALI. Ça fait 10 ans qu'on parle de ces sujets-là. À chaque fois qu'il y a eu des tollés par rapport aux problématiques qu'on soulève ou aux campagnes et actions qu'on organise, au contraire, c'est une victoire quand on voit que les débats sont ouverts, combien même ces débats sont houleux et malheureusement remplis de haine. Ça veut dire qu'on touche exactement là où ça fait mal. C'est notre façon de faire à MALI. C'est provoquer ce choc de conscience, des slogans et pancartes-chocs. C'est justement avec ce choc de conscience qu'on peut espérer un changement de mentalité et un changement de loi parce que ça va de pair », conclut Betty Lachgar.


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