L'ancien président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a été libéré vendredi soir à la faveur d'une décision prise jeudi soir par la plus haute instance judiciaire du pays, qui, lors d'un vote serré à six voix contre cinq, a déterminé que l'incarcération dès la deuxième instance de toute personne reconnue coupable était inconstitutionnelle. L'actuel président Jair Bolsonaro n'est pas content et le dit. A sa sortie, Lula s'en est immédiatement pris au pouvoir en place, affirmant vouloir «continuer à lutter pour améliorer la vie du peuple brésilien », critiquant le gouvernement de Jair Bolsonaro. « Le peuple a de plus en plus faim, il est au chômage, le peuple travaille pour Uber ou livre des pizzas », a lancé un Lula égal à lui même. Réagissant à ces propos, Jair Bolsonaro a demandé aux Brésiliens « épris de liberté » de « ne pas donner de munitions à la canaille » à propos de l'ex-chef de l'Etat de gauche libéré de prison la veille. Dans sa première réaction à l'élargissement de Lula, qui dès sa sortie a fustigé durement son gouvernement, Jair Bolsonaro s'en est pris sur Twitter à celui « qui est momentanément libre, mais chargé de culpabilité ». Amantes da liberdade e do bem, somos a maioria. Não podemos cometer erros. Sem um norte e um comando, mesmo a melhor tropa, se torna num bando que atira para todos os lados, inclusive nos amigos. Não dê munição ao canalha, que momentaneamente está livre, mas carregado de culpa. pic.twitter.com/NSMjtytuDO — Jair M. Bolsonaro (@jairbolsonaro) November 9, 2019 « Nous sommes majoritaires, les amoureux de la liberté et du bien. Nous ne pouvons pas commettre d'erreurs », a tweeté le président d'extrême droite. « Sans cap ni commandement, les meilleures troupes tirent dans tous les coins, y compris contre leurs amis ». Samedi, le chef historique de la gauche brésilienne doit rallier son fief près de Sao Paulo (sud-est) et se rendre au syndicat des métallurgistes, pour galvaniser ses propres troupes.