La troisième séance (« Les Valeurs de la Modernisation « ) de la dernière séquence consacrée au Japon (« Expérience de modernisation et de développement ») de la 46ème session de l'Académie Royale du Maroc en ce mardi 17 décembre jour de clôture de ses travaux sous le thème, « L'Asie comme horizon de pensée », a mis en avant les valeurs et vertus du Japon à travers les âges. Après le discours d'ouverture et l'usage de la présentation, la parole a été donnée à Ikemoto Yukio (Japon), Professeur à l'Institut des hautes études sur l'Asie de l'Université de Tokyo qui a développé « Démocratie, éthique du travail et inégalité dans le développement économique du Japon ». C'est avec la croissance économique rapide au japon pendant les années 1950/60 qu'arrive également une période dans les inégalités de revenus. Les réformes démocratiques après la seconde guerre mondiale ont favorisé non seulement la croissance économique mais également l'inégalité, et ce phénomène, selon le professeur, ne commença à s'enrayer que dans les années 1980 pour ne s'adapter avec la réalité qu'avec le boom économique des années 1990. L'Egyptien Ahmed Kandil, Expert des études asiatiques au Centre d'Etudes Politiques et Stratégiques Al-Ahram, de République Arabe d'Egypte fit quant à lui son exposé sur « Les fondements scientifiques et éthiques de la Renaissance du Japon ». Pendant près d'une décennie, Ahmed Kandil qui fut le correspondant d'Al-Ahram au Japon, nous fit savoir que la quatrième puissance économique du monde après les Etats-Unis, la Chine et l'Inde avait drainé en 2017, 5443 trillions de dollars. L'industrie électronique venait au début, suivie de l'automobile, des finances etc. Le Japon consacre en outre à la recherche scientifique et technique 150 milliards annuellement et il est le troisième système éducatif au monde mettant l'accent justement sur l'enseignement des bonnes manières dès l'enfance dans les milieux scolaires, dira-t-il. Enfin Kei Nakagawa, Doyenne de la Faculté des Sciences Sociales, Université de Hagoromo, Osaka, Directrice de recherches à l'Institut Musashino, qui a tenu à développer en français, thème « Transformation de la philosophie du travail au Japon : de l'ère Meiji à aujourd'hui », livrant l'historique de ce qu'était la philosophie du travail à travers les âges et dans les civilisations anciennes et plus particulièrement la Grèce. Elle a également éclairé son auditoire sur la notion du travail au Japon avant et après l'ère Meiji (qui concerne la période historique marquée par la disparition des structures féodales au Japon). L'empereur Meiji-Tenno qui régna sur le Japon (1867-1912), avait permis l'introduction des idées et des techniques occidentales au Japon ce qui favorisa son industrialisation. Depuis c'est une référence significative dans l'Histoire du Japon, souligne-t-elle. Sa compatriote Reiko Hayashi, Directrice du département de la recherche et de la coopération internationales de l'Institut National de Recherche sur la Population et la Sécurité Sociale (IPSS), lui emboîta le pas de son thème « Modernisation et développement à travers les changements des dynamiques démographiques », avant que Maungo Tny Mooki, de la République du Botswana, Consultante en Management et communication, ne fasse son exposé sur l'aide publique japonaise pour la modernisation de l'Afrique et son développement : leçons pour d'autres nations asiatiques ».