En collaboration avec 80 organisations à travers le monde, Reporters sans frontières (RSF) a adressé un message aux chefs d'Etat et de gouvernement de plusieurs pays africains pour libérer les journalistes actuellement détenus. Selon l'ONG, le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Otmani fait partie des responsables gouvernementaux ayant reçu ce message. RSF assure avoir contacté El Otmani, avec l'intention de libérer quatre journalistes détenus dans le Royaume. Mohamed Asrihi, journaliste du site électronique Rif24, Hamid El Mahdaoui, directeur du site électronique Badil.info, Abdelkbir El Hor, fondateur du site électronique Rassdmaroc, et enfin Taoufik Bouachrine, directeur de publication du journal Akhbar AlYaoum et du site électronique AlYaoum24, sont les quatre journalistes cités par RSF. À l'échelle du continent, l'ONG qui déclare « assurer la promotion et la défense de la liberté d'informer et d'être informé partout dans le monde« , a compté 73 journalistes, actuellement détenus dans des prisons en Afrique. L'Egypte arrive première dans cette liste noire avec 26 journalistes, suivie de l'Erythrée 16, 7 au Cameroun, 4 au Burundi et au Maroc, 3 en Algérie, et un journaliste au Bénin, au Nigéria, en Tanzanie, en Ethiopie, au Congo, en Somalie et au Soudan du Sud. L'organisation a souligné qu' »un certain nombre de ces journalistes souffrent de symptômes, en plus de la surpopulation carcérale et des mauvaises conditions de détention« , demandant la libération de tous, la protection de la liberté de la presse et la libre circulation des informations au cours de cette période de propagation du Coronavirus.