L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz doit être entendu par une commission d'enquête parlementaire sur plusieurs dossiers ayant eu lieu durant ses fonctions. Un courrier officiel lui a été remis mais sa présence n'est toujours pas confirmée. Mohamed Ould Abdel Aziz semble ne plus être apprécié par l'actuel président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani qui était son bras droit. Ould Abdel Aziz avait fait du chef d'Etat actuel son poulain et l'avait nommé chef d'état-major et ministre de la Défense. Mais depuis sa prise de fonctions en 2019, l'équilibre des forces a changé, et l'étau commence à se resserrer contre l'ancien président mauritanien qui devra s'expliquer sur certains dossiers ayant eu lieu durant sa présidence (2008-2019). Hbib Ould Diaye, le président de la commission d'enquête constituée en janvier, a convoqué dans un courrier officiel, publié sur les réseaux sociaux de l'Afp, l'ancien chef d'Etat en affirmant que son nom « a été maintes fois directement cité dans le cadre de faits et d'actes pouvant constituer une atteinte dangereuse à la Constitution et aux lois » et qu'il est convoqué « dans le souci de faire éclater la vérité ». Parmi les dossiers sur lesquels l'ancien président pourrait être entendu figurent, la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l'Etat à Nouakchott, la liquidation d'une société publique qui assurait l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires, et les activités d'une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong.