La France, qui a décrété l'alerte maximale suite à l'attaque de jeudi dans la basilique de Nice, a annoncé vendredi le renforcement de son dispositif sécuritaire face à la menace terroriste. Le Conseil de défense nationale, présidé dans la matinée par le Chef de l'Etat Emmanuel Macron, « a décidé d'une augmentation de notre posture de vigilance », a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'une conférence de presse. Selon lui, 3.500 gendarmes réservistes seront rappelés à partir de lundi alors que 3.500 gendarmes et policiers mobiles seront à la disposition des préfets pour veiller notamment à la sécurité des écoles et des lieux de culte. Pour Nice, le ministère de l'Intérieur mobilisera 120 policiers supplémentaires pour veiller à la sécurisation de cette ville, « plusieurs fois touchée par des attentats terroristes », a-t-il ajouté. Le plan vigipirate, dispositif de lutte contre le terrorisme, sera renforcé également par des policiers et des gendarmes ainsi que par des militaires, a précisé Gérald Darmanin. De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, a fait savoir que le chef de l'Etat a décidé de porter le nombre des effectifs de l'Opération Sentinelle, mise en place au lendemain des attentats de 2015, de 3.000 à 7.000 éléments pour « accompagner l'effort de renforcement » de la posture de vigilance. Il s'agit d'un « acte opérationnel fort qui incarne notre détermination à ne rien céder au terrorisme », a-t-elle affirmé, faisant observer que le déploiement de militaires supplémentaires a commencé dès hier en particulier à Nice.