Après avoir interrompu les essais clinique d'un vaccin chinois suite à la mort d'un patient, l'agence régulatrice sanitaire brésilienne Anvisa a autorisé mercredi 11 novembre, la reprise de ces essais. Le vaccin dénommé CoronaVac contre le Covid-19, développé par le laboratoire chinois Sinovac était mis en cause depuis le mort l'un d'un homme qui participait aux essais cliniques. Le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, un climato-sceptique également, s'était félicité de la suspension des essais cliniques, prenant la nouvelle comme une « victoire personnelle ». Dans un communiqué l'agence brésilienne a annoncé que c'est dans un « souci de transparence » qu'elle a autorisé « la reprise des essais cliniques du CoronaVac ». « Après avoir évalué de nouvelles données présentées (par l'institut Butantan), l'Anvisa dispose d'éléments suffisants pour permettre la reprise » des essais cliniques, ajoute le communiqué de l'agence régulatrice. Les essais cliniques pour ce vaccin étaient passés à la phase 3, soit le dernier stade avant la demande d'homologation par l'Organisation mondiale de la santé. La veille, l'institut public Butantan, de l'Etat de Sao Paulo a fait savoir que l'Anvisa ne pouvait justifier l'arrêt des essais cliniques quite à ce qu'elle a appelé un « incident grave », soit la mort d'un patient, affirmant que le décès de cet hommes n'était « en aucun cas liée au vaccin », l'enquête policière sur la mort du volontaire privilégiant la thèse du suicide. L'Institut Butantan, responsable de la coordination de ces tests au Brésil, auprès de quelque 10.000 volontaires, avait fait part de son « indignation » et de sa « surprise » quant à la décision d'interruption des essais.