Entre un groupe de la mort, un groupe équilibré ou un scénario idéal, plusieurs configurations pourraient déterminer la trajectoire des lions de l'Atlas en Amérique du Nord. En attendant le tirage du 5 décembre, voici à quoi pourrait ressembler le groupe du Maroc. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Qualifié pour la Coupe du monde 2026 et désormais considéré comme l'une des équipes les plus solides du continent africain, le Maroc aborde cette édition nord-américaine avec un statut inédit : celui d'un outsider crédible. Demi-finaliste en 2022, solide en qualifications et porté par une génération expérimentée, le Maroc nourrit de grandes ambitions. Mais comme souvent, tout dépendra... du tirage au sort. La FIFA a récemment officialisé les chapeaux et les modalités du tirage au sort. Le Maroc figure dans le Pot 2 sur la base de son classement FIFA (11ème).
Entre un groupe de la mort à éviter, un groupe équilibré mais jouable, ou un tirage très favorable, plusieurs combinaisons peuvent faire basculer le destin des Lions. Voici trois scénarios possibles. Le groupe « de la mort » avec l'Argentine, l'Italie et la Norvège C'est le tirage que tous les marocains espèrent éviter. Celui où les Lions héritent d'une poule qui réunit un champion du monde en titre, un quadruple vainqueur du Mondial (pas encore qualifié) et une nation européenne portée par deux superstars.Un cocktail explosif, dense, où aucune équipe n'a le moindre répit et où chaque match peut changer le destin du groupe. Championne du monde en 2022, l'Argentine reste une nation quasi intouchable dans un contexte de Coupe du Monde. Même si l'ère Messi touche à sa fin, l'Albiceleste continue de briller avec un noyau défensif ultra-solide, un milieu agressif et créatif et une culture de la gagne que le monde entier lui reconnaît. Face au Maroc, ce serait un choc entre une équipe habituée aux très grands rendez-vous et une nation désormais sans complexe. Absente du Mondial 2018 et 2022 mais championne d'Europe en 2021, l'Italie reste l'une des nations les plus imprévisibles du football mondial. En cas de qualification lors des matchs barrage, les Azzurri peuvent être dangereux, même en période de transition. Pour le Maroc, ce serait un duel d'intensité et de patience, avec très peu d'espaces pour s'exprimer. La Norvège, avec Erling Haaland et Martin Ødegaard, peut renverser n'importe quel match sur un éclair de génie. Face à ce trio, les Lions devraient être au sommet dès l'entrée en lice. Le groupe « abordable » avec la France, l'Ouzbékistan et Haïti C'est le genre de groupe qui ne fait pas trembler les supporters, mais qui impose une grande vigilance. Entre une grande nation européenne et des sélections outsiders joueuses, une place pour le deuxième tour reste à portée de main pour les poulains de Regragui. La France reste la France : talent à la pelle, profondeur de banc, ADN de compétition… En plus, elle aborde l'ère post-Deschamps avec un effectif en recomposition, surtout avec de nouveaux talents comme les deux stars du PSG : Bradley Barcola et Désiré Doué. Les Bleus demeurent favorisés par l'individualité et l'impact physique. Pour le Maroc, ce serait des retrouvailles électriques, suite à la demi-finale perdue contre les Bleus en 2022. Un test de haut niveau, certes difficile, mais loin d'être une mission impossible. Les Lions ont montré qu'ils pouvaient rivaliser avec les grandes nations européennes. Pour sa part, l'Ouzbékistan progresse régulièrement et s'appuie sur une école technique solide. Son jeu repose sur un bloc organisé, de la discipline et une forte intensité au milieu de terrain. Ce n'est pas une équipe qui impressionne par son palmarès, mais elle pose des problèmes à ceux qui la prennent à la légère. Face au Maroc, ce serait un match de patience et de gestion du tempo, où la différence pourrait se faire dans les couloirs et sur la vitesse en transition. Haïti est peut-être l'équipe la plus imprévisible de ce groupe : beaucoup d'énergie, un jeu offensif généreux et des individualités capables de coups d'éclat. Mais le manque d'expérience au plus haut niveau, notamment défensivement, reste un handicap majeur. Pour les Lions, ce serait un match où la maîtrise technique, l'organisation et la rigueur suffiraient pour éviter le piège. À condition de ne pas se laisser surprendre par l'enthousiasme haïtien. Le groupe « facile » avec le Canada, le Panama et la Nouvelle-Zélande C'est le scénario idéal : aucune grande puissance, des adversaires accessibles et des styles de jeu qui ne posent pas de problème particulier aux Lions de Regragui. Le Canada, malgré quelques talents offensifs, manque encore d'équilibre défensif. Le Panama peut être accrocheur, mais le Maroc reste supérieur sur le plan tactique et collectif. Pour sa part, la Nouvelle-Zélande, souvent présente via les barrages, reste l'une des équipes les moins armées du tournoi. Avec un tel tirage, le Maroc serait clairement favori pour la première place. Qu'il tombe dans un groupe relevé ou plus clément, le Maroc n'aborde plus la Coupe du monde en petit poucet. La progression du groupe, l'expérience cumulée et la discipline tactique acquise depuis 2022 font des Lions une équipe que même les grandes nations préfèrent éviter. Une chose est sûre : le 5 décembre 2025, à Washington, les supporters marocains retiendront leur souffle — avant, espérons-le, de vibrer tout l'été prochain.