L'Egypte a dévoilé samedi une centaine de sarcophages vieux de plus de 2000 ans en parfait état, découverts dans la nécropole de Saqqara au sud du Caire. Les responsables des antiquités égyptiennes ont annoncé samedi la découverte d'au moins 100 cercueils anciens, certains avec des momies à l'intérieur, et d'environ 40 statues dorées dans une vaste nécropole pharaonique au sud du Caire. Il s'agit du plus grand « trésor » mis au jour dans le pays depuis le début de l'année. Les archéologues ont ouvert un cercueil avec une momie bien conservée enveloppée dans du tissu à l'intérieur. Ils ont également réalisé des radiographies pour visualiser les structures de l'ancienne momie, montrant comment le corps avait été préservé. Des sarcophages colorés et scellés et des statues enterrées il y a plus de 2500 ans ont été exposés dans une exposition de fortune au pied de la célèbre pyramide à degrés de Djoser à Saqqara. « Saqqara n'a pas encore révélé tout ce qu'elle recèle. C'est un trésor », a affirmé Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, lors de la cérémonie. « Les fouilles sont toujours en cours. Dès qu'on vide un puits funéraire avec des sarcophages, on en découvre un autre », a ajouté Enani. Le site de Saqqara, qui se trouve à un peu plus de quinze kilomètres au sud des pyramides du plateau de Guizeh, abrite la nécropole de Memphis, la capitale de l'Egypte ancienne. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. « Ces récentes découvertes sont le fruit d'un travail de fouilles accru ces dernières années. Une autre découverte dans la nécropole doit être annoncée dans les prochaines semaines », a-t-il prévenu. Ces trouvailles seront réparties dans plusieurs musées égyptiens, dont un nouvel établissement qui doit ouvrir en périphérie du Caire. « Les archéologues espèrent aussi découvrir prochainement un ancien atelier de fabrication de cercueils pour momies », selon le secrétaire général du Conseil général des antiquités, Mostafa Waziri. L'Egypte vante fréquemment ses découvertes archéologiques dans l'espoir de stimuler une industrie touristique vitale qui a été ébranlée par les troubles politiques qui ont suivi le soulèvement populaire de 2011 qui a renversé l'autocrate de longue date Hosni Moubarak. Le secteur a également subi un nouveau coup dur cette année par la pandémie de coronavirus.