Deux américains soupçonnés d'avoir aidé à organiser la fuite vers le Liban de l'ancien magnat de l'automobile, Carlos Ghosn, ont été inculpés par les procureurs japonais. Les deux hommes, un père et son fils, sont accusés d'avoir orchestré la fuite digne d'un film hollywoodien de l'ancien patron de Renault Nissan Mitsubishi depuis le Japon au Liban via le Liban en décembre 2019, lui permettant d'échapper à une condamnation certaine pour malversations, au moment où il est rare qu'une personne accusée au Japon s'en sorte à cause d'un taux de condamnation est extrêmement élevé. Dans un communiqué, les procureurs japonais ont indiqué que « l'unité spéciale d'investigation a demandé au tribunal de première instance de Tokyo qu'un procès ait lieu pour les deux prévenus », Michael Taylor ainsi que son fils Peter. Selon les accusations japonaises, Michael Taylor, ancien membre des forces spéciales américaines qui s'est reconverti dans la sécurité privée, et son fils Peter ont aidé à organiser « une des fuites les plus effrontées et les mieux orchestrées de l'histoire récente ». Si leur culpabilité est confirmée, ils risquent jusqu'à 3 ans de prison alors que 3 personnes de nationalité Turque ont été condamnées pour leur rôle dans l'affaire à 4 ans de prison. Les deux hommes ont été arrêtés en mai 2020 par la justice américaine en vertu d'un mandat d'arrêt japonais. Ils étaient ensuite restés détenus aux Etats-Unis car considérés comme présentant un « grand risque de fuite ». Ils ont été extradés par la suite au Japon où ils sont détenus au centre de détention de Kosuge à Tokyo, le même où Carlos Ghosn a été détenu. L'ancien magnat de l'automobile a réussi à contourner des conditions de liberté sous caution très strictes, lui qui était à l'époque l'homme le plus recherché du Japon. Le 31 décembre 2019, le monde découvrait qu'il avait réussi à prendre le large vers le Liban, pays dont il détient la nationalité et qui n'a pas d'accord d'extradition judiciaire avec le Japon. Carlos Ghosn, a réussi à échapper aux contrôles à l'aéroport international du Kansai, près d'Osaka. Il s'était caché dans une caisse de matériel audio et avait pris un jet privé pour rejoindre Istanbul dans un premier temps, avant d'arriver au Liban. L'ancien patron de Renault a expliqué que s'il était resté au Japon, il allait être condamné à 99% critiquant un système « injuste ».