Le média hollandais Bode publiait récemment que « le ministère public néerlandais a décidé de faire appel, devant la Cour suprême du pays, de la décision de la justice datée du 22 février, et qui refusait l'extradition de Said Chaou vers le Maroc ». Plusieurs médias marocains ont repris l'information en affirmant que le maroco-néerlandais Saïd Chaou « pourrait finalement être extradé ». « Faux » rétorque le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale qui qualifie cette « nouvelle » de « fake news ». Contacté par Hespress FR, le ministère rappelle à cet égard que l'avocat général de la Cour de cassation avait recommandé, notamment, d'annuler la décision du tribunal de Breda et de faire traiter l'affaire à nouveau par la Cour suprême, comme il est prescrit par la loi. Selon l'avocat général, « c'est le ministère qui est compétent de juger une invocation de violations des droits de l'homme et non pas le tribunal », souligne encore le ministère, qui estime que « cet avis de l'avocat général est positif pour le Maroc ». Une source proche du dossier au sein du ministère des Affaires étrangères, a indiqué à Hespress FR, que « les informations diffusées dans la presse marocaine sont incorrectes. . La Cour suprême néerlandaise « n'a pas pris de décision et aucune date n'a été fixée pour rendre un verdict », ajoute notre source. Tensions entre les Pays-Bas et le Maroc Saïd Chaou est accusé par le Maroc d' »implication dans une organisation criminelle de corruption et de trafic international de drogue ». Son extradition a été à l'origine d'une vive tension entre Rabat et La Haye. En juin 2017, Rabat avait rappelé son ambassadeur aux Pays-Bas après deux mois d'échanges avec les autorités néerlandaises. Quelques jours plus tard, après une « demande d'arrestation et d'extradition » formulée par le Maroc auprès des autorités néerlandaises, Saïd Chaou avait été arrêté aux Pays-Bas. Le 22 février 2018, le tribunal de Breda avait estimé que les garanties présentées par Rabat « ne sont pas suffisantes et ne permettent pas d'écarter le danger d'un procès inéquitable ». Le parquet néerlandais a alors décidé de se pourvoir en cassation.