Régionales 2025. Le Cameroun fixe la date    Lutte contre la corruption : Le Sénégal protège ceux qui dénoncent    Biens publics : l'INPBPTM dénonce un détournement de fonds    Togo. Une croissance solide, mais des défis à l'horizon    Bons du Trésor : 2,56 MMDH levés lors de l'adjudication hebdomadaire    Marché automobile : 23,3% de hausse en août    Contreplaqué : le Maroc, 2e marché africain en 2024    Les Emirats Arabes Unis, premier investisseur au Maroc en 2024    Séisme d'Al-Haouz : Deux ans après le grand choc, les répliques tardives se poursuivent    SM le Roi présidera une veillée religieuse en commémoration de l'Aid Al-Mawlid Annabaoui Acharif    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    Benjamin Bouchouari en Turquie pour signer son prochain contrat    Tanjia, el plato tradicional de Marrakech hecho por hombres y para hombres desde el siglo XVII    El internacional marroquí Benjamin Bouchouari está a punto de unirse al Trabzonspor.    L'Boulevard 2025: Una 23a edición que presenta a 37 grupos    La police arrête à Ouarzazate un récidiviste pour usurpation de fonctions et escroquerie après une opération conjointe avec la DGST    L'Boulevard 2025 : Une 23e édition qui met 37 groupes à l'affiche    Œuvres d'art : Tanger accueille une vente aux enchères publique de Monsieur C    Le Maroc prépare une réforme majeure du décret sur la fixation des prix des médicaments, mais les débats sur le sujet s'annoncent houleux    Le Maroc inaugure la 5G commerciale en novembre, annonce l'Agence nationale de réglementation des télécommunications    Matériaux médicaux : La structuration juridique et financière de Dislog Medical Devices finalisée    Objectif 2050 : Le Nigéria veut rejoindre le cercle des nations développées    Casablanca : Feu vert pour l'accélération du projet de l'Avenue Royale    Football des ombres : quand l'argent dicte les règles, le rêve devient piège    De Chelsea au chômage : le parcours contrarié de Sami Tlemcani    Médias. Les ivoiriens, accros à la télévision    Cinéma : le FIFM lance un programme pour structurer son soutien    Chine : l'été 2025 a été "le plus chaud jamais enregistré"    Abou Dhabi prévient contre l'annexion israélienne de la Cisjordanie qui compromettrait les Accords d'Abraham    Maroc–Etats-Unis : exercice naval conjoint à Casablanca pour renforcer la sécurité portuaire    UNICEF : Six millions d'enfants menacés de déscolarisation en 2026 (UNICEF)    Températures prévues pour le jeudi 4 septembre 2025    Afro Basket U16 Rwanda 25 : Les Lionceaux entament la compétition cet après-midi    Qualifs africaines CDM 2026 : La J7 débute cet après-midi    Qualifs africaines CDM 26 / Arbitrage : Un quatuor marocain pour Mali-Comores à Berkane    Le Grand stade de Marrakech, un joyau architectural qui fait peau neuve    Le Maroc accueille le troisième RallyClassics Africa du 12 au 17 septembre 2025    En présence de Poutine et du dirigeant nord-coréen, la Chine organise un gigantesque défilé militaire à l'occasion de l'anniversaire de la victoire sur le fascisme    Le président chinois : pas de paix mondiale sans éradiquer les racines des guerres et bâtir des relations équilibrées    Gad Elmaleh signe «Lui-même» son retour à Casablanca    Mostra de Venise : «Out of School» de Hind Bensari primé au Venice Production Bridge    Cheptel national : le PPS interpelle le ministère sur des écarts jugés "inexplicables"    Casablanca approuve une convention pour accélérer la réalisation de l'Avenue royale    La police saisit 7 650 comprimés et 962 grammes de cocaïne à Casablanca, une arrestation    Millennium Challenge Corporation retient le Maroc parmi les candidats à son programme 2026    13eme édition du festival international Malhouniyat d'Azemmour : 3 soirées mettant à l'honneur l'art, le savoir et la célébration identitaire    7 ème Art : Entrée en vigueur de la réforme du CCM et de l'industrie du cinéma    Le festival le plus attendu de l'automne dévoile son line-up et invite à prolonger l'été à Essaouira !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Israël : Fin de règne pour Netanyahu qui d'emblée fait de la résistance
Publié dans Hespress le 15 - 06 - 2021

Benjamin Netanyahu bientôt 72 ans, Premier ministre sortant d'Israël ou évincé du pouvoir après 15 ans à la tête de l'exécutif dont douze en continu (record de longévité au pouvoir, celui de David Ben Gourion, le fondateur de l'Etat, largement dépassé), a ignoré la photo traditionnelle de la passation de pouvoir avec son successeur et a dit au bloc de l'opposition qu'il renversera le nouveau gouvernement sur la base de « fraude, haine et recherche de pouvoir ».
En attendant, il devra s'habituer à siéger à la Knesset sur les bancs de l'opposition tout en suivant, en présentiel ou dans le cabinet de ses avocats, le déroulement de son procès. Ce lundi donc, le déjà ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, a donné à son remplaçant, le Premier ministre Naftali Bennett, moins d'une heure – selon certains médias, juste une demi-heure – pour leur passation des pouvoirs, avant de déclarer publiquement qu'il renverserait rapidement le nouveau gouvernement. Ce changement de statut n'est pas entièrement nouveau pour lui. Jugeons-en !
Benyamin Netanyahou après avoir gouverné en tant que Premier ministre d'Israël en 1996 grâce à la droite nationaliste et religieuse qui l'a porté au pouvoir pour s'opposer par tous les moyens aux accords d'Oslo signés en 1993, tombera en disgrâce quand il manquera à la parole donnée, sous la pression du président Bill Clinton (il avait serré la main de Yasser Arafat, mais surtout a signé divers retraits israéliens de Cisjordanie et notamment celui de 80 % de la ville d'Hébron). Ce crime de lèse-majesté, la droite va le lui faire payer. Il perdra le scrutin de 1999, des élections anticipées gagnées par Ehud Barak devenu entre-temps le président du parti travailliste. Benjamin Netanyahu se met alors aux oubliettes pour se refaire une santé politique.
Après avoir consommé les portefeuilles des Affaires étrangères et des Finances entre 2002 et 2005 il démissionne pour protester contre le retrait israélien de la bande de Gaza et retrouve les faveurs d'une partie de la droite. Lorsqu'Ariel Sharon quitte le Likoud pour fonder le parti centriste Kadima, c'est la voie royale pour Netanyahu qui gagne alors la présidence du Likoud. En 2009, après des élections législatives au score très serré entre Kadima et le Likoud, il retrouve son fauteuil de Premier ministre. Il ne quittera plus le pouvoir 12 ans durant jusqu'à hier, même lorsque les sondages le donnaient perdant face comme en 2015 face au candidat travailliste. Son parti d'un score exceptionnel, le sauvera. Il devient alors le « roi Bibi ».
En matière de politique étrangère, il fera tout et ira jusqu'à affronter le président américain Obama en faisant capoté les négociations menées par John Kerry, alors secrétaire d'Etat, d'une solution au conflit avec les Palestiniens, mais également sur la question iranienne. C'est que chez l'Oncle Sam, les amis républicains veillent au grain. Avec l'arrivée de Donald Trump son « meilleur ami » il obtiendra tout, de la reconnaissance la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan au transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Al-Qods et, bien sûr, le désengagement américain de l'accord international sur le nucléaire iranien. Enfin, il décrochera le Graal, avec les accords Abraham de normalisation avec les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et, le Soudan. Pour Benyamin Netanyahou, c'est la preuve qu'on peut signer des traités avec le monde arabe – ce qu'il appelle, lui, des accords de paix – sans faire de concessions aux Palestiniens.
La décadence de Netanyahu débutera avec sa mise en examen en décembre 2019, pour corruption, fraude et abus de confiance. Conjuguée à une politique intérieur pour le moins contestée, depuis deux ans les manifestions sous sa fenêtre n'ont pas baissé d'un cran. Au niveau du Likoud, où il se croit seul maître à bord, le fait d'éliminer tous ses rivaux potentiels au sein de son propre parti, tout en se coupant de ses alliés nationalistes religieux, lui en coûteront. Résultat : de septembre 2019 à mars 2021, les Israéliens iront par quatre fois tâter de l'urne, du jamais vu en Israël. Lors de cette période il réussira à convaincra Benny Gantz, de former un cabinet d'urgence nationale dans un gouvernement de rotation avant de le poignarder dans le dos 8 mois après.
Il s'en suivra cette quatrième consultation qui a vu certes une nouvelle victoire du Likoud – 30 mandats – sans pour autant permettre à Benyamin Netanyahou de former une coalition majoritaire. Il est évincé, mais qu'on se le dise ! d'une seule voix.
Netanyahu reste malgré l'accroc, un monstre de la politique israélienne. Et maintenant qu'il est de l'autre côté, parions qu'il tentera tout pour mettre un terme à ce qu'il appelle la « plus grande fraude électorale de l'histoire du pays » histoire de reprendre « son dû » au nouveau gouvernement dit du changement.
Un nouvel exécutif qui un jour après avoir gagné la confiance de la Knesset et prêté serment, lundi a vu les ministres du gouvernement nouvellement confirmé prendre leurs fonctions dans divers ministères, où certains ont eu droit à des cérémonies de passation de pouvoir par leurs prédécesseurs et d'autres non. Pour la Primature, le transfert formel du pouvoir s'est terminé sans la cérémonie traditionnelle et les vœux publics, sans poignée de main et sans séance de photos, une indication de l'animosité que Netanyahu nourrit envers Bennett, son propre ancien chef de cabinet.
Netanyahu ayant même prévu à l'avance une réunion politique avec les chefs des partis d'opposition peu de temps après son entretien avec Bennett. On le voit donc, d'entrée de jeu Bibi fait de la résistance et les paris en Israël sont déjà ouverts.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.