L'indice de sécurité sanitaire mondiale 2021 révèle que tous les pays restent dangereusement non préparés aux futures menaces d'épidémie et de pandémie. Dans un rapport, publié par la Nuclear Threat Initiative (NTI) et l'Université Johns Hopkins, les dirigeants nationaux et mondiaux sont appelés à maintenir et à développer les capacités de préparation développées pour lutter contre le Coronavirus. Dans la région MENA, le Royaume est le premier des pays du Maghreb dans l'indice « Global Health Security (GHS) » pour l'année 2021, qui surveille la capacité des pays à faire face aux épidémies potentielles. Le Maroc s'est vu pourvoir 33,6 points, et en a occupé la 108e place mondiale sur 195 pays concernés. Le rapport, auquel a contribué le magazine britannique « The Economist », indique que le Maroc, comme la plupart des pays d'Afrique et du Moyen-Orient, se classe parmi les pays les moins préparés à faire face aux pandémies et épidémies. Toutefois, c'est le premier pays maghrébin en termes d'investissements dans la préparation aux futures pandémies. Il est suivi de la Tunisie, qui s'est classée 123e au niveau mondial, avec un total de 31,5 points, puis de la Mauritanie et de l'Algérie, qui partagent la 163e place mondiale avec un total de 26,2 points, et la Libye, classée 172e mondiale. Au niveau de la région MENA, l'indice international place le Royaume du Maroc à la neuvième place après le Qatar, classé 49e au niveau mondial, Israël, qui est arrivé 53e et l'Arabie saoudite qui s'est classée au 61e rang. Suivent ensuite, la Jordanie 65e, les Émirats arabes unis 66e, Oman au 81e rang, le Koweït au 88e rang et Bahreïn 92e. En ce qui concerne le classement africain, le Maroc se classe au dixième rang. Il est devancé par l'Afrique du Sud, classé au 56e rang mondial, Maurice 79e, le Kenya 84e, le Nigéria 86e, l'Éthiopie 87e et l'Ouganda 90e, le Ghana au 104e rang et le Cap-Vert au 105e. Le classement des pays s'appuie sur la base d'un ensemble de sous-indicateurs. Le premier est l'indice de prévention des maladies, dans lequel le Maroc a obtenu 29,3 points, l'indice de détection des épidémies, qui lui a attribué 27,9 pts, l'indice de réponse aux épidémies 28 pts, l'indice du système de santé 30,8 pts, la conformité indice aux normes internationales, 33,2 pts et l'indice de risque global dans lequel où il a obtenu 52,5 pts. Ce rapport est la deuxième édition de l'indice GHS. Il a été développé en consultation avec un panel international de 18 experts de 13 pays. Le projet comprenait un processus de collecte et de validation de données d'un an par 80 chercheurs d'Economist Impact situés dans le monde entier et des opportunités pour les gouvernements de valider les données. Sur la base des résultats et sur la base de l'indice GHS 2019, l'indice 2021 GHS comprend un plan d'action pour les pays, les organisations internationales, le secteur privé et les organisations philanthropiques afin d'améliorer les capacités et de garantir que le monde est prêt pour la prochaine pandémie. Les principales recommandations sont les suivantes : les pays devraient allouer des fonds pour la sécurité sanitaire dans les budgets nationaux et procéder à des évaluations, en utilisant l'indice GHS 2021 comme référence pour élaborer un plan national visant à identifier leurs risques et à combler les lacunes sachant en cela que la plupart des pays, y compris les pays à revenu élevé, n'ont pas fait d'investissements financiers dédiés pour renforcer la préparation aux épidémies ou aux pandémies. En effet, 155 pays sur 195 n'ont pas alloué de fonds nationaux au cours des trois dernières années pour améliorer la capacité, en dehors des urgences de santé publique, à faire face aux menaces épidémiques. Seuls deux pays à faible revenu ont réalisé cet effort. L'amélioration des capacités nécessite un engagement financier pluriannuel, et pas seulement une augmentation du financement en cas de crise. Enfin, il est recommandé également que les organisations internationales se doivent d'utiliser l'indice pour identifier les pays qui ont le plus besoin d'un soutien supplémentaire.