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Que se passe-t-il à la RAM? (Partie 1)
Publié dans Hespress le 11 - 03 - 2022

La compagnie aérienne nationale est de nouveau concernée par un scandale. Cette fois-ci, il s'agit des engagements non tenus de la Royal Air Maroc (RAM) vis à vis de 105 pilotes cadets qui se sont retrouvés du jour au lendemain au chômage, à devoir plus d'1 million de dirhams à des banques et à faire face à la justice. La RAM, principal acteur dans cette affaire, utilise aujourd'hui la détresse de ces pilotes, employant des moyens sournois pour leur proposer un nouveau contrat controversé et face au refus de ces derniers, la compagnie a lancé des poursuites judicaires. Hespress FR livre les détails de cette affaire. Première partie.
Ils sont 105 pilotes marocains cadets (c'est à dire ayant terminé leurs études et n'ayant pas encore passé le seuil des 270 heures de vol nécessaires pour être déclarés co-pilotes) répartis sur 3 promotions, à avoir répondu à un appel d'offre de la Royal Air Maroc (RAM) pour le recrutement de futurs pilotes. Tous se sont engagés dans de longues et coûteuses études en France (120.000 euros soit plus d'1 million 200.000 dirhams), payées via un crédit bancaire qui devait être remboursé par prélèvement sur leur salaire (reversé par la RAM) sur une durée de 10 ans, une fois leur études terminées.
Aujourd'hui, la RAM qui a initié ces études en France et qui est le garant de ces jeunes pilotes stagiaires cadets auprès de deux organismes bancaires (que la compagnie a elle-même choisis), cherche à se soustraire à ses responsabilités envers ces citoyens marocains qui sont acculés par les banques et qui ont souhaité consacrer leur carrière à servir cette compagnie nationale, la seule du Maroc.
Pourtant, la RAM est l'institution qui a choisi l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC) de Toulouse en France, comme établissement de formation pour ses futurs pilotes, depuis que l'Ecole Nationale des Pilotes de Ligne (ENPL) a fermé ses portes en 2010. Toutes les promotions des pilotes marocains suivant la fermeture de l'ENPL sont passées par cette école et toutes, ont été soumises au même contrat, y compris les pilotes cadets concernés par cet article.
La situation particulière de ces pilotes cadets (appelés également stagiaires) s'explique par la pandémie du coronavirus qui a fait clouer au sol les avions de la RAM pendant de longs mois, mettant la compagnie et ses finances dans une mauvaise passe.
La RAM a dû immobiliser au moins 30% de sa flotte sur 3 ans, et a déjà mis en place un plan de licenciements économiques qui concerne 858 personnes sur les 4500 salariés de la compagne ainsi que ses filiales.
La compagnie aérienne a appliqué le principe du « last in, first out » (dernier arrivé, premier parti), en suspendant ce groupe de 105 pilotes qui ont des situations différentes mais tous le même problème. Il ont été suspendus et ne touchent plus de salaire depuis 2 ans alors que celui-ci devait servir à rembourser leur prêt bancaire.
Vendredi, un nouveau rebondissement est venu obscurcir le quotidien de ces jeunes. La RAM a envoyé des huissiers de justice à quelques pilotes et d'autres suivront, selon nos informations.
L'initiateur de ce courrier est la Royal Air Maroc et pas les banques. La compagnie qui a dû régler le montant du crédit des pilotes puisqu'elle est leur garant, demande aux pilotes de lui rembourser l'intégralité du prêt en 15 jours jugeant qu'ils n'ont pas honoré les traites bancaires.
« Etant donné que vous n'avez pas remboursé vos dettes en suspens relatives au prêt dont vous avez bénéficié et dont vous avez été notifié par la banque, ma cliente (la RAM, ndlr) s'est trouvée obligée, en sa qualité de garante, de rembourser la banque en vertu du contrat de garantie », indique le document dont Hespress FR détient une copie.
« Elle est en droit de vous réclamer la restitution de ce qu'elle a payé à votre place » poursuit le document, qui impute la responsabilité légale y afférente aux pilotes cadets.
En cas de refus, ils se heurtent « à tous les recours de justice qui seront engagés par les avocats de la partie adverse, à même préserver et garantir ses droits ».
Ce recours à la justice de la part de la RAM intervient alors que ces pilotes cadets, eux, ont préféré ne pas faire ce choix, privilégiant des solutions à l'amiable. Ils se disent tous attachés à la RAM et prêts à faire des concessions.


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