La participation du Front Polisario à la conférence nationale du Parti populaire espagnol a déclenché une vive indignation au sein de l'Association des victimes du terrorisme des îles Canaries. Celle-ci a dénoncé une «insulte directe aux victimes oubliées et à celles touchées par les attaques du Polisario durant les années 1970 et 1980.» Dans un communiqué cinglant, l'association a qualifié cette décision de «grave erreur et honte pour les victimes et leurs familles», affirmant que «ignorer leur souffrance et effacer leur mémoire est un acte humiliant et contraire à l'éthique, qui doit être corrigé immédiatement, tant au niveau du parti dans les îles Canaries qu'au niveau national». L'association a appelé la direction du Parti populaire à intervenir d'urgence pour corriger ce «faux pas douloureux», insistant sur la nécessité d'adopter la loi des îles Canaries pour indemniser et soutenir les victimes du terrorisme, conformément à l'accord avec la Coalition canarienne, et de prévoir un budget adéquat pour sa mise en œuvre. Elle a souligné que les îles Canaries et la Catalogne sont les seules régions d'Espagne à ne pas avoir adopté de lois régionales pour soutenir les victimes, bien que les îles Canaries comptent à elles seules plus de 300 victimes du terrorisme du Front Polisario et d'autres groupes, qui ont souffert pendant des décennies sans reconnaissance officielle ni compensation. La conférence a été marquée par la présence d'Abdullah Al-Arabi, représentant du front séparatiste en Espagne, comme l'a confirmé Carmelo Barrio, membre du Parti populaire, dans une publication sur son compte «X», déclarant : «Aujourd'hui, à la 21e conférence nationale du Parti populaire, nous avons accueilli un invité très spécial, le représentant du peuple sahraoui en Espagne.»