La Cour d'Appel de Rabat devrait rendre incessamment un arrêt dans l'affaire d'escroquerie et d'abus de confiance, impliquant Karim Zenagui, frère du conseiller royal, Yassir Zenagui. Dans le détail, l'affaire concerne un accord d'investissement signé avec un homme d'affaires qatari dans le but d'acheter un Palace à Marrakech, le Palais Namaskar, pour une valeur de plus de 300 millions de dirhams. Le dossier est en délibéré au tribunal et la décision devrait être rendue dans la semaine. Il se murmure que ce sera probablement le 2 février. Selon une source bien informée, qui s'est confiée à Hespress, en vertu de l'accord signé entre les deux parties, et pour obtenir 70% des parts de la société propriétaire du célèbre hôtel, le millionnaire qatari a transféré un montant de 22 milliards de centimes sur le compte d'une société détenue par Karim Zenagui, pour l'acquisition d'un Palace à Marrakech. Karim Zenagui était le représentant de Qatari Diar au Maroc et est lié à une société baptisée Holt Capital Enterprises Limited, qui contrôle le très luxueux Palais Namaskar à Marrakech, Holt Capital, détenue à 70% par l'homme d'affaires et patron de Qatari Diar, dont Karim Zenagui est le représentant au Maroc. Notre source a ajouté que l'homme d'affaires qatari s'était par la suite étonné que la valeur réelle de la supposée transaction d'achat du Palace de Marrakech ne dépassait pas 19 milliards de centimes. La promesse de vente avait été signée entre Karim Zenagui et le propriétaire dudit hôtel et ce avant la création de la société sur le compte de laquelle l'investisseur qatari avait transféré un montant de 22 milliards de centimes. La décision en première instance du TPI de Rabat avait été rendue en octobre 2021. Karim Zenagui avait été condamné à une peine de réclusion de trois ans (36 mois), assortie d'une amende de 2000 dirhams tandis que le second accusé, son conseiller financier, l'expert-comptable Ahmed Belkhayat Zouggari, a écopé d'un an (12 mois) d'emprisonnement, assorti d'une amende de 2000 dirhams. Pour ce qui est de l'action civile subsidiaire, la demande d'indemnisation relative à la valeur de la part de la partie civile dans la taxe sur la valeur ajoutée devant être payée à l'administration fiscale à la suite de la procédure d'abandon de créance, avait été acceptée. Il a également été décidé que l'accusé, Karim Zenagui, verse une indemnité de 96 millions de dirhams au demandeur. Le deuxième accusé, devait s'acquitter d'une indemnité de 10 millions de dirhams au profit du même requérant.