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Le Niger fracture Macron sur l'Algérie
Publié dans Hespress le 24 - 08 - 2023

Il est difficile de faire la part de vérité et d'intox, de faits vérifiés et de postures dans la dernière polémique entre Alger et Paris sur l'ouverture de l'espace aérien algérien devant les avions français. En tout, l'affaire est jugée suffisamment grave pour nécessiter un démenti officiel de la part du patron de l'armée française.
Ce démenti est venu infirmer les informations diffusées par un média officiel algérien selon lequel l'Algérie aurait refusé d'accorder les autorisations de survol de son territoire aux avions français ayant pour objectif d'apporter une aide logistique à l'éventuelle opération militaire que prépareraient les pays de la CEDEAO.
Pire que cela, le régime algérien ne s'est pas contenté d'exhiber ses muscles devant Paris, mais porté par son ivresse propagandiste, il rajoute à cette position l'information selon laquelle, devant le refus algérien, la France s'est tournée vers le Maroc qui lui aurait accordé toutes les facilités de survol.
Que cette information sur la France soit véridique ou fantasmée, elle reflète une réalité politique et militaire révélatrice de tensions et de guerre de clans au sein de l'institution militaire algérienne et dont les conséquences peuvent à tout moment changer la physionomie du pouvoir à Alger.
Le régime militaire algérien semble tiraillé entre plusieurs forces internes aux intérêts et aux agendas contradictoires. Cette situation a été toujours existé. Sauf qu'elle vient d'être révélée de manière spectaculaire par la crise du Niger et le positionnement clair qu'il faut adopter. Alger s'est trouvé pris en tenaille entre la stratégie russe et les intérêts français.
Avec Paris, la tumultueuse lune de miel entamée entre Emmanuel Macron et le régime algérien vient de connaître son heure de vérité. Tous les cadeaux politiques, tous les gestes consentis par l'Elysée dans le cadre de son tropisme algérien se sont fracassés sur les nouvelles réalités politiques provoquées par la crise du Niger.
Tandis que la France soutient une option militaire pour remettre en marche l'ordre constitutionnel à Niamey, Alger s'y oppose pour plusieurs raisons dont deux sont essentielles. La première est que toute opération militaire est une guerre contre les régimes putschistes de la région (Mali, Burkina Faso, Niger) devenus les obligés de Moscou.
A choisir entre une France qui défend bec et ongles ses intérêts dans cette région du Sahel et une Russie qui tente de s'imposer à travers des dictatures militaires, le choix d'Alger va aux côtés de Moscou de Vladimir Poutine, le parrain militaire et l'allié historique du régime algérien.
La seconde raison est que dans l'hypothèse où une opération militaire ait lieu contre les putschistes au Niger afin d'y déloger les agents d'influence russes, le régime algérien ne pourrait pas rester les bras croisés. Bien au contraire, il ferait partie de la contre offensive russe dans cette région.
Ce n'est donc pas un hasard si le régime algérien s'égosille à crier son refus de toute intervention militaire au Niger. Il sait qu'une telle démarche va non seulement réveiller ses démons et l'obliger à assumer des choix difficiles entre une solide alliance militaire avec les russes et un prétendu réchauffement des relations avec Paris. Il sait aussi que cela va jeter de l'huile sur le feu de ses contradictions internes et faire éclore en public les tensions et divergences de ses clans militaires qui se partagent le pouvoir à Alger.
Malheureusement pour le président Macron, au moment où il s'entête à convaincre son monde de la pertinence de ses choix algériens, la réalité est venue lui rappeler, si besoin encore était, qu'il s'est lourdement trompé dans ses calculs et ses prévisions. Macron n'a pas réussi à s'attacher les faveurs du régime algérien comme en témoigne la difficulté manifeste d'organiser une visite du président Abdelmadjid Tebboune en France. Il n'a pas réussi non plus à éloigner l'institution militaire algérienne de ses passons russes.
En subissant de plein fouet ce refus algérien d'ouverture de l'espace aérien et cette opposition frontale face à la crise du Niger, la présidence de Macron souligne auprès de l'opinion et de la classe politique française à quel point Emmanuel Macron était dans l'erreur stratégique d'avoir misé sur le régime algérien au détriment de sa proximité historique avec le Maroc.
La crise du Niger servira-t-elle a dessiller les yeux de la diplomatie française ? C'est tout l'enjeu de cette séquence très sensible dans les relations de la France avec le pays du Maghreb où Paris doit procéder à de douloureuses révisions.


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